Première partie
« Charlie Hebdo – et là, je me réclamerai de la
mémoire du Professeur Choron –, Charlie Hebdo, c’est
de la merde, et qu’il crève. »
Incendie à
Charlie Hebdo
Alors, l’incendie de Charlie
Hebdo, c’est un beau sujet bien comme on les aime dans les
médias français. Alors, déjà, on nous dit que les locaux d’un
journal ont été brûlés, incendiés, et donc, c’est une atteinte
à la liberté d’expression horrible, etc.
Je fais remarquer, par exemple, pour
moi, comme d’ailleurs pour Dieudonné. Dieudonné a éténée
attaqué quand il jouait dans un théâtre à Lyon avec une petite
bombinette. Moi, on a attaqué les locaux du journal 20
Ans quand j’étais journaliste
au journal 20 Ans. On a attaqué les locaux de mon éditeur
avec des blessés. Ça, c’était à l’époque revendiqué par Act
Up, les pédés qui nous emmerdaient sur l’histoire du Sida.
C’est-à-dire que non seulement ils colportaient le Sida, mais en
plus ils nous emmerdaient. Et d’ailleurs, depuis, ils sont passés
de mode, on ne les entend plus, ils ont disparus. Ça n’intéresse
plus personne.
J’ai été aussi ratonné
violemment dans une librairie dans le Marais alors que je signais un
livre. Librairie dont les deux femmes, qui étaient d’ailleurs un
couple de lesbiennes grecques, ont été passées à tabac par la
Ldj, c’est-à-dire les suprémacistes – pas suprématistes,
parce que ça, c’est parce que j’ai fait les beaux-arts ;
suprématiste, effectivement, c’est un courant artistique ;
c’est suprémaciste – les suprémacistes juifs de la Ldj étaient
venus les passer à tabac. La librairie a fermé, elles ont disparu
de la circulation. Je n’ai pas vu les gens de Charlie Hebdo
s’offusquer qu’un écrivain français soit attaqué dans une
librairie. C’est-à-dire que c’est toujours pareil, toujours le
deux poids, deux mesures. Alors, aujourd’hui, tout le monde est monté
au créneau pour soutenir ce journal, Charlie Hebdo, qui
aurait été « bâillonné », etc. Or, qu’en est-il de
cette histoire ?
Un, on nous dit que c’est un
incendie de musulmans avant même que l’enquête puisse démontrer
quoi que ce soit. Deux, on nous dit qu’il y a une espèce de
revendication sur un site Internet avec des termes qui quand on
connaît l’islam montrent que ce ne sont pas des musulmans qui
l’ont rédigée, parce qu’ils confondent le prophète et Dieu
dans leurs appellations. Donc, déjà, ça sent l’opération sous
faux drapeau, style opération Redecker. Ça
serait un petit peu « le Reichstag du pauvre ». Ça peut
ressembler aussi, pour d’autres, à d’autres époques, à
l’affaire de Carpentras. Et ça peut ressembler aussi quelque part
aux Twin Towers, en plus petit.
C’est-à-dire que ce journal,
Charlie Hebdo, qui avant était un journal d’extrême
gauche, comme Libération, mais qui ne se vend plus,
qui ne fonctionne plus, est allé se vendre après avoir viré les
bons ou que les bons soient morts, comme Choron ou d’autres
– si je parle de Libé, [Guy] Hocquenghem, etc. –, sont
allés se vendre au grand Capital sioniste. Bon, ben, Libé,
c’est les Rothschild qui sont le lien entre le sionisme et la
Banque et la toute-puissance de la banque mondiale, de la banque qui
tient le monde, je veux dire : déclaration Balfour ; il
suffit de s’y intéresser. Donc, on a ce journal qui ne se vend
plus parce que c’est devenu un journal de merde néoconservateur,
c’est-à-dire un journal d’extrême droite sous la houlette de ce
type qui s’appelle au départ Philippe Val, qui je le
rappelle a été le compagnon de chant grotesque – on va mettre des
extraits sur le site – du pédophile notoire [Patrick] Font
qui a pris quatre ans de prison ferme pour pédophilie. Donc, ça, ce
n’est pas des allégations.
Et une remarque, d’ailleurs, un
type des services que j’avais rencontré m’avait dit qu’on
utilisait souvent les pédophiles pour être des ultrasionistes ou
des ultra-collabos du système parce qu’ils étaient tenus par des
dossiers. Alors, je ne dis pas que c’est le cas de Philippe Val,
mais ça serait intéressant de chercher pourquoi un type qui vient
de l’extrême gauche, de l’ultragauche et du monde libertaire,
est devenu un agent néoconservateur ultra qui fait finalement du
racisme après avoir fait des chansons apologétiques sur les
immigrés clandestins, aujourd’hui participe à la ratonnade à venir
en désignant le musulman du doigt, le musulman étant toujours
l’immigré, il faut le savoir, en France. Les musulmans sont issus
de l’immigration. Il y a très peu de musulmans suédois, pas tant
que ça de convertis.
Donc, ce qui est marrant, c’est
que ceux qu’il appelait de ses vœux il y a quelques années,
aujourd’hui, il les montre du doigt : l’immigré qu’il
aime, c’est aussi le musulman qu’il déteste. Donc, ça, c’est
cette espèce de schizophrénie de tapin néosioniste.
On sait d’ailleurs que Philippe
Val est passé après de Charlie Hebdo à France Inter.
Donc, il a été coopté par Sarközy, directement. Donc, on
voit tout ça.
Donc, cette histoire de Charlie
Hebdo – si je reviens dessus –, ils ont annoncé qu’ils
allaient faire un numéro spécial anti-Islam, déjà pour essayer de
faire une vente sur une ligne néoconservatrice identitaire d’extrême
droite, parce qu’à mon avis, il faudrait s’intéresser à leur
comptabilité. Je pense que c’est un journal en faillite, comme
Libé, et qui perd de l’argent, et qui, à mon avis, est soutenu
à bout de bras par le réseau sioniste, par l’argent du pouvoir.
C’est à peu près certain. Ils annoncent ce numéro spécial –
c’est un teasing – et pour en rajouter encore une couche,
il y a un incendie dans leurs locaux.
Moi, j’aimerais bien savoir – je
pense qu’on ne trouvera jamais rien, ou alors des lampistes –,
j’aimerais savoir qui a organisé cet incendie. C’est peut-être
une opération globale de communication avec peut-être derrière, en
plus, une escroquerie à l’assurance, il faudrait chercher. Parce
que ça existe aussi. On nous parle de certaines écoles
communautaires en banlieues qui avaient brûlé il y a quelques
années. Enquêtes étouffées : c’était de l’escroquerie à
l’assurance parce qu’on avait agrandi les locaux et puis qu’il
n’y avait pas les élèves, par exemple. Voyez. On touche toujours
un peu les mêmes logiques.
Ça me fait penser aussi, qui est le
plus bel exemple qu’on puisse avoir d’opération globale sous
faux drapeau à la fois de propagande néoconservatrice et rentable,
à l’affaire des Twin Towers, où un certain monsieur Silverstein
achète les tours qui doivent être désamiantées et qui sont donc
en faillite totale, les fait assurer contre des attentats à venir
par avion, et touche immédiatement après les attentats du 11
Septembre deux fois l’assurance parce qu’il y a eu deux avions.
C’est-à-dire une énorme opération de pognon derrière et
d’escroquerie, qu’on peu appeler, si on va jusqu’au bout du
dossier, d’escroquerie à l’assurance.
Donc, moi, j’aimerais bien savoir,
finalement, avec le temps, le recul, qu’en est-il de cette histoire
globale Charlie Hebdo. C’est à mon avis une
opération de communication sioniste, néosioniste, dans le cadre du
conflit de civilisations, de la diabolisation des musulmans, et qui
prépare, je le dis, la guerre civile intercommunautaire en France
pour dévier la crise économique et les responsabilités de Wall
Street vers les pauvres musulmans qui n’y sont pour rien. Je pense
qu’on ne saura jamais vraiment ce qu’il en est parce que même si
un enquêteur enquête, son enquête sera bloquée. Ou alors, on ira
chercher un lampiste, c’est-à-dire une espèce de salafiste converti
en prison qu’on ira chercher du côté de chez – on en a toute
une flopée en ce moment ; là, on a un certain Cortex ou
des gens comme ça –, je pense qu’on aura tout ce qu’il faut
comme islamo-racailles pour sortir comme un lapin d’un chapeau s’il
faut trouver du musulman responsable. Mais tout ça sera toujours la
même merde.
Et pour sortir de la tartufferie, si
ça pouvait faire en sorte que Charlie Hebdo disparaisse, j’en
serais très content. Parce que ce journal de merde néoconservateur
qui a trahi tous les idéaux de gauche qu’ils sont censés porter,
tous leurs idéaux antiracistes, et qui est vraiment un journal pas
drôle, collabo et à mon avis, qui ne se vend pas, je serais très
content qu’il disparaisse. Je m’en réjouirais. Pour moi, ce
n’est pas la liberté d’expression qui disparaît. C’est un
organe d’incitation à la haine raciale qui disparaîtrait, et tant
mieux. Donc, moi, je ne vais pas faire le tartuffe.
Je serais très content que ce
journal disparaisse. Je pense que leur opération était une
opération globale sous faux drapeau de type Redecker derrière
lesquels, l’affaire Redecker, il y a Bernard-Henri Lévy,
en direct. Et j’espère qu’ils ne pourront pas le faire quinze
fois. Parce qu’ils l’avaient déjà fait une fois avec les
caricatures de Mahomet, qui relayaient, je le rappelle, une campagne
d’un journal d’extrême droite danois, il faut se le rappeler.
Avec toujours à la marge de cette clique d’enculés, on va le dire
comme ça, l’hystérique lesbienne Caroline Fourest qui
ressert, qui avant était la. Elle a commencé, il faut le savoir,
elle, parce que j’aime bien. On va l’épingler un peu.
La première fois que j’ai entendu
parler d’elle, elle avait organisé un festival de films lesbiens,
à Paris, payé par la mairie de Paris, à l’époque où elle était
à Prochoix, interdit aux hommes [Quand les lesbiennes se font du
cinéma, du 7 au 11 novembre 2003]. Donc, hystérique communautaire,
antirépublicaine, etc. Maintenant, sa deuxième fonction – elle
fait partie de la bande à BHL, c’est une lesbienne hystérique ;
ce n’est pas une injure, c’est un constat : elle est
hystérique et lesbienne –, son deuxième travail était
d’insulter, d’attaquer Tariq Ramadan toute la journée
dans les médias en montrant la menace islamiste. Là, elle vient de
s’extasier et de soutenir Al-Qaïda en Libye.
Il faut voir que ces tapins
néoconservateurs sionistes servent à peu près vraiment comme le
principe des femmes qu’employait DSK : c’est du 180
degrés à 24 heures près. C’est-à-dire que là, elle a fait des
déclarations – on pourra trouver les citations – où elle dit :
il faut soutenir le CNT en Libye, des extrémistes musulmans qui
crient « Allah akbar ! » et qui se réclament
d’Al-Qaïda, dont le travail a consisté à détruire un pays
laïque qui protégeait les chrétiens, à détruire toutes les
infrastructures et à tuer au faciès des milliers d’Africains
parce qu’ils étaient noirs. Voilà ce que soutient Caroline
Fourest aujourd’hui : elle soutient Al-Qaïda après avoir
passé des années à emmerder Tariq Ramadan.
Donc, on voit bien là que ces
tapins de l’Empire néoconservateur, aujourd’hui, qui sont recrutés
dans le fond des chiottes, c’est-à-dire des demi-tarés, des
dégénérés, des gens qui normalement devraient être traités par
la clinique, on les fait servir un jour contre l’islam, le
lendemain pour l’islam, parce qu’en fait, l’Empire fait
n’importe quoi, est dans des contradictions insurmontables mais
s’en sort parce qu’il tient absolument le pognon et les médias.
Et aujourd’hui, on a comme intervenante moyenne à la télé,
Caroline Fourest, qui est une lesbienne hystérique extrémiste, qui
normalement devrait agir sur les petits sites antifas qui travaillent
avec les renseignements généraux comme REFLEXes [Réseau
d’étude, de formation et de lutte contre l’extrême-droite et la
xénophobie]. Mais je ne vois pas qui a désiré qu’elle
soit chroniqueuse dans les médias dominants.
On voit très bien que tout ça est
mis en place par le réseau néoconservateur français, par les
sayanim en poste dont le chef est Bernard-Henri Lévy. Et
qu’au bout de ça, effectivement, on a cette espèce de petite
bande issue de l’extrême gauche, ce qui est vraiment horrible, et
qui donne les petits connards de Charlie Hebdo d’aujourd’hui
qui font semblant d’être persécutés par des islamistes alors
qu’à mon avis, tout ça a été monté de toute pièce. Si ça les
dépasse, eh ben, qu’ils se cultivent un peu s’ils ne sont pas au
courant. Parce que quelqu’un qui me dit : je fais la pute mais
je ne savais pas, ben, c’est peut-être parce qu’il n’est pas
payé. À ce moment-là, au moins qu’il se fasse payer un peu plus
cher.
Donc, je me réjouirais que Charlie
Hebdo disparaisse. Je suis certain que les musulmans ne sont pour
rien dans cette histoire. Par contre, il est certain qu’aujourd’hui
que toute cette extrême gauche. Parce qu’on voit après que
Charlie Hebdo est hébergé par Libération,
Libération-Rothschild, journal de gauche. Donc, on voit tout
ce mensonge global. Donc, on voit qu’aujourd’hui que toute cette
espèce de gauche et d’extrême gauche, Libé-Charlie
Hebdo – on pourrait mettre Le Monde avec –
aujourd’hui travaille à l’incitation à la haine raciale et
travaille à la guerre civile interethnique et interreligieuse en
France pour cacher, dans une crise aggravée, les vrais responsables
de cette crise, qui est une crise sociale liée au racket bancaire et
à la dette qui est une fabrication de Wall Street.
Et là, je fais bien remarquer que
ceux qui tiennent Wall Street au niveau idéologique et communautaire
ne sont certainement pas des musulmans, pas beaucoup des catholiques,
mais cette alliance que je dénonce systématiquement impériale,
judéo-protestante, américano-sioniste. Donc, là, je crois que j’ai
bouclé le truc.
Et je dirai : Charlie Hebdo
– et là je me réclamerai de la mémoire du Professeur Choron
–, Charlie Hebdo, c’est de la merde, et qu’il crève.
Accentuation de la
christianophobie
Alain Soral – Oui, on voit
que ce que je décris dans mon bouquin Comprendre l’Empire,
c’est-à-dire cette mise en place de la Troisième Guerre mondiale
sur une lecture frelatée « judéo-christianisme contre islam »
et que certains talmudistes appellent très calmement dans leurs
perches « la destruction du quatrième Empire », ce
qu’ils appellent la destruction de Rome qui est à la fois le
catholicisme et l’Occident quand on étudie cette logique, ce que
Bernard-Henri Lévy dans ses études lévinassiennes appelle
« Jérusalem contre Athènes » – tout ça est
vérifiable et bouclé –, on voit qu’en ce moment, à travers
deux pièces de théâtre, il y a une volonté d’insulter le
Christ ; et je dis bien le Christ, pas l’Église catholique ou
la puissance catholique qui n’est plus du tout une puissance
d’ailleurs, qui consiste à piétiner un chien crevé et un chien
rallié en plus, un chien crevé, rallié au système en plus, on va
l’analyser.
Alors, je vais déjà dire, pour moi
– et j’en ai eu la conscience très aigue quand je suis allé
voir, très jeune, à dix-sept ans, avec toute ma naïveté de jeune
gauchiste des années soixante-dix, les pièces de Bertolt Brecht
– le théâtre d’avant-garde subventionné est, comme je l’ai
dis pour Charlie Hebdo, de la merde. C’est de la merde,
c’est nul, c’est zéro. C’est ce qu’il y a de plus mauvais.
On voit déjà ce que disait
Jean-Jacques Rousseau du théâtre bourgeois : il
trouvait déjà que c’était de la merde. Mais, alors là, c’est
le fond, fond, fond de la cuvette des chiottes : le théâtre
d’avant-garde subventionné et qui se croit toujours d’extrême
gauche, libertaire, etc. Là, nous sommes face à deux pièces de
théâtre qui vont se succéder. Le titre de l’une, c’est Le
concept – y’a concept dedans – du visage
du Christ… de mes deux couilles [Sur le concept du
visage, Roméo Castelucci]. Enfin, rien que le titre sent
l’amphigourisme prétentieux, gauchiste, déconstructionniste.
Voilà, ça pue. Et après, l’autre, ça s’appelle Gólgota picnic
[Gólgota picnic,
Rodrigo Garcia]. Tout ça sent le truc postmoderne. Ça aurait été
un peu branché dans les années quatre-vingt. Aujourd’hui, en
plus, c’est totalement ringard.
