« Les sanctions économiques que la Russie et l’UE s’infligent mutuellement ne pourront pas durer plus de 3 mois. Après, les deux économies ne pourront plus se le permettre ». C’est ce qu’on peut lire dans un rapport publié par la plus grande banque du Danemark, Danske Bank.
« Nous pensons que l’escalade d’une guerre commerciale serait intolérable à la fois pour la Russie et pour l’UE, et que l’UE lèvera ses sanctions sous 1 à 3 mois, et que la Russie abolira ses sanctions »
Le rapport, intitulé The Ukrainian Crisis : the Nordic Angle se concentre principalement sur les économies nordiques et il conclut qu’au cas où l’énergie serait impliquée dans le litige, les pertes pourraient être énormes, tant pour la Russie que pour l’UE.
La Russie est le plus grand fournisseur de gaz de l’Europe, à qui elle fournit environ 30% de la demande totale. Mais les économistes de la Danske Bank estiment que la crise ukrainienne aura un impact direct limité en elle-même sur l’économie européenne, et que les véritables risques qu’elle encourt sont les risques indirects provenant du sentiment négatif pour les affaires.
Selon le rapport, la Finlande est le pays le plus vulnérable à une guerre commerciale, et les experts s’attendent à ce que son PIB se contracte de 0,2% cette année, en raison de sa dépendance vis-à-vis de la Russie et de l’Ukraine dans les domaines des échanges commerciaux, du tourisme et des investissements étrangers.
D’autres pays nordiques subiront un impact plus limité, et la Norvège pourrait même bénéficier des sanctions sur le long terme, si l’Europe commence à substituer le gaz norvégien en alternative aux importations russes.