Le tribunal administratif de Lyon a tranché et annulé les élections municipales de Vénissieux et annulé l’élection de deux élus de la ville.
Le candidat UMP Christophe Girard avait demandé que le scrutin soit déclaré nul et qu’une nouvelle élection soit organisée car il jugeait irrégulière la présence de la liste « Vénissieux fait front » (10,27 % au second tour des municipales) et l’accuser d’avoir modifié l’issue du scrutin.
Quant au préfet du Rhône, il avait déposé un recours en avril dernier demandant l’annulation des élections d’Yvan Benedetti et d’Estelle Gagon, candidats de la liste « Vénissieux fait front » (10,27 % au second tour des municipales) car ils auraient « trompé » dix-neuf personnes sur les quarante-neuf de la liste présentée en omettant de les informer de leur présence sur celle-ci.
Cette liste était conduite par M. Benedetti, ancien membre du Front national (d’où il avait été exclu après avoir déclaré être « antisioniste, antisémite et antijuif »), devenu dirigeant de l’Œuvre française (dissoute en juillet 2013 suite à l’affaire Clément Méric), avec en troisième position Alexandre Gabriac, ancien conseiller régional FN (exclu en 2011 du parti suite à la diffusion sur internet d’une photo le présentant faisant le salut nazi devant un drapeau du IIIème Reich), responsable du mouvement « Les jeunesses nationalistes » (dissout également en juillet 2013).
Yvan Benedetti et Estelle Gagon ne pourront pas se présenter lors du futur scrutin municipal : ils ont été déclarés inéligibles pour un an. Le maire PCF Michèle Picard réélue avec 37,64 % des suffrages à l’issue d’une quadrangulaire, s’est plaint de la décision du tribunal administratif, craignant que le résultat des prochaines élections ne lui fasse quitter son poste.