Alors, ce que je reproche à ces
pièces – elles peuvent exister, ces pièces, on s’en fout ;
deux-trois connards vont les voir –, mais c’est que ce sont des
pièces subventionnées, c’est-à-dire que c’est de l’art
officiel, c’est de l’art subventionné. Donc, c’est de l’art
d’État, c’est de la propagande officielle. Donc, aujourd’hui,
nous sommes dans un pays, la France, qui sponsorise des créations
italo-espagnoles – je ne sais pas, ce n’est pas français, on
s’en fout – dont l’objet est d’insulter le Christ. Et là, je
dis bien, pas l’Église catholique qui représenterait un ancien
pouvoir de domination, ce que je pourrais comprendre si on était
encore au XVIIIème siècle, ou au IIème siècle, ou au XIXème
siècle, à l’époque où une certaine bourgeoisie
républicano-maçonnique coopte un certain catholicisme IIIème
République réactionnaire, dans le but, peut-être, d’une
collaboration de pouvoir, ce catholicisme que dénonçait Léon
Bloy. Je pourrais comprendre une pièce qui s’attaque à ça,
comme on le faisait encore dans les années vingt-trente.
Mais, aujourd’hui, l’Église
catholique, un, est moribonde. La dernière fois, je suis allé à un
enterrement dans une grande église parisienne qui était à la
Trinité [église
de la Sainte-Trinité],
et le prêtre était un Africain qui parlait assez mal le français.
C’est-à-dire que y’a plus de prêtre dans les églises en France :
l’Église catholique est moribonde au niveau des – comment ça
s’appelle ? – des séminaires, ça s’appelle. Y’a plus
personne dans les petits et grands séminaires. Il faut savoir que ça
s’appelle un séminaire. C’est bien aussi de connaître un
peu aussi le catholicisme quand on est français et catholique.
Je vois que les trois quarts des
gens qui sont catholiques de culture confondent l’Ancien Testament
et le Nouveau Testament, ne savent pas qui est Jésus-Christ, ce que
sont les Évangiles, rien, le statut de la Vierge, à quel moment,
etc. C’est bien quand même de s’intéresser à son monde et à
son histoire.
Donc, l’Église catholique est en
train de s’effondrer en termes de vocations, sauf pour ce qui est
des ordres fermés, c’est-à-dire les moines, etc. – ce qui
s’explique très bien –, sauf pour ce qui est ce que j’appelle
les catholiques intègres, ce qu’on appelle l’« intégrisme »
où, là, c’est florissant. Mais l’Église catholique est en
train de s’effondrer. Et non seulement elle est en train de
s’effondrer, mais elle s’est déjà effondrée sur le plan moral,
théologique, avec Vatican II, puisqu’elle s’est ralliée au
protestantisme et au judaïsme, c’est-à-dire à ses deux ennemis
mortels et héréditaires. Donc, le Christ a été totalement trahi
par l’Église, et l’Église est en train de s’effondrer. C’est
d’ailleurs logique et c’est moral.
Et on a des pièces de théâtre
subventionnées qui viennent cracher sur le Christ – et même pas
sur l’Église au moment où l’Église est moribonde et soumise –
alors que le Christ, c’est quand même le vecteur de l’amour
universel. Et ces gens-là n’auraient absolument pas le courage de
s’attaquer au Talmud ou au judaïsme, bien évidemment ;
peut-être à l’islam avec Charlie Hebdo, sans doute.
Et ce qui est très, très
intéressant, c’est que ces pièces, donc, qui consistent à la fin
à jeter des excréments sur le visage du Christ, c’est-à-dire une
lapidation du Christ avec de la merde dans du théâtre subventionné,
par des connards payés par l’État, c’est-à-dire par le pouvoir,
il faut voir : théâtre de la Ville, je ne sais pas, théâtre
du Rond-Point, toute cette merde de ce qu’on appelle la gauche
culturelle, le « culturo-mondain », ce que le libre
penseur appelle « les dégénérés » ; il n’a pas
tord ! Alors, on voit que des jeunes catholiques qui ont encore
un peu le sens de ce qu’est l’Église catholique et de ce
qu’était le message du Christ – il suffit de lire les Évangiles
pour voir pourquoi le Christ est venu, qu’est-ce qu’il a dit,
qu’est-ce qu’il a fait, quel était son projet comme dirait
Dieudonné, la Nouvelle Alliance, etc. –, ces jeunes-là se font –
il y a les images qui circulent –, ils viennent se mettre à
genoux, interrompre la pièces, effectivement, pour s’offusquer
qu’on insulte le Christ, et on voit les CRS venir les embarquer à
coups de matraques, et tous les bobos applaudir à l’évacuation de
gens qui viennent finalement faire un acte de protestation, presque
libertaire, dans une scène de théâtre ; on voit finalement
les bobos applaudir à l’intervention des CRS et des flics.
Les bobos sont toujours avec les
flics chaque fois qu’ils sont un petit peu menacés dans leur
pouvoir de classe. Mais par contre, ils aiment bien les insulter dès
qu’ils ont quitté la porte. C’est le principe du bobo. Comme
abjection, c’est assez parfait. Alors là, bon, on a déjà vu ça.
Mais ce qui est incroyable, c’est
qu’on a vu que, finalement, ceux qui soutenaient cette action des
catholiques intègres qui s’offusquent, à juste titre, qu’on
vienne cracher sur le Christ, ceux qui ont soutenu ça sont des
musulmans, puisqu’effectivement, il faut rappeler aussi – un peu
de culture – que le Christ est le plus haut personnage de l’Islam
puisque c’est Issa, c’est-à-dire que c’est le Messie ;
c’est celui qui reviendra à la fin des temps pour vaincre
l’Antéchrist. C’est-à-dire que statutairement, il est au-dessus
du prophète qui n’est qu’un homme que Dieu a choisi pour faire
passer son message. Mais Mohamed – qu’on ne doit pas appeler
Mahomet parce que c’est un peu injurieux –, le prophète, est un
homme. Jésus-Christ dans l’Islam, Issa, est le prophète, est le
Messie, est un prophète et le Messie : il reviendra à la fin
des temps pour vaincre le diable sur Terre qui est l’Antéchrist.
Donc, ce qui est intéressant, c’est
déjà de le savoir, et que ceux qui finalement, avec les catholiques
intègres – qu’on appelle intégristes – se sont le plus
offusqués de cette atteinte bestiale, stupide et dégueulasse contre
le Christ – et pas contre l’Église catholique d’hier ni même
celle d’aujourd’hui – sont, en plus des catholiques intègres,
sont des musulmans. Donc, ça c’est intéressant. Et j’aimerais
bien, moi, que plus de musulmans, effectivement, s’offusquent qu’on
insulte un des plus hauts personnages et des plus grands prophètes
de l’Islam qui est effectivement Jésus-Christ.
Alors, après, on pourrait rentrer
dans le détail en montrant qu’il y a eu deux types de musulmans
qui ont défendu le Christ : ceux qui ont dit qu’il n’est
pas normal que le Christ soit insulté dans une terre chrétienne
qu’est la France, et qui est plutôt la branche de ceux que
j’appelle moi les musulmans patriotes ; et puis il y a aussi
d’autres petits malins qui sont Forsane Alizza qui sont
venus dire : on défend le Christ parce que le Christ c’est
Issa, et que la France est une terre d’Islam, et que donc, ça fait
parti de notre conquête islamique.
Le leader de ce petit groupe qui est
Cortex, il suffit de connaître son passé pour savoir que
c’est typiquement un type, à mon avis, sous contrôle des pouvoirs
d’État, de la police, etc. : c’est ce que j’appelle, moi,
les islamo-racailles sous contrôle sioniste. Et que lui, il est
plutôt là pour perturber cette réconciliation chrétienne et
musulmane, pour la pourrir, et qu’il est même mandaté pour ça. Ça
fait partie de tous ces extrémistes musulmans manipulés par le
pouvoir qui nous rappellent un peu les petits du GIA au moment où il
a fallu disqualifier le FIS en Algérie.
Donc, on aura demain, dans les
musulmans qui soutiendront les chrétiens intègres, on aura,
évidemment, les musulmans de bonne foi qui seront sur une ligne, je
ne dirais pas non-salafiste exprès, mais non-saoudienne, et puis en
fait les saoudo, les extrémistes saoudiens, on va dire, parce que
c’est comme ça que je veux les appeler, ni wahhabite, ni
salafiste, mais saoudiens, ce que j’appelle, moi, les
islamo-racailles, qui seront ces espèces de types qui en font des
tonnes dans le discours agressif, qui prétendent demain imposer la
charia en France, qui sont sur la ligne en fait d’Al-Qaïda,
finalement, du CNT qui pour le pouvoir américano-franco-anglais ont
assassiné Kadhafi en criant « Allah akbar ! »,
ont fait la guerre pendant le ramadan, enfin, ces islamo-racailles
sous contrôle impérial qui serviront demain effectivement à
brouiller les pistes, à servir de boucs émissaires, de prête-noms,
dans des attentats sous faux drapeaux, qui sont là pour empêcher la
réconciliation nationale française et français d’origine
immigrée et empêcher la fraternité catholico-musulmane. Ce sont
des agents de l’Empire, pour moi, qu’ils le sachent ou pas. À la
base, en général, ils sont trop bêtes pour le savoir, mais en
haut, ils le savent exactement. Il suffit de regarder les leaders de
ce genre de petits groupes : Français convertis en prison,
types qui ont des casiers judiciaires ; enfin, on retrouve
exactement le même profil que les petits leaders du GIA, anciens
voleurs de poules de la banlieue d’Alger, liquidés après par le
pouvoir algérien après avoir fait le sale boulot qui est toujours
un boulot d’égorgeurs d’une certaine manière. Donc, je clos
cette parenthèse très importante pédagogiquement.
Et la chose la plus obscène qui est
arrivée dans cette histoire, puisque finalement les
libertaro-sionistes font leur travail – c’est comme Charlie
Hebdo : insulter le Christ ; libertaro-sionistes, ça
s’appelle comme ça –, ce qui a été le plus abject, c’est que
le clergé français par la voix d’une espèce de prélat qui
s’appelle Vingt-Trois.
ERTV – Trente-trois, je crois.
Alain Soral – Trente-trois,
enfin, je ne sais pas quoi [cardinal André Vingt-Trois], une espèce
de fonctionnaire de l’Église dégénérée de Vatican II, a
condamné le fait que des catholiques français s’offusquent qu’on
jette des excréments sur le visage du Christ. C’est-à-dire que,
lui, il a condamné les catholiques pour ça. Pour vous dire
exactement où en est l’Église catholique officielle que saint
Jean dans son Apocalypse appelle « la putain de Babylone » :
il a condamné, voilà. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, les
catholiques intègres qui s’offusquent qu’on chie sur le Christ,
puisque c’est littéralement ce qui se passe dans cette pièce de
théâtre, eh ben, ils se font tirer les oreilles par des cardinaux
ou des évêques de l’Église de France sur la ligne Golias,
c’est-à-dire des franc-maçons soumis à la puissance impériale.
C’est les mêmes qui avaient craché sur le film de Mel Gibson
[La Passion du Christ, Mel Gibson, 2004], c’est-à-dire sur
l’évangile selon saint Matthieu, en prétendant que le film était
je ne sais pas quoi « vulgaire », je ne sais pas quoi.
C’est-à-dire que ce sont des antichrétiens, des traîtres absolus
au message du Christ, les gens qui sont responsables de l’écroulement
de l’Église catholique et de la destruction des vocations, et
qu’il faudrait, un jour, que les catholiques, peut-être même
aidés par les musulmans intègres, au nom de la vérité du Christ,
chassent de l’Église.
Ça se fera d’ailleurs de toute
façon par l’écroulement final de l’Église, puisque d’après
l’Apocalypse de Jean et d’après les textes prophétiques
musulmans mais aussi juifs – il suffit de lire et d’écouter les
rabbins dont le très bon rabbin Rav Ron Chaya
–, nous sommes à la veille de l’écroulement du quatrième
empire, c’est-à-dire de l’écroulement de Rome qui est la
catholicité. Et effectivement, si on fait converger ces écrits
eschatologiques et qu’on appelle providentiels, effectivement,
l’Église romaine s’écroulera d’elle-même de sa trahison et
de son ralliement au satanisme. Et nous en sommes très proches.
Et l’exemple de cette pièce de
théâtre, de ces soutiens (sic) [protestations], et de la
condamnation de ces soutiens [protestations] par l’Église
catholique française, elle-même officielle, est la preuve que nous
ne sommes pas très loin de, que nous sommes proches de l’apex,
de l’apogée, de l’épilogue de ce combat authentiquement
religieux, et que nous sommes effectivement proches de ce que les
authentiques mystiques appellent « la fin des temps ».
Donc, je dirai, comme pour Charlie
Hebdo et cette pièce de théâtre, à ce prélat de l’Église
officielle qui est un fonctionnaire, finalement, que c’est une
merde, lui aussi, et qu’il faut qu’il arrête de déshonorer
l’Église, et qu’il ferme sa gueule, et qu’il la quitte.
Deuxième partie
« Je dis : la différence entre un juif gauche laïque et
un juif de droite religieux, je l’ai vérifié toute ma vie, c’est
un quart d’heure de plus dans la discussion. »
Le con du mois
Ah ! oui, parce que la dernière
fois, nous avions eu le jeune Clément Moulin. Comme je reçois
régulièrement des menaces, des insultes, et qu’à la fois, ça
m’amuse et ça m’agace, la stratégie maintenant, c’est d’en
choisir un bien typique et de lui donner un peu de notoriété
puisque finalement, c’est le rêve de tous ces gens-là, d’exister.
Donc, là, j’ai un type qui m’envoie régulièrement des mails de
menaces et d’insultes. Donc, je vais lire celui que j’ai reçu
très récemment. Alors, je le lis :
« Soral, l’homme qui lèche la moule puante de la salope
numéro un du système, MLP – ce qui doit vouloir dire Marine Le
Pen. Toi, tu préfères te faire enculer par papa Le Pen (combien on
te paye pour sucer Jean-Marie ?). Je t’ai défié deux fois et
deux fois, tu t’es réfugié chez le GUD. »
Je crois que ça n’existe plus
depuis vingt ans le GUD, mais ce n’est pas grave.
« La plupart des gars que tu as trahi en rejoignant la pute du
système veulent te CASSER les dents – casser en majuscule – car
tu pues de la gueule – très haut niveau. On perd pas espoir d’un
face to face – face to face, hein – quand ta pute
MLP – Marine Le Pen – te nommera ministre des putes du système.
Ah ah ! Même tes cons d’E&R croient même plus en
votre attelage pathétique. »
Donc, je cite, alors c’est signé,
c’est anonyme, hein, lui, il signe *****@excite.com
– on mettra bien son mail pour que les gens qui ont envie de
dialoguer avec lui puissent lui écrire. Alors, d’après notre
service de recherche, puisqu’on a un petit service de recherche
Internet maintenant – alors je précise, ça ne peux jamais être
du 100 % : c’est des recoupements, etc., mais si on s’est
trompé, ben cette personne pourra dire que c’est pas elle –,
alors cette personne très élégante, très intelligente et très
menaçante, qui m’a envoyé une quinzaine de mails depuis des mois
– là, c’est le dernier que j’ai reçu – s’appellerait
********** *********, serait né le * ******* 1979, habiterait
Blagnac [31700] et ce qui est très intéressant, d’après nos
recherches, travaillerait à la mairie de Toulouse.
Alors, l’association par son
secrétaire général, a envoyé une lettre à la mairie de Toulouse
pour demander qu’ils fassent une recherche pour voir, parce que ces
mails émaneraient de la mairie de Toulouse. Et on a reçu une lettre
standard de la mairie de Toulouse nous disant qu’ils allaient
enquêter. C’était déjà il y a plusieurs mois. On n’a pas de
nouvelles, mais par contre, les menaces continuent. Donc, on a la
photo de la personne, etc.
Alors, donc, *********
*************, maintenant, tu vas enfin être connu d’un certain
public. Et bon, ben, tu vas peut-être savoir ce que c’est que de
recevoir des mails anonymes ou pas et des mails désagréables. C’est
bien, comme ça tu comprends quelle est ma situation, c’est bien de
comprendre, de participer, c’est le principe de l’empathie.
Alors, après, je fais remarquer que
j’ai reçu ce mail à cause notamment de ce qui a circulé sur
Internet sur des sites de très bas niveau, comme le site de celui
que j’ai viré, là, Marc George, qui mettaient en scène
« Marine Le Pen sioniste a rencontré l’ambassadeur d’Israël
aux États-Unis », etc.
Alors, évidemment, j’ai reçu des
mails de tous les bas du front, genre « Soral traître,
Marine sioniste, expliquez-vous, machin », etc. Évidemment,
moi, j’aurais préféré que Marine Le Pen n’aille pas aux
États-Unis. Elle ne me consulte pas. Je crois que je ne lui ai pas
parlée depuis deux ans. J’aurais préféré qu’elle n’y aille
pas parce qu’en fait, elle a démontré qu’elle avait très peu
de réseaux, et ça n’a pas renforcé sa stature internationale que
d’aller là-bas où elle a essayé d’organiser une espèce de
dîner-conférence en lançant des invitations à des centaines de
personnes aux États-Unis. Et très peu sont venues. C’est la
réalité. Et parmi les gens qui sont venus, sont venus cet
ambassadeur qui est l’ambassadeur d’Israël à l’Onu. Il est
venu, il est resté dix minutes, et il est reparti.
