L’exécutif catalan a décidé de renoncer au référendum sur l’indépendance jugé inconstitutionnel par Madrid qu’il avait prévu d’organiser le 9 novembre, a annoncé le dirigeant d’un des partis impliqués dans cette consultation lundi soir.
« Le gouvernement a constaté que la consultation ne peut pas se tenir », a déclaré à des journalistes Joan Herrera, dirigeant de Iniciativa per Catalunya, après avoir participé à une réunion de partis favorables à ce référendum avec l’exécutif catalan.
« Le gouvernement du nationaliste Artur Mas fera une proposition (alternative, ndlr) demain (mardi) », a-t-il ajouté en précisant que son parti se prononcerait à ce moment-là.
Un membre de l’exécutif catalan avait ouvert la porte lundi à un report du référendum consultatif prévu le 9 novembre, après son interdiction provisoire par le Tribunal constitutionnel.
Début octobre, Francesc Homs, un porte-parole de l’exécutif catalan, avait laissé entendre que celui-ci devrait décider au plus tard le 15 octobre si le référendum était maintenu en dépit de l’interdiction provisoire du Tribunal constitutionnel.
Certaines étapes indispensables à l’organisation d’un vote, comme la publication de la liste des votants ou encore des établissements où seront placées les urnes et la désignation des personnes chargées de surveiller le scrutin, ont déjà pris du retard, rendant l’organisation de plus en plus compliquée et compromettant la crédibilité du scrutin.
Madrid s’opposait fermement à l’organisation d’une consultation en Catalogne. Selon le gouvernement conservateur, cette région du nord-est de l’Espagne à l’identité fortement marquée, où vivent 7,5 millions d’habitants et qui produit un cinquième de la richesse nationale, ne peut se prononcer seule sur une éventuelle sécession, la Constitution voulant que les questions de souveraineté nationale relèvent de l’ensemble de la population espagnole.