Julius Evola a étudié intensément la Bhagavad-gita, dans laquelle Krishna, Dieu La Personne Suprême, enseigne qu’Il a créé les quatre (et non trois) divisions de la société.
"L’institution, au sein de la société, des quatre varnas et asramas, telle que l’a conçue le Seigneur en personne (Bhagavad-gita, IV.13), a pour fin d’accélérer le développement, en chacun, des qualités spirituelles qui lui permettront de réaliser graduellement son identité spirituelle ; puis d’agir en conséquence, de façon à s’affranchir des chaînes de la matière, de l’existence conditionnée. La plupart des Puranas traitent la question dans un point de vue similaire ; Bhismadeva, dans le Mahabharata (à partir du soixantième chapitre du Santi-parva), y apporte des éclaircissements plus détaillés encore.
Si le varnasrama-dharma est donné pour la forme optimale de la société humaine, c’est uniquement parce qu’il permet aux hommes d’apprendre comment mener à bien leur existence. L’homme doit cultiver la réalisation spirituelle, et ainsi se distinguer des espèces inférieures, lesquelles n’ont pour toute occupation que manger, dormir, réagir à la peur par des actes de défense et s’accoupler. Aussi Bhismadeva exhorte-t-il tout homme à développer les neuf qualités suivantes : 1) ne pas se laisser aller à la colère, 2) ne pas mentir, 3) savoir distribuer équitablement ses richesses, 4) savoir pardonner, 5) n’engendrer d’enfants que dans le sein de son épouse légitime, 6) savoir garder son mental pur et son corps en état de propreté, 7) ne manifester d’inimitié à l’égard de personne, 8) savoir être simple, enfin 9) savoir veiller aux besoins de ses serviteurs, ou ses subordonnés. Et à vrai dire, nul, s’il n’acquiert ces qualités fondamentales, n’est digne du titre d’homme civilisé. Mais outre cette base générale, brahmanas (les intellectuels), ksatriyas (les dirigeants), vaisyas (les marchands et agriculteurs), et sudras (les ouvriers) doivent chacun développer des qualités spécifiques, qui leur permettront de s’acquitter des devoirs que les Ecritures védiques leur prescrivent en propre."
(Srimad-Bhagavatam, chant 1, chapitre 9, verset 26, extrait de la teneur et portée par AC Bhaktivedanta Swami Prabhupada)
Répondre à ce message