Et Marine Le Pen, pour faire de la
com, a dit : j’ai eu parmi les personnalités qui sont venues,
il n’y avait pas grand monde, l’ambassadeur d’Israël auprès
de l’Onu, parce que je pense qu’elle est toujours dans sa logique
de dédiabolisation pour montrer : voilà, nous n’avons plus
de problèmes avec les Juifs en général. Elle cherche à se
rapprocher du pouvoir et à se faire élire présidente de la
République. Elle ne cherche pas à intégrer le combat du Hezbollah.
Marine Le Pen, elle fait 20 % dans
les sondages à la présidentielle ; ce n’est pas Alain Soral,
ce n’est pas Dieudonné, etc. Ça ne vaut pas la peine pour
moi de passer mon temps à l’insulter en la traitant de sioniste
alors que comme je l’ai déjà dit, elle est sans doute la moins
sioniste de tous les candidats, et déjà parce qu’elle est sans
doute celle que les sionistes veulent le moins. (rires)
Donc, j’ai déjà répondu vingt
fois à cette question, mais c’est pour les abrutis qui ne
comprennent pas la politique et les salopards comme Marc George qui
en fait, faisant mes poubelles, essayent de draguer, en faisant de la
caricature et de la politique vulgaire, les tarés, les dingos, les
paumés, sur cette espèce de ligne : il y aurait les
ultrasionistes et puis les antisionistes carabinés, c’est-à-dire
qu’il y aurait rien, entre guillemets, entre le Mossad et le
Hezbollah. Ça serait ça. Et surtout, l’enjeu des présidentielles
française, ça serait : vous votez Mossad ou Hezbollah.
Marine Le Pen développe un
programme économique de redressement de la France : sortie de
l’euro, retour à un étalon monétaire bimétallique or-argent,
etc., des tas de choses très sérieuses qui passent à mon avis très
au dessus de la tête du paumé en question dont je parlais tout à
l’heure, et que nous avons viré, et qui continue à essayer de se
venger par tous les moyens. Et c’est pour ça que cette ligne-là
m’intéresse. Et c’est sûr que sur la question
israélo-palestinienne, je suis beaucoup plus radical que Marine Le
Pen. Mais moi, je ne fais pas 20 % dans les sondages, et je ne
cherche pas à éjecter Nicolas Sarközy du second tour de la
présidentielle pour se retrouver au second tour face à François
Hollande.
Donc, je pense que c’est comme ça
qu’il faut expliquer pourquoi Marine Le Pen s’est vantée d’avoir
eu un personnage important à ce dîner où il n’y avait pas grand
monde. Et il faut savoir que dès que ce type est sorti, et a dit :
oui, je suis venu, c’était très intéressant, il paraît qu’il
est venu par hasard et qu’il s’est même trompé de salle,
d’après les bruits qui courent. Mais il a fait quand même une
déclaration de diplomate en disant : oui, je suis venu, c’était
intéressant, machin. Et derrière, il s’est fait remonter les
bretelles par sa hiérarchie, et toute la hiérarchie israélienne
derrière dit : notre position n’a pas changé par rapport à
Marine Le Pen ou le Front national, nous n’avons rien à voir avec
ces gens-là, etc. Donc, la baudruche est dégonflée de a à z.
Mais, évidemment, à cause des
crétins et des manipulateurs de crétins, je reçois ce genre de
mails, et je suis obligé pour la vingt-huit millième fois obligé
de dire pourquoi, moi, je voterai sans doute Marine Le Pen au premier
tour de la présidentielle, pour glisser ma quenelle, en comprenant
que Marine Le Pen est un homme politique qui fait de la politique
politicienne dans une logique de se rapprocher du pouvoir par les
voies démocratiques et électoralistes, et que moi, je suis un
analyste politique anti-impérial radical, et qu’effectivement, je
peux me permettre de dire « vive Kadhafi ! », « vive
le Hezbollah ! », etc. Et que je comprends que Marine Le
Pen ne le fasse pas, parce que si elle le faisait, elle retomberait à
deux pour cent dans les sondages, c’est-à-dire, effectivement, elle
aurait à peu près le même niveau d’efficacité politique de
Marc George.
Donc, je crois que j’ai fini sur
cette parenthèse, effectivement, où chaque fois que le crétin en
question met des articles mensongers sur son site de merde pour
essayer de faire monter son indice d’écoute par les algorithmes
Google – ça consiste toujours à insulter Alain Soral en le
traitant de sioniste ou à flatter Dieudonné, c’est un système
pour essayer de monter ses stats –, je reçois tout de suite
derrière des menaces, des insultes et des demandes d’explication
de crétins qui n’ont aucune conscience, aucune formation
politique, pour me demander comment je peux soutenir Marine Le Pen
bien qu’elle soit un agent du Mossad. (rires)
Donc, on essaie de fonctionner à un
niveau un peu plus haut que ça. J’ai expliqué vingt mille fois
mon positionnement par rapport aux musulmans, par rapport à Marine
Le Pen, par rapport au Front national, par rapport aux élections.
Donc, on peut remettre des extraits vingt mille fois. Je vais le
redire encore une fois.
Moi, je voterai sans doute Marine Le
Pen à la présidentielle. Je comprends qu’il y ait des musulmans
qui n’aient pas envie de le faire. Je comprends pourquoi Marine ne
soutient pas le Hezbollah. Moi, je soutiens le Hezbollah. Je ne peux
pas lui demander de le faire. Je suis des fois déçu effectivement
qu’elle tende des mains, mais elle est dans une logique, elle, de
se rapprocher du pouvoir et faire tomber certaines fatwas.
Et elle sait, puisque c’est la
fille de son père, effectivement, qui dirige la politique en
France : c’est essentiellement le B’nai
B’rith qui a imposé ce qu’on a appelé l’« arc
républicain ». Elle essaye de faire tomber ce mur
d’interdictions par des phrases apaisantes et à contenu vide. Et
je ne peux pas lui reprocher de le faire puisque, elle, son but,
effectivement, c’est d’être au deuxième tour de la
présidentielle, et pas de rejoindre le Hamas ou le Hezbollah. On va
finir là-dessus.
Libération du
soldat Shalit
Alors, oui, ben, moi, je n’ai rien
contre le fait que ce jeune homme, qui a été détenu cinq ans, ait
été libéré. Je m’en réjouis. Ce qui est marrant d’ailleurs,
c’est que le syndrome de Stockholm a agi même sur ce petit
combattant sioniste très, très engagé, puisque c’est un double
national qui a choisi de devenir un militaire israélien, ce qui veut
dire que ce n’est pas un Français parce qu’on est du pays dont
on porte l’uniforme.
C’est une remarque qui est valable
aussi pour les franco-algériens, d’ailleurs. Quand on dit qu’on
est français, qu’on aime la France, on défend son pays. On ne
défend pas systématiquement l’histoire du FLN contre l’histoire
de France, et on ne défend pas systématiquement les intérêts
d’Israël contre les intérêts français.
Donc, ce soldat israélien a été
libéré. Tant mieux pour lui. Personnellement, j’en ai rien à
foutre, ce n’est pas un Français, tout le monde le sait. Même Marine
Le Pen l’a dit.
Par contre, je fais remarquer, parce
que c’est le moment d’être utile que, un, il a félicité, il a
dit qu’il avait été détenu comme un hôte et un invité, et pas
un prisonnier [« Le Hamas m’a bien traité »,
lefigaro.fr, le 18/10/2011]. C’est-à-dire qu’il a été très bien
traité. C’est très important. Je ne suis pas sûr que les
prisonniers palestiniens qui sont des milliers dans les prisons
israéliennes soient aussi bien traités qu’a été traité le
soldat Shalit par le Hamas. Donc, ça, c’est première chose. C’est
lui qui le dit.
Je pense qu’il a dû d’ailleurs
se faire remonter un peu les brettelles par sa hiérarchie, et qu’ils
ont dû un peu lui couper le micro une fois qu’il a dit ça.
Et deuxièmement, autre remarque, il
y a, par contre, un Français, et lui à part entière, puisqu’on
dit que c’est un Franco-palestinien – mais la Palestine
n’existant pas comme vous avez pu le remarquer, même pas comme
strapontin à l’Onu et à peine comme timbre poste de l’Unesco –,
il y a un Français qui s’appelle Salah Hamouri qui lui est
en prison ferme en Israël, alors qu’il est français à 100 %,
parce qu’il est passé en voiture devant l’habitation d’un
rabbin avec un « regard hostile ». Ça fait des années
qu’il est en prison, sans jugement. Et j’aimerais bien que le
pouvoir français qui défend soi-disant les otages français à
l’étranger et qui ne le comptabilise jamais, se mobilise
maintenant pour libérer ce Français qui s’appelle Salah Hamouri,
qui est aujourd’hui dans les prisons israéliennes.
Donc, quand le soldat Shalit… on
est content pour lui, mais ce n’est pas un Français. Par contre,
le Français Salah Hamouri, quand est-ce que le pouvoir français se
bouge pour le faire libérer ? Et quand est-ce qu’on verra son
portrait sur la mairie de Paris, tous les hommes politiques citer son
nom, les infos de 20 heures nous faire tout un baratin ?
Libérez maintenant le Français
Salah Hamouri. Ça sera la fin de mon intervention sur le petit
Shalit.
Palestine à
l’Unesco : sanctions d’Israël et des USA !
Alain Soral – Alors, là,
on est dans la énième démonstration de la tartufferie absolue pour
ce qui est de la question de deux États, et de ceux qui se soucient
beaucoup du sort, et du destin, et de l’avenir des Palestiniens.
C’est que non seulement, tous les soumis à l’Empire se sont
opposés à la reconnaissance d’un État palestinien par l’Onu,
c’est-à-dire un siège à l’Onu – il n’y a rien de réel et
rien territoriale –, mais comme l’Unesco a quand même,
finalement, s’est un peu mieux comporté que l’Onu et a accepté
que la Palestine existe à travers l’Unesco – ce qui n’est pas
grand-chose –, là, on a immédiatement le plus gros pays soumis à
la puissance israélienne qui sont les États-Unis d’Amérique
– c’est le moyen de le vérifier – qui ont dit qu’ils
retiraient leur participation au budget de l’Unesco. C’est-à-dire
que pour punir l’Unesco d’avoir reconnu l’existence de la
Palestine, ce qui n’est pas grand-chose, ils retirent leur
contribution au budget de l’Unesco. Et d’autres pays l’ont
fait. Il faut faire d’ailleurs la liste des pays qui l’ont fait,
c’est intéressant pour voir. Je crois qu’il y a le Canada,
Israël sans doute ; mais ça, c’est de bonne guerre.
Et ce qui est assez drôle, c’est
que la patronne de l’Unesco a glissé une petite quenelle, a dit :
si vous amputez mon budget, n’oubliez pas que dans l’exercice de
ce budget, il y a aussi la propagande ou la propagation de la mémoire
de la Shoah. Donc elle a dit : si vous m’enlevez mon pognon,
je pourrai en faire un peu moins sur la mémoire de la Shoah. Ce qui
est assez drôle parce qu’on voit qu’en ce moment, tout a
tendance à se retourner très vite contre les commanditaires et que
tous les extrêmes se touchent dans ce mensonge et ces paradoxes
permanents. C’est qu’effectivement, l’Unesco étant amputé de
son budget à cause de sa reconnaissance de l’existence de la
Palestine – ce qui n’est pas grand-chose –, sera peut-être
gênée demain pour promouvoir la mémoire de la Shoah dont j’ai
bien dit dans mon livre Comprendre l’Empire que
c’était la religion officielle de l’Empire mondialiste. Donc,
ça, c’est une petite quenelle amusante.
Mais ça montre aussi le niveau de
haine et de refus de l’existence des Palestiniens au niveau de
toutes les instances mondialistes et de ceux qui les contrôlent.
C’est-à-dire qu’il n’est pas question que la Palestine existe
jamais, même à l’Unesco. Donc, arrêtons le baratin sur deux
États.
Et là, je vais faire un peu de
politique et de géopolitique. Il est évident qu’Israël tel qu’il
est aujourd’hui, qui est un tout petit pays – il faut le
reconnaître –, ne peut exister que grâce à la protection
militaire et américaine. Ce qui veut dire qu’un juif authentique,
c’est-à-dire un juif sioniste, sinon il est juif sur les bords ou
juif inauthentique, sait très bien que son existence en tant que
juif, c’est-à-dire israélien, ne peut pas exister encore par
elle-même, n’existe que par la mainmise et le contrôle sur un
pays qui est finalement un pays étranger – et qu’il l’est, je
dis, qu’il l’est profondément – qui sont les États-Unis
d’Amérique. Et que pour exister par soi même et finalement ne pas
être quelque part une colonie colonisée et colonisante – c’est
très ambigu ce rapport Israël-États-Unis –, il faut qu’ils
aient la taille suffisante pour pouvoir exister par eux-mêmes.
Parce que si jamais, demain, ce qui
est possible à travers les liens que font en ce moment les
Américains qui souffrent au niveau des classes moyennes et des
classes populaires entre leurs souffrances, les problèmes qu’ils
rencontrent avec l’hostilité qui se généralise dans le monde à
cause de leurs soutiens à des politiques qui ne sont pas vraiment
leurs intérêts directs, la responsabilité de Wall Street et du
lobby sioniste dans tout ça, il y a une colère antijuive qui monte
aux États-Unis qu’on ne nous montre pas mais qui existe où dans
les manifs d’Indignés très sérieuses qu’il y a aux États-Unis,
qui ne sont pas du tout les nôtres, des slogans antijuifs sont de
plus en plus présents : c’est-à-dire Wall Street est
responsable de l’écroulement des États-Unis, et Wall Street est
une émanation juive au niveau communautaire et au niveau
idéologico-religieux. C’est ça qui commence à être dit
aujourd’hui. Et d’ailleurs, [c’est] ce qui fait la grosse
différence entre les Indignés américains et les Indignés. Chez
les Indignés de Bastille, on chasse entre guillemets les
« antisémites », c’est-à-dire des gens qui font un lien
aujourd’hui entre la déstabilisation de la France, l’écroulement
de la France, et la haute main d’une communauté et d’un système,
d’une vision du monde, sur la France. Et aux États-Unis, on voit
que c’est totalement le contraire.
Et pour revenir à Israël, je pense
qu’un juif intelligent sait très bien que pour qu’Israël soit
sûr d’exister et d’être pérenne, il faut pouvoir exister
malgré la perte de contrôle des États-Unis ou la baisse de
contrôle sur les États-Unis. Et pour ça, Israël doit devenir le
Grand Israël ou pas.
C’est-à-dire que le destin
d’Israël, c’est soit de disparaître, soit de s’agrandir.
C’est pour ça qu’Israël est un État qui est en guerre
permanente, qui n’a pas de frontières – il faut le savoir –,
car ses frontières sont virtuellement les frontières bibliques ou
pas ; comme sa Constitution d’ailleurs est la Torah : il
n’y a pas d’autre Constitution pour cet État israélien que le
Torah.
Donc, ce n’est pas un État laïque
et socialiste. Là, je rejoins les thèses que Gilad Atzmon
qui a parfaitement tout compris. C’est un État purement religieux
et dont la Constitution est la Torah qu’il faut lire en plus à
travers le Talmud.
Et Israël n’est pérenne, pour un
juif authentique, donc un juif sioniste, qu’avec des frontières
sûres et cohérentes au niveau de son énergie, de sa profondeur
stratégique, de son rapport à l’eau, et à la géopolitique
locale, c’est-à-dire que comme Grand Israël. Ce qui est d’ailleurs
bien sur la pièce de monnaie – j’avais dit que c’était un
shekel, il paraît que ce n’est pas un shekel – [10 agorot] où
on voit bien le chandelier à sept branches et le Grand Israël –
donc, projet religieux du Grand Israël – et sur le drapeau avec
l’étoile de David et les deux bandes bleues qui sont bien les deux
fleuves qui vont de l’Euphrate ou du Tigre, au Nil.
Donc, il y a deux versions
d’ailleurs du Grand Israël : il y a le très Grand Israël et
le moins Grand Israël. Mais si vous regardez – allez sur Internet,
je pense qu’on mettra l’illustration –, Israël n’est viable,
à terme, que si ça devient le Grand Israël.
Et après – on y reviendra –,
comment ce petit Israël actuel à qui on demanderait d’amputer
encore des territoires pour faire un État palestinien, ce qui n’a
aucun sens et qui est absurde. Je pense que l’acteur Yvan Attal
l’avait très bien dit de toute son arrogance sioniste :
l’État palestinien n’a aucun sens et est impossible ; et il
a parfaitement raison. Tout a été fait pour qu’il n’ait aucun
sens et qu’il soit impossible. Et qu’Israël non seulement ne
fera jamais, ne tolèrera jamais d’État palestinien ; c’est
contraire à sa religion de toute façon, parce que c’est une
violation d’un territoire sacré par de l’impureté radicale.
Donc, c’est interdit par tout le rabbinat juif qui contrôle ce
pays, puisqu’aujourd’hui le pouvoir israélien, si on enlève le
pouvoir de la mafia judéo-russe, c’est les militaires et les
religieux qui sont la main dans la main. Et ils n’accepteront
jamais quelque chose qui est contraire à ce qui fonde ce pays qui
est la religion juive que j’appelle, moi, talmudo-sioniste ;
celle qui existe actuellement, pas celle de y’a 2500 ans ou celle
peut-être de dans deux siècles.
