Obéissant à ses maîtres états-uniens, l’Union européenne a mis en place un certain nombre de sanctions envers la Russie auxquelles cette dernière a riposté en cessant ses importations de produits agricoles.
Fruits, légumes, viandes, poissons et produits laitiers venant de l’Union européenne, de la Norvège, des États-Unis, de l’Australie et du Canada ne seront plus vendus sur le marché russe : une aubaine pour un certain nombre de pays qui voient d’un bon oeil cette redistribution des cartes sur le marché des produits alimentaires.
Ainsi, le ministère russe de l’Agriculture Nikolaï Fedorov se voit désormais sollicité par de nombreux producteurs désireux de conquérir le marché russe, il déclare :
« Je peux citer ces pays. Ce sont notamment la Turquie, l’Iran, Israël, le Maroc, l’Argentine, l’Équateur, le Pérou et le Brésil. Autrement dit, la file d’attente est suffisamment longue. Des dizaines de pays font la queue devant le ministère de l’Agriculture et l’agence sanitaire Rosselkhoznadzor pour formuler leurs offres. Parallèlement, nous avons envoyé des lettres contenant nos besoins supplémentaires, vu la diminution de livraisons de certains pays. »
La Biélorussie et la Suisse ont également déclaré leurs intérêts pour le marché russe. Quant à l’Ukraine, elle a décidé de se suicider économiquement : le Parlement ukrainien étudie de nouvelles sanctions contre les entreprises et particuliers russes, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a également évoqué la possibilité d’interdire au gaz russe de transiter par son pays.