Quelques mois après la sortie de son dernier ouvrage, Comprendre l’Empire, Alain Soral revient pour Fluctuat sur le rôle du système bancaire et de la Franc-Maçonnerie dans le processus de domination mondial qui produit selon lui des sous-hommes incapables de se révolter.
Le pouvoir bancaire
Pour Alain Soral, le pouvoir donné à ce qu’il appelle le "cartel des douze grandes banques" explique en grande partie les crises qu’a traversées notre monde aux cours du XXe et du début du XXIe siècle.
Dès lors qu’il a eu la capacité de créer de l’argent à partir de rien et de tirer profit de l’emprunt, explique Soral, le système bancaire est devenu de facto le maitre du monde.
Le fait d’avoir abandonné le pouvoir de "battre monnaie" a terriblement affaibli les nations, analyse l’intellectuel, qui estime que le vrai pouvoir se situe aux Etats-Unis du côté de la Réserve Fédérale, plutôt qu’à la Maison Blanche.
Reste à savoir si ce processus destructeur est une déviance naturelle du capitalisme ou s’il est piloté en coulisses par des forces obscures, interroge Soral.
Franc-Maçonnerie, la religion de la République
Depuis le temps qu’on l’évoque à la Une des news magazine, l’influence des Francs-Maçons passerait presque pour un bon vieux folklore complotiste. Pas pour Alain Soral, qui affirme que la France est sous contrôle maçonnique total.
"La Franc-Maçonnerie est le clergé occulte de la République", assure-t-il. "La France c’est 40 000 vénérables et 150 000 frères, et pas du tout les citoyens qui finalement sont des vaches qui regardent passer des trains".
Et si la "maçonnerie 3e République" tend à disparaître, c’est selon Soral au profit de "maçonneries mondialistes" telles que "le groupe de Bilderberg, la Trilatérale, la CFR" et autres émanations de la gouvernance mondiale qui tisse doucement sa toile.
Où sont les vrais hommes ?
Conséquence directe de ce processus de domination, ceux qui se retrouvent en bas de l’échelle, au service de l’"hyper classe", se retrouvent à un statut de sous-hommes. Soral parle même d’Untermenschen, tout en affirmant qu’il ne l’utilise pas au sens nazi mais "audiard-esque du terme".
Selon Soral, deux symboles de cette condition de sous-hommes sont le "salariat et la voiture", qui émasculent l’homme et lui ôte toute velléité de révolte.