Donc, il n’y aura jamais d’État
palestinien. Et par contre, pour que l’État juif soit viable, il
faut que ce soit le Grand Israël. Sinon, il disparaîtra.
Donc, tout ça, ça donne l’avenir
du monde, l’avenir du Moyen-Orient, et ce qui va se passer demain.
C’est qu’il se passera des choses, et là je rejoins les très
bonnes analyses de ce grand théologien et savant de l’Islam qui est
Sheikh Imran Hosein, il y aura demain des conflits majeurs qui
se passeront dont l’enjeu final sera le Grand Israël ou la
disparition d’Israël.
Et je fais confiance aux juifs
authentiques, c’est-à-dire sionistes, pour faire tout ce qu’ils
peuvent, qu’ils soient Israéliens ou de la diaspora, pour aider à
la victoire et non à la défaite de ce projet final cohérent et
logique à la fois géopolitiquement, énergétiquement et
théologiquement qui s’appelle le vrai projet sioniste, qui est
l’avènement du Grand Israël et tous ces corollaires dont on
parlera plus tard : reconstruction du troisième Temple,
Jérusalem capitale du monde, tout ce qui est promis au peuple élu
dans l’Ancien Testament. Donc, là, je boucle la boucle.
Voilà pourquoi il est insupportable
pour tous les gens qui sont très engagés dans ce combat et qui sont
des religieux qui se cachent ou pas, qu’ils se cachent à moitié
comme Attali qui a les deux versions en privé et en public.
Moi, je pense que tout juif est
religieux, sinon il n’est pas juif, parce que c’est Dieu qui fait
que le juif est juif. Un juif, c’est quelqu’un qui pense qu’il
fait partie du peuple élu. Et s’il ne croit pas en Dieu, ça
s’arrête instantanément. Ce qui veut dire que j’aimerais bien
qu’on m’explique ce que c’est qu’un « juif laïque »
ou un « juif de gauche ». J’aimerais bien un jour que
Marin Karmitz m’explique en quoi il est juif. Et s’il ne
l’est pas, pourquoi il s’énerve autant quand le distributeur
marocain qui s’appelle Ammar,
je crois.
ERTV – Tarak
Ben Ammar.
Alain Soral – Avait
distribué le film de Mel Gibson [La Passion du Christ,
Mel Gibson, 2004], c’est-à-dire l’évangile selon saint Matthieu,
et pourquoi il s’était mis à lui rentrer dans la gueule à ce
point-là. C’est là qu’on voit qu’un laïc est finalement un
religieux, c’est quand il se met à réagir comme un religieux sur
des questions profondes.
Et je le dis : la différence
entre un juif de gauche laïque et un juif de droite religieux, je
l’ai vérifié toute ma vie, c’est un quart d’heure de plus
dans la discussion. Ce qui fait qu’avec le juif de droite
religieux, on gagne un quart d’heure. C’est pour ça que eux sont
honnêtes et respectables. Ce sont des combattants qui annoncent la
couleur. Les autres, comme le dit bien Gilad Atzmon, sont les
pires. Les pires, voilà.
J’en ai un en ce moment qui
m’emmerde. D’ailleurs, je ne citerai pas son nom. Donc, je clos
ce sujet.
Voilà pourquoi. Parce que les gens
ne comprennent pas cette hystérie sur la reconnaissance de
l’existence de la Palestine uniquement à l’Unesco : parce
que c’est une question profondément religieuse. Et reconnaître
ça, c’est s’en pendre à la religion, c’est s’en prendre à
la religion juive. C’est hérétique.
C’est-à-dire que pour l’Empire
mondialiste dont l’essence profonde est l’Ancien testament, dont
l’essence profonde est vétérotestamentaire, il est hérétique de
toucher à cette question : c’est une question de séparation
du pur et de l’impur. Il faut le comprendre, et on le vérifiera
chaque jour un peu plus.
C’est-à-dire que j’ai chaque jour
un peu plus raison, et je mets chaque jour un peu plus mal à l’aise
sur ces questions-là, les Michel Collon, qui lui est un
crétin, les [Jean] Bricmont, qui lui est un trouillard, mais
qui y viendront forcément, à reculons, comme Rav Ron Chaya
dit bien qu’on entraînera tout le monde dans la Troisième Guerre
mondiale par les cheveux, que ceux qui ne voudront pas y aller, comme
moi, y seront entrainés : on les prendra par les cheveux et on
les entraînera.
Troisième partie
« Et en fait, ce deal qui a été passé avec Wilders, l’espèce
de blonde, pédale blonde-là, hollandaise, qui incarnerait le
sursaut aryen. »
Vers une
recolonisation de l’Afrique ?
Ce qui se passe en ce moment, quand
on prend un peu de recul par rapport à l’opération libyenne, on
voit en fait qu’on a chassé un des leaders de l’Afrique qui
avait une logique, je dirais, de développement automne de l’Afrique.
On le sait. Il avait offert un satellite qui permettait
l’indépendance au niveau de la téléphonie des Africains, qu’ils
puissent sortir du racket des satellites occidentaux. Il avait fait
l’irrigation. Il avait un projet autre que le « roi nègre »
qui s’achète des Rolls en or, qui fait partie de l’Internationale
socialiste et maçonnique, d’ailleurs en général, et qui laisse
piller les richesses de son pays contre du luxe pour lui et sa
famille élargie qui est la réalité de la décolonisation et – je
reviens dessus – sur la misère tribaliste africaine qui fait qu’on
trouve toujours un ancien sergent-chef de l’armée anglaise ou
française pour assassiner un leader comme [Thomas] Sankara
ou [Patrice] Lumumba. Et il n’y a pas plus dégueulasse et
traître à son ethnie… pas à son ethnie, à sa race – parce que
ça n’existe pas – ou à sa Nation qu’un chef tribal africain.
C’est pour ça qu’il faut arrêter de rêver sur des choses qui
n’ont jamais existé, qui sont la « conscience africaine »
en tant que continent, la conscience nationale. C’est très, très
faiblard tout ça dans ces régions-là. Ce qui existe,
effectivement, c’est la tribu, la famille élargie, l’ethnie,
etc. Et l’Empire sait très bien en jouer. Donc, en fait, ce qu’on
voit, pour clore avec ça, c’est qu’on va pouvoir digresser sur
Obama.
Obama a été mis au pouvoir par
l’élite oligarchique américaine, c’est-à-dire Wall Street.
C’était le candidat de Wall Street. Parce que je pense que le
noyau dur du pouvoir de l’oligarchie américaine aujourd’hui, même
si c’est le complexe militaro-industriel aussi, c’est une
association judéo-protestante. À mon avis, le complexe
militaro-industriel, ce n’est pas beaucoup les Juifs, c’est
surtout les WASP, c’est évident, la violence guerrière
anglo-saxonne traditionnelle. On voit très bien qu’Obama a été
mis au pouvoir, c’est-à-dire qu’on a pris un « Nègre de
maison » qu’on a mis au pouvoir pour prolonger finalement le
projet néoconservateur qui est pour des raisons de lutte contre la
montée chinoise, qui est la recolonisation de l’Afrique.
L’Afrique est un immense continent
qui a raté son décollage pour toutes les raisons du mensonge de la
décolonisation, mais qui est très, très riche de matières
premières, etc., avec des populations qui n’ont absolument pas
atteint leur autonomie politique, c’est une évidence, dont on a
compris que ce n’était même pas la peine d’essayer de les
élever à la citoyenneté même de consommateurs. En réalité,
l’Afrique, aujourd’hui, c’est une réserve de matières premières
pour les empires concurrents. Et de savoir donc si l’Afrique va
passer sous contrôle chinois ou américain. C’est deux types de
colonisations un peu différentes, les Chinois étant moins brutaux,
les Américains, brutaux, dans la tradition effectivement
anglo-saxonne.
Et là, une des étapes brutales qui
vient d’arriver, c’est la pacification de la Libye qui était
quelque chose de très important pour continuer, après, la
colonisation à l’intérieur de l’Afrique. On voit aujourd’hui
qu’il y a la sécession du Soudan, la guerre du Darfour dont nous
parlent toujours les mêmes agents israéliens comme BHL. On
voit toujours que tout ça est bouclé. Enfin, bref, aujourd’hui,
l’Empire américano-sioniste, judéo-protestant, ce qu’on
appelle l’Empire, est en train de recoloniser l’Afrique à coups
de pompe dans le cul. Et là, ils viennent effectivement d’assassiner
Kadhafi, de détruire la Libye intégralement, toutes ses
infrastructures, enfin de ramener finalement la Libye à ce qu’elle
était du temps du roi à la con-là, qui après avoir assassiné son
frère avait été mis en place par la puissance anglaise. Toujours
ces petits collabos locaux, après tous les tapinages pour les
puissances impériales.
Donc, il est intéressant de voir
qu’Obama, le « Nègre de maison », Obama, à qui on
avait collé un prix Nobel de la paix, est en train de porter la
responsabilité de guerres néocoloniales d’une violence inouïe et
surtout, est en train de porter la responsabilité d’assassinats
massifs de Noirs d’Afrique, en ce moment.
C’est là qu’on voit la
perversité impériale qui est bien cette perversité talmudique bien
écrite, qui est aussi la perversité bourgeoise, qui est toujours
finalement, j’oserais dire, c’est de la… Le bourgeois, c’est
un pas de plus vers ceux qu’on ne peut pas nommer, mais c’est
déjà ça. C’est de ne pas avoir de sang sur les mains. C’est
toujours de sous-traiter l’assassinat.
Donc, finalement, Obama, c’est un
peu comme l’ancien général en chef des armés américaines-là,
un autre « Nègre de maison », Colin Powell, qu’on
avait chargé d’agiter la petite fiole d’anthrax – comme le dit
Dieudonné, dans laquelle il y avait de la pisse – pour
justifier la destruction de l’Iraq, la pacification de l’Iraq et
aussi pareil une destruction totale, misère, génocide, tout ce que
vous voulez, assassinats d’enfants, enfin ramener ces pays à l’âge
de pierre, comme il est bien marqué dans l’Ancien Testament, dans
certains prêches de prophètes. C’est le projet : réduire le
monde en esclavage, violer les femmes, assassiner les adultes, faire
des enfants des esclaves, que ce ne soient plus de ilotes sans
avenir, sans avenir et sans passé. On imagine bien que ce sera le
pur consommateur de demain qui n’a droit, lui, à aucune histoire
longue, même aucune identité collective autre que la bande, même
plus la famille d’ailleurs, l’individu, l’individu consommateur
dépressif interdit de toute pensée à peu près structurée, de
toute concaténation, dans l’émotionnel pur, dominé. Ça renvoie
aussi à ce qu’intuitionnait Baudrillard dès les années
quatre-vingt.
Et on voit finalement que ce projet
délirant, très, très technique quelque part est aussi le projet de
l’Ancien Testament où d’un seul coup, l’hologramme peut venir
au secours d’une apparition divine. C’est assez intéressant de
voir comme tout ça va se, ces choses qui viennent d’univers en
apparence très, très opposés vont se rapprocher au fur et à
mesure que la vérité, que la fin des temps se rapproche.
Donc, effectivement, nous sommes
dans une période de recolonisation de l’Afrique dont Obama porte la
responsabilité, c’est-à-dire un Noir pour châtier des Noirs sous
contrôle impérial effectivement, derrière, c’est-à-dire une
marionnette, le « Nègre de maison ». Il paraît
d’ailleurs qu’Obama est en dépression nerveuse, quasiment. Il
est très possible qu’il ne soit pas réélu d’ailleurs. Il est
très possible que si le chaos américain s’aggrave, on ait un
assassinat d’Obama par un extrémiste néonazi blanc teint en blond
comme le norvégien-là qui avait été recruté par les sphères
maçonniques [Anders Breivik]. Enfin, à mon avis, tous ces scénarios
sont à disposition. Mais, c’est la première remarque. L’Empire
est en train de recoloniser l’Afrique de manière aussi brutale que
faisaient les Anglais et les Français à l’époque où on
colonisait, entre 1830 et 1870, de la même manière, avec les mêmes
méthodes, le même mensonge, les mêmes justifications et les mêmes
buts : piquer les matières premières, trouver des débouchés
pour les cadets de la bourgeoisie, empêcher le développement, aussi
augmenter leur sphère d’influence géopolitique pour des raisons
militaires, etc. Là on peut lire tout ce qu’on veut, c’est la
même chose. Première remarque.
Le libéralisme
réactionnaire
Les néoconservateurs dans les
années Bush ont voulu imposer par la force les démocraties à
l’occidentale en Iraq, etc. Ils ont vu que c’était pratiquement
impossible. Aujourd’hui, ils ont fait évoluer leur stratégie. Ils
se sont dit : finalement, un certain islam est compatible avec
le projet impérial puisque c’est antinational. Et ils se sont
dit : finalement, puisqu’on ne peut pas l’abolir, on va s’en
servir. Et là, il y a le même pacte qui a été passé en Europe
avec la montée de la droite réactionnaire sous sponsoring
impérial qui correspond, moi, à ce que j’appelle le passage du
libéralisme libertaire, qui était la logique de destruction
nationale depuis 1968 jusqu’à l’époque Finkielkraut-Zemmour,
à maintenant ce que j’appelle le « libéralisme
sécuritaire » ou « libéralisme réactionnaire ».
C’est-à-dire qu’aujourd’hui, l’Empire, en Occident – je
reviendrai après parce que c’est pareil pour l’Islam –, depuis
dix ans dit : O.K., avant, on était anti-réactionnaire.
Finalement, ça ne nous gène pas la réaction pour le sociétal, du
moment que ça ne touche pas au macroéconomique.
C’est-à-dire que maintenant, les
néoconservateurs sont devenus plus intelligents. On le voit, ils
l’ont fait avec la Ligue lombarde, enfin la Ligue du Nord. Ils
disent : on veut bien qu’une certaine extrême droite revienne
au pouvoir, à condition qu’elle ne touche pas au marché et au
marché mondial libre. C’est-à-dire qu’on a aujourd’hui des gens
qui sont sociétalement réactionnaires – on le voit en Belgique,
en Hollande, en Angleterre, des extrêmes droites en Italie qui sont
sociétalement réactionnaires – mais qui sur le plan
économico-social sont des libéraux et des mondialistes. Donc, on
voit bien que.
Parce qu’avant, on avait les
libéraux libertaires qui étaient poussés, parce qu’il fallait
détruire ce qu’avait fait de Gaulle, etc. Et maintenant, on
passe au libéralisme réactionnaire. Et en fait, ce deal qui a été
passé avec [Geert] Wilders,
l’espèce de blonde, pédale blonde-là, hollandaise, qui
incarnerait le sursaut aryen et qui est en fait un sioniste
inconditionnel et un libéral mondialiste inconditionnel,
c’est-à-dire un tapin peint en blond. On a la même chose en
Angleterre aujourd’hui où une certaine extrême droite racialiste
anglaise antimusulmane se voit accompagnée par des prêches de
rabbins new-yorkais, et exhibent des drapeaux israéliens dans toutes
leurs manifs. On voit très bien que finalement, cet Empire
américano-sioniste qui normalement n’aime pas les Nations, n’aime
pas les racialistes, et n’aime pas les réactionnaires, dit :
on vous laisse la gestion du sociétal parce qu’il faut bien gérer
la colère populaire et la détourner – et en plus contre les
musulmans –, si vous ne touchez pas à l’économique et au
macroéconomique.
Et donc, on est donc, dans une
espèce de tandem difficile à comprendre pour ceux qui ont un
logiciel du passé où finalement, on est de droite économiquement,
c’est-à-dire libéral et d’extrême droite idéologiquement.
Et ça, c’est le logiciel Zemmour,
c’est Figaro, Sciences Po. C’est-à-dire que : je suis
un libéral – bon, il va être obligé de le découvrir qu’il est
un libéral ou alors de sortir de ce logiciel-là, mais là, il sera
marginalisé comme moi ; je pense qu’il commence à se poser
des questions ; j’ai fait lire un mail tout à l’heure –,
je suis un libéral mais par contre, j’aime bien les cathos
intégristes, j’aime bien les racialistes, etc., etc. C’est-à-dire
vous ne touchez pas à l’économie, on vous laisse le reste. Ça,
c’est ce qui est en train de se passer. Ça s’était passé déjà
en Autriche avec Jorg Haider, etc.
C’est en train de se passer avec
le monde musulman. L’Empire dit : bon, on ne peut pas vous
imposer les démocraties de marché et d’opinion à l’occidentale,
c’est un trop gros boulot. Par contre, comme il y a une colère
populaire, le sociétal, on le laisse à l’Islam. C’est-à-dire des
babouches, des voiles, le statut de la femme, etc., et puis de la
mosquée le vendredi. Ça correspond un peu à la réislamisation des
banlieues en France où ce sont des libéraux – on le voit
très bien dans le film Un prophète [Un
prophète, Jacques Audiard, 2008] –, ce sont des libéraux dans
leur pratique, mais le vendredi, ils vont à la mosquée, mettent une
djellaba et ils sortent quelques simagrées, etc. Bon, ça, l’Empire
est d’accord pour le faire. Le sociétal à l’islam du moment que
vous ne touchez pas au macroéconomique.
