Le texte prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne (UE) d’ici à 2017 a été adopté vendredi en première lecture par les députés britanniques.
Le premier ministre conservateur, David Cameron, s’est engagé fin 2013 à tenir un tel référendum s’il remportait les prochaines élections législatives, en mai 2015, face à la montée en puissance du parti populiste et anti-européen UKIP.
283 députés sur 650 se sont prononcés en faveur du texte vendredi, ses opposants travaillistes et libéraux-démocrates ayant décidé de boycotter le vote.
Une précédente tentative de faire adopter le texte avait échoué en début d’année : s’il avait franchi l’étape de la chambre basse, il avait été retoqué à la chambre haute du Parlement de Westminster.
Le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond, qui défendait la motion, a estimé que « l’avenir de notre relation avec l’Union européenne [était] sans doute la question stratégique la plus importante à laquelle le pays est confronté aujourd’hui ». Selon lui, depuis l’adhésion du Royaume-Uni, l’union « s’est transformée d’un marché commun en un supertat putatif ».
« L’Europe aujour-d’hui est très différente de celle pour laquelle les gens ont voté en 1975 et pourtant on n’a jamais deman- dé aux Britanniques s’ils étaient d’accord avec aucun de ces changements », a-t-il ajouté, estimant qu’il ne fal- lait donc pas s’étonner que « le soutien démocratique à l’UE soit fragile, pour parler diplomatiquement ».
Une deuxième lecture est programmée devant la chambre basse du Parlement avant son passage devant la chambre des Lords.