Et ça, c’est le deal qui est en
train d’être passé avec la Tunisie en ce moment. C’est le deal
qui est passé avec la Libye de façon évidente aujourd’hui. Et
c’est le deal qui est en train d’être passé aussi en Égypte.
Alors, dans les pays du Maghreb où les Frères musulmans sont très
puissants, ce deal va être passé avec les Frères musulmans. C’est
ce qu’on appelle l’« islam de marché ».
Ce qui explique le statut de Tariq
Ramadan qui toute la journée est invité dans les médias en
France pour parler au nom des musulmans, alors qu’il n’est pas
français, qu’il est issu des Frères musulmans, que c’est un
Suisse-égyptien payé par les Anglais, et qu’effectivement, il
joue dans une espèce de pièce de théâtre où il est totalement
« impérialo-compatible » puisqu’il est antinational,
mondialiste au nom de la oumma, pour aider finalement par son baratin
qui ressemble beaucoup à du pilpoul, à aider à faire peur aux
Français de souche en se disant : le musulman a un baratin
trouble et un projet hostile d’islamisation de la France. Donc, il
aide finalement à ça. Donc, il est pris finalement dans une espèce
de théâtre où il est face à Caroline Fourest. Tout
ça est du théâtre. Moi, je dis, qu’un type qui est invité par
les médias systématiquement collabore quoi qu’il dise. Et
Ramadan, finalement, je ne comprenais pas avant pourquoi il était
systématiquement invité, pourquoi on n’arrivait pas à trouver un
Français musulman pour parler, parce qu’en réalité, il est
impérialo-compatible, qu’il le veule et qu’il le sache ou pas.
Il contribue par son positionnement antinationaliste,
internationaliste et finalement, d’islamisation de l’Europe –
parce que c’est quand même son projet –, au projet impérial. Il
contribue à la diabolisation des musulmans. Et finalement, le deal
qui est passé par l’Empire au niveau du Maghreb, il est partie
prenante à travers son affiliation aux Frères musulmans. C’est ce
qu’on appelle l’islam de marché. Et le partage du pouvoir qui va
être fait au Maghreb – je parle du Maghreb, là : le sociétal
pour les musulmans mais vous ne touchez pas au macroéconomique. Et
là, ça sera le marché ouvert et le pouvoir total aux Américains,
en réalité, au niveau des échanges.
Et finalement, c’est très
rentable pour les Frères musulmans, je comprends : ils imposent un
petit peu de charia, mais ils ne gênent pas la domination
impériale américaine. Donc, effectivement, c’est de l’islam
compatible avec l’Empire.
C’est le contraire même de la
démarcher actuelle plutôt de la ligne irano-chiite, évidemment.
Et alors, dans les pays comme
l’Arabie saoudite, ça existe déjà depuis toujours. La matrice
c’est ça. C’est-à-dire un islam totalement radical au niveau
social et une économie totalement américanisée avec une
tartufferie totale. Vous avez des gonzesses totalement en niqab
dessous avec des strings Louis Vuitton, et qui se font tirer dans
des grands hôtels en douce, à tout va, des types effectivement qui
interdisent aux femmes de conduire des bagnoles et qui maintiennent
un rigorisme religieux d’apparence incroyable, et dès qu’ils
sont dans leurs énormes appartements, c’est le whisky, la cocaïne.
On voit toujours qu’il y a des liens entre le trafic de cocaïne et
les arrivés de vacanciers saoudiens à Marbella. Enfin, vous voyez.
C’est cette tartufferie pseudo-salafiste incroyable. Et finalement,
c’est la matrice de l’islam impérial : c’est le sociétal
à un islam soi-disant rigoriste, qui est en fait est de la babouche,
de la djellaba, et qui correspond finalement à Cortex, voyez,
aux islamo-racailles. C’est beaucoup, beaucoup de signes islamiques
arabisants, beaucoup, beaucoup d’idéologie réactionnaire de type
blédarde au nom de l’islam. C’est-à-dire c’est gommer, en fait,
tout ce que l’islam a apporté de progressiste à la péninsule
arabique au moment où il a émergé, et qui fait que c’est devenu
un empire : c’était sortir effectivement du tribalisme
nomade, arabe, pour en faire un empire-monde. C’est-à-dire qu’en
fait, c’est une contre-sens total par rapport à comprendre ce que
c’est que l’islam universel. C’est un islam anti-universel.
Mais par contre, de ce point de vue-là, c’est un islam totalement
compatible avec l’Empire.
Et ce deal va être passé en
Égypte, en douce. Ce deal est déjà passé en Libye d’une manière
différente, là, avec la charia, etc. C’est en fonction,
effectivement, des interlocuteurs islamiques locaux. Ce deal existe
depuis déjà l’après-guerre en Arabie saoudite. Ce deal va
exister sans doute, demain, en Égypte.
Alors, il faut par contre, pour le
peuple, produire effectivement de l’islam, parce que la fierté se
fait sur l’islam, et aussi du propalestinisme d’apparence. Ce qui
à mon avis explique qu’Erdoğan
a produit des films très antisionistes comme La Vallée
des loups [La Vallée des loups – Irak, Serdar Akar,
2006] pour cacher derrière, qu’il y a des bases américaines de
l’Otan qui sont en train de poignarder dans le dos la Syrie dans
une logique de destruction de la Syrie.
C’est là qu’on voit quand même,
effectivement, que la Turquie ne joue pas la résistance
anti-impériale. Elle joue sa carte Grand Turc, dans un jeu global,
en pactisant avec l’Empire dans des intérêts purement Grand Turc.
On peut comprendre que c’est leurs intérêts, mais dans tout ça,
il n’y a pas de oumma. Y’a simplement des intérêts turcs, des
intérêts des Frères musulmans, des intérêts saoudiens qui à
chaque fois se servent de l’Islam et trahissent l’islam pour
tapiner de manière très subtile et très perverse pour l’Empire.
Et tout ça me ramène,
effectivement, au fait que quand je vois Tariq Ramadan, je vois un
Occidental bourgeois en cravate, pas très courageux, finalement,
dans les vrais combats – quand on a fait la liste antisioniste avec
Dieudonné, il est surtout pas venu –, qui dès qu’il m’a
croisé par hasard s’est excusé devant les médias, et qui a beau
de temps en temps envoyer un petit pic au lobby-qui-n’existe-pas
mais qui finalement le maintient en selle, c’est quand même
Sarközy et Bernard-Henri Lévy qui l’ont choisi pour
parler des musulmans de France.
Et il serait temps, à mon avis, que
les musulmans de France choisissent un représentant issu de leur
rang, et essayent de comprendre finalement à quoi sert Tariq
Ramadan, pourquoi ses commentaires bizarres, pourquoi il s’est
réjoui d’une certaine manière de la chute de la Libye au moment
où il aurait fallu contester. Après, il essaye de donner le change
parce que c’est un peu visible son truc. Il n’est pas très actif
sur la Syrie, etc., etc. Voilà. À mon avis, il est
empiro-compatible. Énième digression.
Et comme par hasard, pour moi, le
seul savant de l’Islam qui a une analyse radicale au niveau
théologique et au niveau géopolitique et politique, radicale d’une
grande pureté, d’une grande intelligence, c’est, je le dis,
Sheikh Imran Hosein. Mais ce n’est pas un hasard. Parce que ce
n’est pas un savant de l’Islam issu du Maghreb colonisé et
soumis. Ce n’est pas un musulman issu du monde arabe, finalement,
entièrement perverti par les Saoud mais aussi le Qatar, tous
ces émirats pétroliers vendus à l’Empire. C’est un musulman
issu de Trinidad et Tobago qui professe là où, à mon avis,
l’islam a une certaine indépendance théologique parce qu’une
indépendance politique et géopolitique, qui est l’islam
indonésien. C’est-à-dire que c’est un théologien mélanésien,
hein, je crois. Mélanésien. C’est-à-dire qu’il est dans la
sphère réellement où un musulman peut penser l’islam
indépendamment de toute soumission, qui est l’islam qui est
d’ailleurs le plus nombreux, qui est l’islam asiatique. Et c’est
parce que c’est un théologien réellement insoumis – parce que
je dis que tous les autres sont des soumis, tous : ce sont des
soumis, des tapins en babouche –, c’est parce que c’est un
musulman insoumis.
Ce qui n’est d’ailleurs pas le
même cas qu’un musulman de résistance comme les chiites d’Iran
qui, eux, mènent un combat pour leur survie. Donc, c’est encore
autre chose. Je me sens encore plus proche, je dirais, au niveau
intellectuel, de Sheikh Imran Hosein que du Hezbollah et du Hamas
parce que le Hezbollah et le Hamas défendent des intérêts qui sont
les leurs, c’est-à-dire des Palestiniens brutalités et humiliés.
Ou des Libanais qui ont vu ce que c’était la perversité sioniste
qui a détruit pratiquement le Liban. Ou alors des Iraniens qui
effectivement luttent contre l’Empire américain en tenant leur
point faible. C’est-à-dire le point faible de l’Empire, c’est le
tenir par les couilles. Et ses couilles, c’est Israël. Et les
couilles, c’est le Hamas et le Hezbollah, voyez, les deux couilles.
Donc, en fait, l’Iran est très engagé dans le soutien à la
Palestine parce que c’est un moyen d’emmerder l’Amérique. Si
jamais un jour ils se réconcilient avec l’Amérique, je ne suis
pas sûr qu’ils auront autant d’intérêt pour ça, à être
propalestiniens en tant que chiites perses. Ce n’est pas dans leur
logiciel intrinsèque.
Alors que ce qui m’intéresse,
c’est que Sheikh Imran Hosein, c’est que sa vision du monde est
purement religieuse. Elle n’est pas dictée par des intérêts
politiques, géopolitiques, que ce soit des intérêts ou des
soumissions.
Chez les Iraniens, c’est un
intérêt ; c’est-à-dire un intérêt insoumis, mais un
intérêt. Chez les autres, que ce soit l’Arabie ou le Maghreb,
c’est de la pure soumission.
Alors, c’est le seul théologien,
pour moi, authentique, qui est libre de toute contingence et qui fait
de la théologie musulmane, pour moi – il y en a sans doute
d’autres, mais celui-là, j’en suis sûr : c’est Sheikh
Imran Hosein. Et comme par hasard, c’est le seul qui se soit fait
prendre en photo avec mon livre dans la main, Comprendre
l’Empire, pas Tariq Ramadan, évidemment, pas Cortex, ni
tous les… Je ne parlerai pas des imams imposés à la France par le
Maroc, la Tunisie – je ne parle pas de l’Algérie, parce que
c’est très compliqué, l’Algérie, c’est encore autre chose –,
des islams financés par les saoudiens, des islams sous contrôle du
Crif et du ministère de l’Intérieur. Là, je crois qu’on a mis
tous les imams français de plus de trente-cinq ans. Je veux dire,
c’est. (rires)
Donc, c’est pour ça que je
m’intéresse beaucoup au travail de Sheikh Imran Hosein. Que comme
par hasard, il respecte mon travail. Que comme par hasard, nos
lectures convergent. Que comme par hasard, il ne s’attaque pas au
catholicisme. Il est incroyablement courageux dans ses positions
antisionistes et incroyablement cohérent. Il montre du doigt tous
les islams de collaboration, de soumission. Ce n’est pas un hasard.
Et comme par hasard, il n’est cité par aucun savant de l’Islam
de la sphère de soumission impériale.
Et c’est pour ça que moi, il
m’intéresse au plus haut lieu, et que d’ailleurs nous allons,
dans un proche avenir, avec son accord, traduire et publier ses
livres en français. Il y a trois livres majeurs, Jérusalem dans
le Coran et qui voilà, sont, à mon avis, la manière la plus
intelligente pour les musulmans de se servir de ce qu’il y a
d’écrits prophétiques dans l’islam, pour aujourd’hui
comprendre l’avenir du monde, faire de la politique et de la
géopolitique, et non pas de se servir de n’importe quel hadith,
machin truc, pour faire une espèce de combat – c’est un
peu Questions pour un champion –, des
espèces de couillons de banlieue de vingt-cinq ans qui sont
réislamisés depuis deux ans qui osent donner leur avis sur une
religion qui demande une vie entière de travail et de connaissance,
alors qu’eux ils y sont retournés depuis deux ans, alors que
souvent, ils ne parlent même pas l’arabe classique et qui se
permettent de donner des leçons d’islamisme, de pureté salafiste,
etc., alors qu’ils vendaient encore du shit hier, et
qu’ils sont sortis de prison avant-hier. Je veux dire, c’est.
(rires)
Donc, moi, mon « petit
bonhomme » en Islam, c’est Sheikh Imran Hosein.
[Imran N.
Hosein, Jérusalem dans le Coran – Un regard islamique
sur le destin de Jérusalem comprenant une réponse musulmane
aux attaques du 11 Septembre aux États-Unis, Kontre
Kulture, (2002) 2012]
Réislamisation…
ou l’ennemi parfait ?
Quand on prétend mener une guerre
soi-disant défensive qui est une guerre de conquête il faut, non
seulement construire le méchant au niveau médiatique – alors pour
ça, il y a Charlie Hebdo – mais aussi, à un moment
donné, le rendre crédible au niveau réel, c’est-à-dire le
sponsoriser et le fabriquer. Pour que la guerre existe, il faut
fabriquer le méchant. C’est-à-dire que le nouvel Hitler,
effectivement, dans la bouche de BHL, il y a le nouvel Hitler,
c’est l’islam. C’est un mensonge, une escroquerie, mais qu’ils
vont rendre réel à force d’Al-Qaïda, de fabrication, de
radicalisation, etc. Parce qu’il faut bien, pour faire la guerre,
qu’il y ait l’Occident judéo-chrétien d’un côté, mais de
l’autre côté, le salafisme des Cortex et autres
hystériques qui veulent imposer la charia au monde
occidental. Il va bien falloir, à un moment donné, les faire
exister un peu. Et là, on découvre finalement que ces deux
combattants sont sponsorisés par les mêmes.
C’est exactement comme ça que
Douglas Reed a compris, qui était journaliste au Times,
a compris effectivement : c’est étrange que cet Hitler qui
est soi-disant le « pire ennemi », on fasse tout pour
qu’il accède au pouvoir en Allemagne, qu’il se réarme, et qu’il
nous fasse la guerre. C’est ce qu’il a compris. On est en train
de faire la même chose aujourd’hui avec le nouveau Satan
islamique, effectivement.
Ça va être très intéressant pour
la guerre civile en France. Ça va être très intéressant pour
dévier une colère vers un bouc émissaire. Ça va être très
intéressant pour tout casser au moment où l’économie est en
train de s’effondrer à cause de Wall Street. Voilà, on est dans
cette logique-là.
Et c’est dans cette logique-là
qu’il faut comprendre effectivement, pourquoi les BHL, les Caroline
Fourest, l’Empire, c’est-à-dire les tapins de l’Empire –
y’a des grades : Caroline Fourest, elle est caporal-chef ;
BHL, il est général ; et puis après, y’a ceux qui ont
réellement le pouvoir –, pourquoi ils veulent réislamiser à
toute force la Libye qui était un pays laïque, protecteur des
chrétiens, avec une économie socialiste, pourquoi ils veulent
réislamiser à toute force l’Égypte, la Tunisie, pourquoi ils
veulent réislamiser à toute force la Syrie qui est un pays, pareil,
laïque, d’économie socialiste, avec un équilibre
ethno-confessionnel précaire tenu par la minorité alaouite, et
pourquoi ils sponsorisent des groupes armés d’extrémistes
sunnites sur le modèle saoudien, voilà, pourquoi l’Empire veut
mettre partout ses soi-disant pires ennemis, c’est-à-dire partout
Al-Qaïda.
Effectivement, pour le comprendre,
il y a la démonstration que je viens de faire. Parce que pour faire
la guerre à Hitler, il faut fabriquer Hitler et le financer, pour
tout casser, et se faire du pognon, et détruire au maximum, etc. Et
puis surtout, n’oubliez pas ce dont je vous ai parlé tout à
l’heure : comment va se faire le Grand Israël ?
N’oubliez pas qu’Israël grandit
à chaque fois par des guerres d’annexion qui sont des guerres
défensives parce que soi-disant, il est menacé dans son existence
même. Si Israël, à un moment donné, veut annexer des territoires
énormes, pour arriver au Grand Israël, il va falloir qu’il se
défende contre une menace généralisée qui est d’être entouré
par des islamistes radicaux soi-disant antisionistes et antisémites
haineux, et qu’il faudra bien, à un moment donné, qu’encerclé
par l’Égypte réislamisée, par la Syrie réislamisée, etc.,
etc., il faudra bien qu’il se défende. Et vous remarquerez bien
que si on prend la longue durée, la guerre de 14-18 a fait la
déclaration Balfour, la guerre de 39-45 a amené la partition de
1948 et à la naissance de l’État d’Israël, la guerre des Six
Jours a permis aussi d’agrandir un peu le territoire, la guerre du
Kippour encore un peu plus – le Golan n’est toujours pas rendu.
Et finalement, Israël, pour sa petite survie, sa petite existence,
ne fait que grandir, grandir, grandir, sur des conflits dont elle est
à chaque fois, finalement, l’ultime bénéficiaire.
Et on peut imaginer qu’avec la
Troisième Guerre mondiale qui arrive, qui sera une guerre qui va se
jouer en Iran, en Syrie, et qui sera un guerre qui nous sera vendue
comme une guerre judéo-chrétienne contre l’Islam radical, eh ben,
cette guerre, si elle est gagnée par l’Empire, aura pour
conclusion, je dirais, au niveau réel, territorial, et même au
niveau de l’inscription de l’Onu, après la partition de 1948, il
y aura l’avènement pour la paix du monde, pour ratifier la
victoire judéo-chrétienne de l’« empire du bien »
contre les hordes salafistes haineuses d’égorgeurs, eh ben,
l’épilogue de tout ça sera cette annexion généralisée. Et nous
aurons, effectivement, magiquement, comme ultime étape dans ce long
processus qui a commencé au moins depuis la déclaration Balfour,
mais à mon avis, bien avant, quand on s’intéresse à l’histoire
cachée, à la longue histoire, amènera finalement à la victoire de
l’Empire, à la soumission du monde musulman dans sa globalité qui
aboutira, à mon avis, à un Vatican II du monde islamique.
C’est-à-dire que nous aurons effectivement une oumma globale sous
soumission avec un Vatican II islamique, ou qui aboutira exactement à
la même soumission que la catholicité. C’est-à-dire que l’islam
officiel sera unifié et rejoindra l’idéologie des droits de
l’homme.
Et tout ça se fera, effectivement,
comme gendarme et pacificateur régional, par le Grand Israël qui
contrôlera comme par miracle, où convergera tous les oléoducs, les
gazoducs, qui d’un seul coup, sera le possesseur du détroit
d’Ormuz, des richesses d’eau et d’énergies soi-disant fossiles
du pétrole, peut-être même abiotique de toute cette région, et
pourra justifier effectivement d’être une puissance mondiale,
puisque finalement la Pax Universalia passera par Jérusalem.
Et là, on rejoint les écrits
prophétiques de Sheikh Imran Hosein. On rejoint finalement
les projections des géopoliticiens néoconservateurs quand on lit
leurs écrits correctement jusqu’au bout. On rejoint le rêve
multiséculaire messianique des Juifs authentiques. On rejoint les
écrits prophétiques catholiques, islamiques, juifs. C’est-à-dire
que tout converge.
L’intelligent du
mois
Oui, parce qu’alors, j’ai montré
le courrier du « con du mois » : c’est en général
des menaces de mort, des insultes avec des fautes d’orthographe.
Mais je reçois beaucoup, beaucoup de courriers de gens qui me
disent : merci pour vos livres, de m’avoir fait redécouvrir
certains pans de l’histoire que je ne connaissais pas, je me
réintéresse à la politique, à l’histoire. Souvent des Français
d’origine immigrée, des Français de droite qui s’intéressent
au marxisme grâce à moi, des Français de gauche qui découvrent le
mensonge communiste officiel sur la colonisation, la décolonisation,
etc., etc. Enfin, c’est très agréable.
C’est pour ça que je continue
aussi, parce que je reçois beaucoup plus de félicitations que
d’insultes. Et quand je marche dans la rue, y’a beaucoup plus de
gens qui viennent me serrer la main et me dire : bravo pour ce
que vous faites, j’aime bien ce que vous faites, que de gens qui
m’insultent ou qui m’agressent. Donc, là-dessus, il n’y pas de
problèmes. Donc, je vais vous lire, après avoir lu le courrier du
crétin *********-là, ce qu’on peut appeler « le moulin à
vent du mois-là », là, il y a un jeune qui m’écrit et qui
me dit :
« Monsieur Soral – c’est un mail, hein – depuis des mois,
je cherche pourquoi les Occidentaux font tout pour installer les
islamistes dans les pays arabes et généralement musulmans »,
ce dont on vient de parler, c’est-à-dire BHL se réjouissant
qu’Al-Qaïda qu’on nous montrait hier comme le pire ennemi du
monde occidental prenne le pouvoir en Libye ; ça veut dire
quelque chose. « Pourquoi faire tomber les hommes qui tiennent
les pays, de Gbagbo à Kadhafi en passant par Saddam et j’en passe,
puisque ça dure depuis vingt ans. »
C’est-à-dire à chaque fois mettre
à bas des pays laïques qui protègent les chrétiens pour mettre
des fondamentalistes musulmans soi-disant, alors qu’on prétend que
c’est le pire danger et le pire ennemi. Et alors, le type
continue :
« La réponse, je l’ai eue hier soir en regardant Apocalypse,
documentaire sur la montée d’Adolf Hitler. » [Apocalypse,
Hitler, Isabelle Clarke et Daniel Costelle, 2011]
Un documentaire grotesque de
propagande avec le commentaire lu par le crétin Mathieu Kassovitz
qui était. Alors, ils nous parlent de la propagande de Goebbels.
Mais alors, c’est marrant, c’est que la propagande de Goebbels, à
côté de ce qu’on a pris dans la gueule avec ce documentaire à la
con diffusé par Arte, c’était à côté, c’était sophistiqué.
Parce que là, on est vraiment dans la, avec un psychiatre ou un
psychanalyste à la fin, avec un accent d’ailleurs d’Amérique du
Sud. On vous explique la montée du nazisme par la psychiatrie,
voyez, pas par l’économie, la géopolitique. Enfin, c’est marrant
de voir qu’on a droit sur Arte et France 2, etc., à
de l’Hitler pratiquement en permanence. Tout ça fait sens. On veut
nous faire peur. Et lui nous dit, quand il se pose la question
de savoir pourquoi on réislamise partout des pays qui ne l’étaient
pas, alors qu’on nous dit que c’est le pire danger, et que ceux
qui le font sont soi-disant ceux qui ont désigné l’islamisme
comme le pire danger pour l’Occident, il dit :
« La réponse, je l’ai eue hier soir en regardant Apocalypse,
documentaire sur la montée d’Adolf Hitler, sur France 2. »
Bon, c’est France 2, je croyais
que c’était Arte ; mais bon, sur Arte, on a la même chose.
Et il dit :
« C’est exactement la stratégie utilisée par les US pour
faire tomber l’Europe : laisser monter l’extrémisme,
parfois le financer comme avec l’Allemagne nazie, se laisser
agresser. »
D’ailleurs là, il se trompe. On
ne s’est pas laissé agresser : c’est nous qui avons déclaré
la guerre à l’Allemagne, ce n’est pas l’inverse. Mais lui,
bon, il croit encore… :
« Se laisser agresser et ensuite donner une bonne correction
avec deux bombes atomiques en guise de cerises. Je ne vois pas
d’autres explications. Bonne soirée »
Le mec, il a effectivement tout
pigé. Effectivement, on est en train de nous amené, de nous
fabriquer, un nouvel Hitler parce qu’il faut bien un méchant
pour lui péter la gueule, tout casser, détourner la colère,
montrer que c’était lui le problème et le méchant, pour essayer
d’arriver à l’après-guerre où effectivement ceux qui étaient
responsables de toute la crise de l’avant-guerre ont été les
grands gagnants au lieu d’être les grands perdants, parce qu’ils
ont réussi à monter, on va dire, la marionnette colérique,
pangermanique, racialiste, antisémite, Hitler. Ils en avaient
absolument besoin. Exactement comme ils ont besoin, non pas
d’ailleurs d’un nationaliste rigoureux ou d’un traditionaliste
comme aurait pu l’être [Léonid Simonovitch]
Nikitch ; ils ont besoin aujourd’hui, non pas d’un
musulman modéré, d’un musulman intelligent, mais bien d’un
excité salafiste égorgeur, c’est-à-dire effectivement le parallèle
avec ce qu’aurait pu être un nationaliste anti-impérial entre les
deux guerres, et ce qu’a été Adolf Hitler, un type qui comme par
hasard incarnait tout ce qui fallait pour qu’effectivement
l’« empire du bien » apparaisse comme l’« empire
du bien ». Il fallait qu’il soit racialiste, antisémite
racialiste, suprémaciste lui aussi. Il fallait qu’il soit le
« monstre », alors qu’il y avait plein d’autres
offres alternatives de gens qui faisaient une critique intelligente
et qui proposaient des solutions intelligentes. Il a fallu bien que
l’Empire sponsorise celui qui était le plus parfait dans
l’incarnation du mal, pour que l’Empire qui était responsable de
toute la merde de l’entre-deux-guerres puisse incarner le bien et
la liberté.
Eh ben, c’est exactement la même
chose en ce moment. On fabrique un monstre islamique, le couteau non
pas entre les dents, d’ailleurs, mais à la main, un bon égorgeur
de judéo-chrétien, alors qu’on a des offres, des alternatives
musulmanes cohérentes à foison. Mais ceux-là, on n’en veut
surtout pas. On est en train de bien le fabriquer et de le financer
via l’Arabie saoudite, via les réseaux Al-Qaïda, etc., parce
qu’il va bien falloir que ce méchant-là existe pour que l’Empire
lui fasse la guerre, et que l’Empire, alors qu’il est responsable
de toute la merde actuelle, puisse ressortir victorieux de la
Troisième Guerre mondiale en aggravant sa puissance et sa
domination, et surtout, en se lavant, en étant entièrement lavé de
toutes ses responsabilités et finalement, se faire passer pour Dieu
alors qu’il était Satan.
Et effectivement, ce jeune homme qui
m’écrit, il a eu l’illumination en voyant le documentaire sur
Hitler. Je pense effectivement que c’est exactement la même chose
qui est en train de se passer en ce moment, la même chose faite par
les mêmes, pour les mêmes raisons. Parce que ce qui a marché déjà
pour la guerre de 14, et ce qui a marché encore mieux pour la guerre
de 39-45, ils pensent que ça va encore mieux marcher pour le
Troisième Guerre mondiale et qu’ils vont là, ça va être le
jackpot mondial. Parce que finalement, là, ils vont arriver
effectivement au gouvernement mondial, au nouvel ordre mondial, à la
pacification généralisée.
La seule chose qui reste dans
l’ombre, dans ce scénario, c’est quid de la Chine et de
l’Inde qui effectivement sont deux énormes entités en dehors de
la sphère abrahamique post-méditerranéenne, post-occidentale.
Donc, là, je ne sais pas ce qui est prévu pour eux. Sans doute une
« paix des braves », une espèce d’union sacrée,
genre, on ne vous emmerde pas, vous ne nous emmerdez pas :
marché mondial, etc. Effectivement, il n’est pas prévu de
soumettre ni la Chine ni l’Inde, dans ce projet-là. Peut-être que
ça sera pour après.
Moi, je joue aux échecs, mais je ne
joue pas à trois coups d’avance. Déjà, jouer deux coups
d’avance, c’est déjà très difficile. Je ne vois pas au-delà
de là. Mais je vois par contre bien arriver ce truc-là que ce jeune
homme a très bien compris, lui aussi, et qui je pense a beaucoup à
voir avec la vérité, et a beaucoup à voir avec ce que Douglas
Reed écrivait dans son excellent livre introuvable – il avait
même renoncé à le faire éditer – qui s’appelle La
controverse de Sion, qui est un livre qui,
effectivement, avait déjà compris tout ça dans les années trente,
écrit, je le dis, par un Anglais journaliste au Times
qui s’étonnait, effectivement, qu’Hitler étant décrété comme
le « pire méchant » et le « pire ennemi »
soit aidé par tous les moyens pour prendre le pouvoir et,
effectivement, faire en sorte que la Deuxième Guerre mondiale puisse
avoir lieu.
[Douglas
Reed,
La Controverse de Sion,
Kontre Kulture, (1956) 2012]
Quatrième partie
« Normalement,
chez nous, le triple A, c’est pour l’andouillette.
Normalement, on en a rien à foutre qu’une société privée
américaine
nous fasse du triple A ou du double A. »
Sommet
du G20
Alain Soral – Alors, le
sommet du G20, il y en a tout le temps maintenant. Plus la crise
s’accélère, plus ils se convoquent et se reconvoquent tous les
quinze jours, tous les trois jours. Le dernier épisode, c’est le
Premier ministre grec qui d’ailleurs est socialiste – c’est
marrant de voir que le type, on découvre qu’il est socialiste ;
ça ne veut tellement plus rien dire – qui dit, effectivement,
parce que je pense qu’il subit une pression terrible de sa propre
population.
Et là, je fais remarquer.
Aujourd’hui, les politiques, qui ne sont jamais que des prête-noms
du pouvoir bancaire, sont envoyés – bon, payés un peu à coups de
voitures de fonction, de putes, comme on l’a vu avec DSK, et d’un
peu d’argent, effectivement, de rétrocommissions ; donc, ils
se font un petit bas de laine –, mais aujourd’hui leur boulot
devient de plus en plus dur parce qu’il faut qu’ils mentent en
permanence à leurs peuples qu’ils sont chargés de saigner à
blanc pour le pouvoir bancaire. On refera le lien entre la faillite
de la Grèce et le jeu qu’a joué Goldman Sachs depuis des
années. La faillite de la Grèce, c’est Goldman Sachs. Et Goldman
Sachs, c’est qui ? c’est quoi ? Je citerai le patron de
Goldman Sachs qui s’appelle Lloyd…
ERTV – Blankfein.
Alain Soral – Lloyd
Blankfein, un nom pas très catholique que j’ai du mal à
prononcer, et qui sort une phrase absolument d’une beauté
parfaite, qui dit : « Je ne suis jamais qu’un banquier
qui accomplit le projet de dieu. » [Lloyd
Blankfein :
« I’m
jut a banker doing God’s work »,
The Times,
7 novembre 2009]. Récitez cette
phrase, retournez-là dans tous les sens, faites-là rouler dans
votre cerveau, et essayez d’en comprendre toute la puissance de
révélation, et d’honnêteté profonde, et surtout de religiosité
intégrale. Comme quand Emmanuel Valls nous dit, socialiste
français : « Je suis éternellement attaché à Israël. »
Pourquoi monsieur, êtes-vous « éternellement attaché à
Israël » en tant que député socialiste français ?
On n’est pas loin de. On est dans
la religion chaque jour un peu plus. Donc, ce pauvre monsieur
Papandréou, je crois, a dit : je vais faire un
référendum parce qu’en gros, au moins, ben voilà, c’est un peu
Ponce Pilate qui dit : « Je m’en lave les
mains ! » Alors on sait très bien, le référendum, le
peuple, le peuple grec va dire « non », évidemment, à
la saignée. Alors, là, d’un seul coup, tous les démocrates
européens disent : surtout pas de référendum, surtout pas
consulter le peuple, c’est antidémocratique. Maintenant, on arrive
effectivement à ce que ce qui est l’axiome de la démocratie
réelle que de Gaulle avait voulu placer au centre de la Vème
République pour sortir de la merde de la IVème République, qui est
une période de domination d’ailleurs dont on peut parler,
domination communautaire intégrale et éhontée ; il met le
référendum populaire au centre de la démocratie. Et c’est ça
qui fait que les Suisses sont une démocratie qui peut nous donner
des exemples. C’est le référendum d’initiative populaire, etc.
Là, tous les démocrates de gauche
et de droite disent : surtout pas de référendum, consulter le
peuple, quel horreur, c’est la voie vers le fascisme ! J’adore
ça, les médiations : puisque c’est le peuple, populisme,
fascisme. Donc, aujourd’hui, consulter le peuple, c’est le
fascisme. Donc, l’antifascisme, c’est enculer le peuple, le
saigner à blanc, sans jamais le consulter, au service de
l’oligarchie bancaire judéo-protestante de Goldman Sachs. C’est
ça, en gros.
Donc, on est bien dans une inversion
de toutes les valeurs qui n’est même pas celle de Nietzsche,
mais qui est celle de Satan. Satan, c’est ça, c’est la Christ…
Le symbole de Satan, c’est la croix du Christ à l’envers. C’est
tout est à l’envers. Tout est à l’envers.
On l’a vu aussi avec les
déclarations de Caroline Fourest sur l’opération libyenne.
Tout est à l’envers. Mais c’est bien, ça prouve qu’on
s’approche de la fin des temps.
Là, je suis à la fois un type qui
s’amuse avec les contradictions en se servant de l’outil laïque
et rationnel du logos. Mais je suis quelqu’un qui se
rappelle bien des écrits eschatologiques sur la fin des temps des
trois religions abrahamiques. Toujours cette convergence qui est un
peu trop complexe pour Michel Collon, même d’ailleurs je
dirais aussi pour Emmanuel Todd ou Michéa. Ils y vont
pas. Soit c’est trop compliqué pour eux, soit ça leur fout la
trouille. Et surtout, je pense que c’est dangereux, c’est risqué,
c’est commencer à rentrer dans la pensée dangereuse. Eux, ils
restent dans la pensée confortable. C’est leur problème. Enfin
voilà.
Donc, Papandréou veut faire un
référendum. Alors qu’il est quand même Premier ministre de son
pays, il est convoqué par le G20 comme un mauvais élève pour
se faire taper sur les doigts. Et évidemment, il revient en arrière.
Bon, finalement, il n’y aura pas de référendum. Alors soit
c’était une astuce pour essayer de se dédouaner par rapport à
son peuple – Ponce Pilate : « Je m’en lave
mains ! » –, soit c’était pour dire : voyez,
vous, là, le G20, j’ai les moyens de faire péter l’Europe quand
je veux en faisant un référendum. Et quiconque, n’importe quel
chef d’État des vingt sept pays d’Europe qui a le courage
d’organiser un référendum d’initiative, enfin de consultation
populaire par le suffrage universel, sait que ça fait péter
l’Europe. Donc, c’est la menace qu’il fait peser aussi, genre :
si vous ne me faites pas un rabais ou n’assumez pas les
responsabilités à ma place, je fais péter la baraque.
Donc, là, on a dû à la fois le
menacer et l’engraisser. Il a dû y avoir la carotte et le bâton,
comme toujours. Il est revenu en arrière. On a encore soi-disant
sauvé l’Europe pour quinze jours de plus, quinze jours de plus. On
en est à quinze jours. Cette Europe qui aujourd’hui n’existe
exactement que comme sur le même principe que le salut des
États-Unis d’Amérique, enfin, de l’Empire américain, en
faisant marcher la planche à billets, en fabriquant du faux euros
pour renflouer des banques privées qui ont été ruinées par les
produits financiers hautement spéculatifs des banques américaines.
Il faut voir comment tout ça s’articule. C’est-à-dire qu’en
dernière instance, on fabrique de la fausse monnaie qui est de
l’hypothèque qui devrait être remboursée par les peuples
d’Europe pour payer la dette qui est une stratégie usuraire pure
et simple des banques de Wall Street. Donc, il faut voir comment tout
ça est bouclé. Tout ça par la trahison et le relais de nos
responsables politiques qui soit sont des parfaits imbéciles qui ne
comprennent rien aux mécaniques économico-monétaires comme Zemmour
me l’a avoué par un mail que je t’ai fait lire tout à l’heure.
Parce que Zemmour disait, petite
parenthèse : la loi de 1973, ça a été mis en place pour
bloquer l’inflation parce que ça évitait que les gouvernements
fassent marcher la planche à billets. Alors là, Zemmour vient
de m’admettre qu’il ne connaissait rien à l’économie. Il a
fait Sciences Po, il bosse au Figaro, c’est bien de
l’admettre. Alors, un, il faut qu’il sache – on l’a démontré
– que l’inflation n’a jamais été arrêtée après la loi de
1973. Au contraire, elle n’a fait que monter. Voyez. Et que de
toute façon, retirer à l’État le pouvoir régalien de
battre monnaie et effectivement de faire marcher la planche à
billets, retirer ce pouvoir de la main de l’État et de la Banque
centrale sous contrôle de l’État, ce n’est pas arrêter la
planche à billets : c’est transférer ce privilège aux
banques privées. Et aujourd’hui, si monsieur Zemmour, qui est un
camarade par ailleurs, veut bien essayer de s’ouvrir un peu
l’esprit, ceux qui détiennent le pouvoir à travers la BCE ne font
que de la planche à billets, exactement comme la Réserve fédérale
américaine et le Trésor américain ne font que de la planche à
billets. Donc, supprimer ce pouvoir de l’État consiste simplement à
privatiser la planche à billets.
Et avec la suppression de la loi de
1973, on a eu la dette, ce qu’il n’y avait pas avant, et la
planche à billets, puisque maintenant, pour payer cette dette
exponentielle, on fait marcher à mort la planche à billets.
C’est-à-dire qu’au bout du truc, avec la loi de 1973, loi
Giscard-Pompidou-Rothschild, effectivement, nous avons, et la dette
exponentielle, et la planche à billets exponentielle pour répondre
à cette fuite en avant de la dette. Qui si on veut le comprendre
avec un « petit cerveau » de ménagère, c’est
qu’effectivement, pour rembourser un crédit inremboursable, on
reprend un crédit. Ce crédit, étant donné qu’on a de moins en
moins de garanties à faire valoir, est d’un taux de plus en plus
élevé. C’est ce qu’on appelle le système des triple A des
sociétés privées, effectivement, qui participent à toute
l’arnaque globale de Wall Street.
Normalement,
chez nous, le triple A, c’est pour l’andouillette. Normalement,
on en a rien à foutre qu’une société privée américaine nous
fasse du triple A ou du double A,
alors que c’est un avis privé garanti par rien et qui n’engage
rien. C’est-à-dire que normalement,
que
ce
soit des sociétés de notation privées qui fassent du triple A,
c’est-à-dire qui décident de la montée du taux d’intérêt des
emprunts qu’on est obligé de faire pour rembourser des emprunts
qu’on
ne peut déjà plus rembourser. C’est-à-dire
que c’est la logique même de ce qu’on a appelé le
surendettement des ménages.
On
a fait tomber tous les pays d’Europe de force,
par
des lois qui sont passées par la corruption des élites politiques
et le mensonge des économistes à la botte, on a fait tomber ces
États dans le surendettement forcé pour à la fin pouvoir les
racheter à l’euro de papier symbolique ou au franc symbolique par
la garantie hypothécaire qui ne sont jamais, transposées aux États,
que les émissions de bons
du Trésor.
Alors,
je sais
bien que tout ça est trop compliqué pour le petit cerveau d’Éric
Zemmour qui n’est jamais qu’un journaliste, qui n’a pas ma
puissance intellectuelle,
et qui n’est jamais qu’un journaliste de droite du Figaro
qui a fait Sciences Po. Mais j’aimerais bien qu’il se penche un
peu sur cette réalité, parce qu’on ne peut rien comprendre à
l’économie et au projet de domination mondiale du nouvel ordre
mondial si on ne comprend rien à la création monétaire,
et à l’histoire de la monnaie,
et notamment à la mise en place progressive totale et totalitaire de
la monnaie scripturaire,
fiduciaire et papier uniquement. Et pour ça, il faut s’intéresser
aux travaux du seul grand économiste,
à mon avis,
aujourd’hui qui es crédible qui est Antal
Fekete,
qui
lui est un mathématicien de formation,
ce
qui fait qu’il n’est pas fasciné par l’axiomatisation et les
maths appliqués à l’économie comme tous les connards
postkeynésiens
dont l’escroc en chef est Friedman,
historiquement.
Et
qu’il [Éric
Zemmour] comprenne
effectivement
que nous sommes dans un monde de faux monnayeurs et de racketteurs
qui finalement,
quand on ramène tout ça à sa simple expression,
c’est-à-dire
avec un peu de virilité intellectuelle,
ressemble un peu à ce qui est parfaitement décrit dans une pièce
de Shakespeare
qui n’est pas à mon avis un dramaturge de troisième zone,
et qui s’appelle le Marchant
de Venise,
c’est-à-dire le personnage de Shylock et la logique de Shylock. Nous
sommes là-dedans.
[William
Shakespeare,
Le Marchand de Venise,
1596-1597]
C’est-à-dire
que quand nous avons la capacité intellectuelle de ramener tout ça
à sa simple expression et à son origine motrice,
puisque la sophistication et la complexité peut se ramener par un
travail d’analyse à finalement un principe initial pervers
et frauduleux qui est finalement la loi de 1971,
qui est la suppression de tout
référent à quoi
que ce soit de réel et de richesses
réelles
de la monnaie-papier
qui normalement n’a d’existence
que
parce
qu’elle fait référence à quelque chose qui est un étalon
métallique ou bimétallique or-argent, ou or tout court, ou
or-argent. Et que dès lors que cette monnaie est une monnaie sans
référent,
interdit de tout référent,
purement flottante, elle peut se permettre,
effectivement,
de partir dans des bulles exponentielles qui sont ce qui s’est
passé
depuis 1971. Et la guerre –
ce que décrit assez bien Jovanovic
– elle
est celle-là en ce moment.
C’est
qu’on a sorti l’or qui est le référent et le sérieux qui
permet à une monnaie-papier
d’avoir un sens, sinon elle est une pure escroquerie. On a non
seulement détaché le référent or,
mais on a interdit à l’or d’exister dans l’économie monde.
Et
on l’a obligé d’aller se cacher sous les matelas des
particuliers. On a obligé les États,
quand ils intègrent le FMI,
à
se défaire de leurs stocks d’or et à le vendre sur le marché
privé pour faire baisser l’or,
parce que finalement, faire
baisser l’or, c’est cacher un
peu plus longtemps que la monnaie-papier, que ce soit le dollar
aujourd’hui et
l’euro demain, ne vaut rien.
Et on est simplement dans une fuite en avant et une cavalerie où on
retarde le moment de la
découverte ultime que ces piles
de milliards de milliards de papier n’existent
pas, ne valent rien.
C’est-à-dire
que la dette n’existe pas :
c’est une
bulle d’escroquerie totale qui
n’existe pas. C’est-à-dire qu’on peut l’annuler
instantanément.
Mais
que comme elle est
admise comme pouvoir politique, elle permet,
par une escroquerie qui est typiquement l’escroquerie de l’usurier
tel que le décrit Shakespeare, le transfert total de toutes les
richesses du monde à ceux qui ont monté l’arnaque et la combine.
Donc,
soit à un moment donné,
on acceptera par ce montage purement kabbaliste le transfert de
toutes les richesses du monde – ça va commencer par la Grèce qui
est un symbole, c’est-à-dire ses ports, ses aéroports, ses îles,
ses monuments historiques –
aux
usuriers de Wall Street
–
soit on va
accepter ça
–,
soit on va dire « non »
par un acte politique.
Et
on va simplement
remettre le monde réel à la place du monde virtuel par la
réinstauration
du référent monétaire qui est l’or,
réintroduire l’or dans le système alors qu’il est
sorti du système, dégonfler totalement cette baudruche, et remettre
à leur place
–
c’est la moindre des
choses
qu’on peut faire
–
ces escrocs qui ont tenté de prendre la contrôle du monde par un
montage qui est une pure chutzpah,
une pure escroquerie verbale.
C’est ça qu’il faut
comprendre.
C’est-à-dire
que les banquiers sont de purs escrocs qui nous tiennent par un
baratin qui est du vent, baratin kabbaliste,
et qui cachent par ce baratin la réalité du monde qui est la
réalité de la richesse réelle,
et de la pauvreté réelle,
et
de la cause de la richesse réelle et de la pauvreté réelle.
Et
c’est comme un peu
le principe de l’hologramme qui peut disparaître en une seconde.
Tout ça découlera d’une décision politique et virile qui ne peut
passer que par une prise de conscience des peuples et des élites
légitimes,
et qui sera simplement
l’annulation pratiquement immédiate de tout ce système qui s’est
monté progressivement.
Là,
il faut s’intéresser aux écrits de Paul
Grignon
sur l’argent dette à travers ce que.
Quand
la banque,
qui était au départ un système vertueux qui a permis la croissance
de la Renaissance,
est devenue
un système pervers,
de plus en plus pervers, de plus en plus abstrait, de plus en plus
mensonger,
et qui a amené aux produits
financiers
hyper
spéculatifs
de Wall Street,
à la dépossession totale du Trésor américain par la mise en place
de la Réserve
fédérale américaine. Et sur
ce modèle-là s’est fait,
finalement, par la loi de 1973, puis
par la BCE, Maastricht,
puis Lisbonne, effectivement, l’extension de ce montage, la
tentative d’imposer ce montage au monde entier.
Et
que ça soit exactement comme dans mon livre, Demain
la gouvernance globale ou la révolte des Nations,
le retour à la réalité des peuples, des Nations,
de la richesse réelle,
de la production réelle,
et du partage réel du travail des richesses, par une
révolution globale qui sera
une révolution des peuples et des Nations qui peuvent d’ailleurs
s’associer pour se libérer de cette escroquerie globale,
et qui passera par la disqualification symbolique,
politique et même peut-être physique,
de cette oligarchie mondiale qu’il faut bien définir au niveau
de sa morale, de sa constitution ethnico-confessionnelle, de ses
valeurs, de ses référents, de
sa vision du monde, de son projet, etc.
Et
là, ça revient à ce
que je vous ai dit tout à l’heure. Ces gens-là nous emmènent à
la Troisième Guerre mondiale,
à l’esclavage généralisé, à la captation totale des richesses
par un tout petit nombre à
travers un montage qui est une pure arnaque, une pure arnaque
kabbaliste.
C’est-à-dire
des mots :
« Au
début était le
Verbe ». C’est la déconnexion totale,
exactement comme chez
les
déconstructionnistes et les escrocs
qu’on a vu arriver à l’époque de Derrida
du « signifiant »
et du « signifié ».
C’est-à-dire
la négation totale du signifié, c’est-à-dire du référent,
c’est-à-dire du réel, au profit de la magie du signifiant,
c’est-à-dire de l’embrouille qui est une embrouille sophistique,
c’est-à-dire du baratin :
le baratin des Attali,
des Minc,
le baratin de la finance mondiale, le baratin des économistes de
l’école friedmanienne, etc. Tout
ça est très bien écrit par ce grand économiste viril qui est
Fekete. Il faut lire Fekete.
Et
là, à un moment donné, c’est simplement se réveiller, se rendre
compte que nous avons une poignée d’escrocs qui sont entrain de
nous réduire en esclavage et
de voler la totalité de notre travail et de notre richesse qui sont
effectivement,
comme le
décrivent aujourd’hui les Indignés américains,
les vrais 1 %. Eux
s’appellent les 99 %.
Et
que ce sont finalement des nains cachés derrière des consoles
holographiques qui mettent en scène des choses comme l’« islam
radical »,
le 11 Septembre, etc., et qu’à un moment donné,
si on fait revenir le réel dans tout ça, on voit une poignée de
nains grotesques
– on les a ces nains grotesques, on
voit Alain
Minc
dans sa réalité physique –, et qu’il suffit de dire, on leur
fait :
bouh !,
comme ça, et ils se sauvent en courant, ils vont se cacher dans leur
trou dont ils n’auraient jamais dû sortir.
Ça
ne sera
peut-être même pas la peine
de
faire plus que : bouh !
bouh ! sauve-toi
vilain petit diablotin !
Parce
que c’est de la petite merde, voyez, ce n’est
rien. Et ces petits riens sont en
train
de réduire le monde en esclavage, de voler la richesse du monde du
travail,
et de nous amener par leurs mensonges, leurs avidités, leur haine,
et leur stupidité
diabolique,
à la Troisième Guerre mondiale qui ne fera pas vingt millions de
morts comme le première ou cinquante millions de morts comme la
deuxième,
mais qui peut monter à une échelle
de
cinq cents
millions de morts.
Ce
qui ne les gêne pas du tout quand on lit les écrits de Rockefeller,
très
bien montré par [Aaron] Russo.
C’est
ce tandem satanique où on retrouve effectivement deux grandes
familles et deux grandes figures tutélaires :
les Rockefeller
et
les Rothschild,
cette alliance dont je parle,
vétérotestamentaire, impériale, dont je parle dans mon bouquin,
dont je parle depuis un certain temps, que certains voient très
bien, que d’autres ne veulent pas voir,
mais qui s’imposent à nous de plus en plus fortement.
Union européenne :
où en est-on ?
Alors, déjà, il faut le dire :
l’Europe, l’Union européenne, est morte. L’euro va éclater.
Il ne peut plus exister. Ce projet de l’Union européenne
qu’Asselineau décrit très bien était un projet de
mathématiciens kabbalistes fous.
C’était exactement comme si vous
prenez la carte de l’Europe avec des montagnes, des vallées, des
endroits en Hollande qui sont en dessous du niveau de la mer et
d’autres qui sont à trois mille mètres – je fais une métaphore
–, et de tout arriver en vingt-cinq ans à niveler pour que tout
soit à vingt-sept mètres cinquante. L’Europe, l’Union
européenne, ne pouvait exister que si tous les pays de l’Union
européenne qui sont vingt-sept – avec les six, c’était déjà
difficile, alors les vingt-sept – avaient tous le même type
d’économie, c’est-à-dire le même niveau de production, le même
niveau de protection sociale, le même niveau de développement
industriel, etc. Sinon c’était une absurdité. Ou alors, il
fallait à marche forcée par un travail de nivellement et de
compensation, en vingt-cinq ans, les amener tous au même niveau. Ce
qui est strictement délirant.
Ça a été essayé de faire un peu
par les espèces de courbages du concombre délirant qui faisait
qu’on se moquant de ce crétin qui s’appelle [Jacques] Delors.
Effectivement, c’était sa vision. C’était en fait amener la
réalité dont j’ai parlé juste avant, qui est une réalité
complexe et protéiforme, qui rejoint la théorie des plis dont
parlait à la fin de sa vie Deleuze, c’est-à-dire le monde de
René Thom, le monde de la topologie et du monde
réel, à la ramener à l’espace univers, à l’espace idéal des
nombres euclidiens, voyez, c’est-à-dire un univers isomorphe et plan
où tout est pareil partout. Ce qui demande de ne rien comprendre au
monde réel ou à la logique dialectique de Hegel, etc.
Et cette vision-là est gentillette
quand elle bricole sur des petites monographies de mathématiques
appliqués à l’économie pour des tous petits trucs, des petites
modélisations mathématiques, c’est utile. Mais quand ça se
prétend une vision du monde qui se substitue à la complexité du
monde réel multidimensionnel, et que ça veut, non pas admettre que
le monde prime sur sa représentation, mais amener le monde à cette
représentation mathématique du monde. C’est-à-dire c’est une
inversion totale de sens.
C’est-à-dire que nous décrétons
que les mathématiques sont très utiles pour comprendre le monde.
Mais comme le monde est plus complexe que cet univers idéal des
nombres, et que ce n’est pas un espace euclidien, nous allons donc
faire en sorte qu’il le devienne : c’est-à-dire raboter les
montagnes, assécher les rivières, rendre le monde absolument plan
et isomorphe, pour qu’effectivement, les mathématiques deviennent
la réalité anthropologique, et non pas un outil de compréhension,
un outil.
C’est-à-dire que là, il y a un
truc de délire d’apprenti sorcier, mais qui rejoint beaucoup le
monde de la Kabbale où d’un seul coup le Verbe et le Nombre
remplacent le monde, s’y substituent, et permettent de régner sur
lui. On voit cette déviation.
Donc, on comprend aujourd’hui –
pour revenir au sujet –, c’est compliqué. L’Europe n’existe
pas, elle n’a jamais existé. Le masque est en train de tomber.
L’Europe, c’est-à-dire l’Union européenne.
L’Europe, le continent européen,
la collaboration des Nations européennes, l’histoire commune
européenne – là, je renvoie à de Benoist, y’a pas de
problème, à Spengler, à tout ce que vous voulez –, ça
existe, bien évidemment, et ça existait hier, et ça existera
demain. Et c’est à cette Europe-là qu’il faut que l’on
revienne, l’Europe réelle, pas l’Europe délirante, dingote, des
technocrates de Bruxelles et de tous leurs soumis, affidés, etc.
Donc, l’Europe est morte, l’Union européenne est morte. L’euro
va disparaître. Car aujourd’hui, qui peut respecter les critères
de convergence imposés par l’Union européenne ?
Même pas la Slovénie ou quoi que
ce soit des vingt-sept États. Mais même plus l’Italie.
C’est-à-dire que même pas le groupe des six du départ. Et même
pas la France. Ne peuvent finalement correspondre à ces critères
que l’Allemagne. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, seule l’Allemagne
peut incarner le projet européen.
Donc, en fait, on se rend compte que
l’euro, s’il doit subsister, sera ce qu’il a toujours été en
réalité, c’est-à-dire le mark déguisé qui est une monnaie qui
correspond à la puissance industrielle et de production de richesses
réelles du capitalisme rhénan, mais que ne peut suivre aucun autre
pays d’Europe.
Donc, là, il y avait deux
stratégies d’ailleurs à l’époque : c’est soit on
subissait la puissance de l’euro-reichsmark et ça nous mettait
tous à poil économiquement sauf l’Allemagne. Seulement,
maintenant l’Allemagne est obligée de payer pour l’appauvrissement
des autres. Donc, ça ne l’intéresse plus non plus ; soit on
faisait comme l’Angleterre. Et là je montre du doigt tous les
menteurs, tous les commentateurs menteurs et stupides de la question
européenne. On dit : on ne peut pas être dans l’Europe sans
être dans l’euro. Et l’Angleterre ! Elle est où
l’Angleterre ? Elle n’est pas dans l’Europe et pas dans
l’euro ?!
L’Angleterre dont la réalité est
la City est bien dans l’Union européenne sans être dans l’euro
parce qu’ils savent exactement à quel point ça les aurait baisé
et amputé, sachant que la vraie capitale mondiale du capitalisme
spéculatif impérial dont finalement Wall Street n’est peut-être
qu’une succursale, c’est la City. L’Angleterre n’a pas pu
rentrer, a toujours refusé de rentrer dans l’euro parce que c’était
détruire ce qu’est la City, pour ceux qui le comprennent.
Et l’Angleterre est bien dans
l’Europe sans être dans l’euro, effectivement, pour pouvoir
gagner sur tous les terrains. Je ne parle pas du peuple anglais qui
l’a dans le cul de a à z. Je parle de la City qui est l’Empire
anglais dans sa réalité, c’est-à-dire la jonction de la famille
d’Angleterre et de la Banque telle que je la définis dans mon
livre, qui a beaucoup à voir avec effectivement le moment où Henri
VIII tourne le dos au catholicisme et crée cette espèce de truc
qui s’appelle l’anglicanisme avec l’aide d’ailleurs de
certains rabbins vénitiens. Y’a toujours des accompagnateurs. Dès
qu’on peut foutre en l’air l’unité catholique de l’Europe,
y’a toujours des gens pour venir aider à la division pour régner,
etc. Enfin, tout ça est interconnecté.
Donc, soit aujourd’hui on est
l’Allemagne, et effectivement, on peut dire : l’Europe avait
un intérêt. Mais maintenant, ça n’en a plus parce qu’il faut.
Je vous signale qu’à la dernière
réunion, l’Amérique et Sarközy ont demandé, pour que la fausse
monnaie qu’on est en train de créer pour renflouer quelque chose
de pas renflouable, pour qu’elle ait une crédibilité, on a
demandé à l’Allemagne d’engager ses stocks d’or. On ne vous
en parlera pas trop. Elle a évidemment refusé.
Donc, aujourd’hui, l’Europe est
morte parce que de toute façon, c’était l’Europe allemande, et
que l’Allemagne n’en veut plus parce qu’il faudrait maintenant
qu’elle soutienne ceux qui ne peuvent pas suivre, alors qu’avant
elle les avait simplement baisés sur le plan de la compétition
économique.
L’Angleterre n’a jamais été
dans l’Europe. Elle n’a jamais été que le cheval de Troie de la
destruction du projet européen de de Gaulle, pour que ça
devienne effectivement le cheval de Troie du mondialisme impérial.
Donc, l’Angleterre a toujours joué son rôle de perfide Albion.
Donc, aujourd’hui, l’Europe est
morte : soit on est l’Angleterre, soit on est l’Allemagne.
Mais de toute façon, sinon l’Europe n’a aucun intérêt pour
personne et surtout pas pour la France.
Sarközy, la
trahison
Alain Soral – Je fais
d’ailleurs une parenthèse sur les stocks d’or. L’Allemagne a
refusé d’engager ses stocks d’or pour rendre un peu crédible
les piles de fausse monnaie qu’est en train de créer la fameuse
planche à billets que la loi de 1973 aurait soi-disant empêchée –
là c’est une petite parenthèse Zemmour, petite quenelle
zemmourienne –, pour donner un peu de crédibilité à cette pile
de fausse monnaie qui n’est jamais que de la cavalerie et du
reculer pour mieux sauter dans la logique et la dette. On avait
demandé effectivement à l’Allemagne d’engager un peu ses stocks
d’or. Elle a refusé. Elle a bien fait.
Je fais remarquer que Sarközy,
notre président traître, originaire de la famille Mallah de
Salonique. C’est-à-dire que c’est une espèce de Hongrois, enfin,
voilà, il n’est pas français. C’est un agent américain, ça
c’est sûr, un agent impérial, c’est certain. Je ne suis pas sûr
qu’il ait l’intelligence pour comprendre le niveau de sa félonie,
parce que ce n’est jamais qu’un avocat de deuxième zone. Il n’a
pas de formation. C’est juste un menteur, « marchand de
cravates » comme le disait Le Pen. C’est un menteur
professionnel. Il a la chutzpah, je crois, disait l’oligarchie
américaine quand ils l’ont adoubé, c’est-à-dire la capacité de
mentir et de faire le guignol. Mais là, il est grotesque.
On a vu comment il avait été
humilié. On a vu – on va montrer les images – comment il a été
humilié par les Chinois, par les Américains, par les Allemands.
Donc, je fais remarquer que Sarközy est un traître à la France,
non seulement parce qu’il a réintégré l’Otan en trahissant
l’indépendance de de Gaulle. C’est un
traître à la France parce qu’il a détruit l’armée française
de manière à ce qu’elle n’ait plus sa capacité d’exister pour
elle-même et par elle-même au niveau de sa capacité de projection
logistique. Et on a bien vu en Libye qu’on est devenu les
supplétifs, les tirailleurs sénégalais de l’armée américaine
qui elle-même est une armée, les tirailleurs sénégalais de la
logique impériale. C’est-à-dire finalement, c’est les auxiliaires
du projet sioniste.
Une troisième trahison de Sarközy
qui n’est pas souvent montré du doigt…
La destruction du quai d’Orsay
avec l’épisode Kouchner, autre sayanim –
c’est-à-dire agent israélien – qui a intégré l’appareil
d’État sous Sarközy sous la pseudo ouverture à gauche qui est en
fait l’union sacrée et la réconciliation poï poï
de tous les agents sionistes français qu’ils soient de gauche ou
de droite, puisque cette vision sioniste transcende la gauche et la
droite. Il n’y a aucun problème. On a pu le vérifier à travers
la trajectoire de tous les gaucho-trotskystes communautaires depuis
Mai 68.
Donc, la trahison de Sarközy s’est
aussi passée au niveau justement de l’or. Depuis que Sarközy est
ministre des Finances – donc c’est bien avant même qu’il ne
soit président –, il a plusieurs fois, en douce, vendu une partie
des stocks d’or de la France. Ce qui est fondamental d’avoir des
stocks d’or.
Pour à un moment donné pouvoir
exister au moment où il y aura le chaos, au moment où toutes les
économies, les monnaies-papier, vont s’écrouler, ceux qui
pourront exister et montrer un peu leur existence, leur puissance de
réaction et de salut par rapport à ce chaos généralisé, seront
ceux qui ont de l’or, les particuliers et les États. Ça fait
trois ou quatre fois, en douce, que Sarközy vend de l’or français
à la baisse sans aucun intérêt pour la France, pour soutenir le
dollar, c’est-à-dire la fausse monnaie-papier de Wall Street.
ERTV – La trahison de Sarközy.
Alain Soral – Il faut se
rappeler que quand Pétain a signé l’armistice, il a fait
tout ce qu’il a pu pour que l’or de la France, le trésor
français qui est l’or, échappe à l’Allemagne. Il faut regarder
cet épisode. Il a sauvé l’or français. Pétain l’a fait.
De Gaulle, quand sous les
conseils de Friedman, Nixon a aboli la convertibilité
du dollar en or, de Gaulle a exigé que lui soit rendu tout
l’équivalent or de ses stocks de dollar. Et ça a été fait dans
la colère américaine, mais ça a été fait. C’est une des
raisons de l’éviction de de Gaulle après, par Mai 68 et la clique
judéo-trotskyste. Mais de Gaulle et Pétain ont comme point commun –
ce qui prouve que c’était d’authentiques patriotes dans le fond
–, ils ont sauvé l’or français.
Sarközy, lui, ça fait quatre fois
qu’il liquide de l’or français pour soutenir notre pire ennemi
qui est le dollar papier. Donc, voilà, sur le critère qui est
fondamental de la défense d’un pays, de sa richesse, et de son
autonomie qu’est l’or, Sarközy est un traître. Et il faudra
qu’un jour il s’explique sur ce vilipendage du trésor français.
François
Hollande… ?
Alors, François Hollande, c’est
difficile de dire parce que c’est rien, quoi. C’est le DSK du
pauvre. Il se trouve que l’Empire avait prévu d’amener DSK
au pouvoir. Il avait été mis au FMI avant. Donc, il avait la
formation, les dossiers, pour parachever la soumission de la France à
l’Empire mondialiste. Il aurait été Gauleiter de la
France, ce qui est complètement cohérent comme succession du patron
du FMI, puisque le FMI est le système de mise à mort et de mise au
pas des États par la logique bancaire mondialiste. Et il se trouve
que ce type par ailleurs – c’est là où je dis que l’histoire
n’est pas écrite et qu’il y a des accidents –, tout était
prévu pour qu’il soit le prochain Gauleiter de la province
France de l’Empire. Il le dit lui-même aujourd’hui. Il y a des
connards, il y a des amis aussi, qui me disaient : non, non il
n’ira peut-être pas, ce n’est peut-être pas sûr, il ne veut
pas y aller. Il n’avait même pas le choix, il était programmé.
Il se trouve que, par ailleurs,
c’était un amateur de putains à un niveau délirant. DSK a chuté
parce qu’il a confondu Sarcelles et New York. Bon, ben, il est
mort.
Alors, après, il a fallu vite,
vite, vite, trouver un remplaçant, sachant que l’Empire, comme je
l’ai dit, veut une alternance, veut la gauche. Et à l’époque,
il pensait mettre Marine [Le Pen] en face parce que c’était
mieux. C’était sûr, effectivement : l’« union
sacrée », Mélenchon et Besancenot qui
appelaient à voter face à la « menace fasciste » pour
le patron du FMI. Ça permettait de supporter leurs contradictions.
Enfin, tout ce théâtre était en place. Il a fallu trouver une
stratégie de rechange vitre fait.
Donc, ils ont trouvé Hollande,
un type pas prêt du tout, Flanby, une pâte molle, une pâte
hollandaise. Bon, ben, voilà. Là, il attend finalement que Sarközy
dégage.
Alors là, ce qui est intéressant,
c’est qu’on a vu que Sarközy au G20 avait été humilié par les
Chinois, humilié par les Allemands, humilié par les Américains. On
a l’impression, effectivement, que l’Empire mondialiste a déjà
décidé que Sarközy était un président one shot,
c’est-à-dire qui porte sur lui toute la merde qu’il a été payé
pour accomplir. On l’a dit en début de l’interview. Et il vaut
mieux qu’il dégage – sa réélection serait une catastrophe, à
mon avis – pour qu’il y ait un « état de grâce »,
une alternance, pour les gens, les cons d’électeurs français qui
se disent : j’en ai marre de Sarközy, il m’a baisé, je
vais peut-être revoter Hollande. Comme si Hollande était une
alternative nouvelle, un sauveur, alors qu’il a ratifié toutes les
merdes qu’a ratifiées également Sarközy et l’UMP :
Europe, machin, truc, il est sioniste comme les autres. Il est de
tous les tapinages, c’est la même chose.
Il a une tête inexistante. Enfin,
il y a vraiment une symbolique du physique. Qu’on ait aujourd’hui
comme proposition de président de la République, Flanby, une pâte
hollandaise molle qui n’existe pas, ça veut dire que les
politiques, à force de soumission, on a plus que des merdes. On n’a
même plus un Clémenceau, un de Gaulle, même un
Mitterrand qui étaient des roublards, des mecs qui avaient
une épaisseur, qui avaient une culture. On a des espèces de petites
merdes sorties de Sciences Po et de l’ENA qui physiquement, on
dirait une espèce de chat coupé, enfin je veux dire.
Et ça, ça serait le président de
la République française, d’une des plus vieilles Nations du
monde, de quelque chose qui a été la grande Nation qui existe
depuis le baptême de Clovis !
Exactement comme le patron du CNT,
une espèce de merde, un ancien ministre de Kadhafi. Kadhafi
avait un physique, une stature. On voit que le mec, c’est une
petite merde avec une cravate, un étron, quoi, je veux dire, un
étron sec, je veux dire, de traître, de tapin multirécidiviste
[Moustapha
Abdel Jalil]. On n’a plus que ça comme
personnel politique pour incarner les Nations sous ce règne de
l’Empire. C’est ça qu’il faut comprendre. C’est une
symbolique très forte.
Parce qu’un homme ne peut pas
accepter ce niveau de soumission et de bassesse. Même de Gaulle qui
a transigé, même Mitterrand qui a transigé. Quand Mitterrand a
dit : je ne m’abaisserai pas en ne reconnaissant pas la
responsabilité de l’État français dans le Vel’ d’Hiv qui
était une énième opération de racket de la communauté qu’il
avait mise au pouvoir et qui l’avait amené au pouvoir aussi –
réciprocité –, et là quand Elkabbach est venu lui dire :
mais tu sais à quoi tu t’attends en n’acceptant pas de signer
cet énième chèque en blanc. Et là, il a eu la gueule du mec qui
dit : je n’irai pas au-delà de ça.
Et de Gaulle, novembre 1967, qui
avait pourtant, on ne pouvait pas le soupçonner d’avoir mal agi et
mal pensé. C’est quand même le sauveur de ceux qu’on n’a pas
le droit de nommer, en 1940-44. Quand en 1967, il en a marre de voir
que les services secrets, la haute hiérarchie militaire issue de la
IVème République trahit ses ordres, trahit les intérêts de la
France, et tapine directement pour Israël avec l’opération des
Frégates de Cherbourg qui est un camouflet incroyable et une
opération de haute trahison, il tape du poing sur la table, en
novembre 1967, parce qu’il dit : je veux bien ne pas vous
persécuter, je veux bien vous respecter, je veux bien vous donner
votre part totale dans la France avec Michel Debré, machin,
etc., j’ai combattu Hitler qui lui, finalement, était le
dingo dont vous aviez besoin, etc., mais je n’irai pas au-delà,
car là, voilà. Et qui est-ce qui a sauté ? Lui.
Et il y a eu un – il faut bien le
rappeler –, le copain de Jean-Paul Sartre, là, son alter
égo de la droite honnête, Raymond Aron, qui a bien sorti,
qui est un peu le Marc Bloch, l’assimilé, le Zemmour de
l’époque, qui a bien sorti un bouquin, De Gaulle, Israël et
les Juifs, pour le traiter d’antisémite [Raymond Aron, De
Gaulle, Israël et les Juifs, 1968].
Ce qui veut dire que le grand
patriote laïque d’origine juive soi-disant, dès qu’on touche un
peu à la sacralité de sa communauté éminemment religieuse dans
ses fondements, se révèle pour ce qu’il est. Voilà.
Cinquième partie
Les vrais Indignés,
la Grande Russie, Damas et l’eschatologie
Ce qui est intéressant, en ce
moment, c’est qu’il y a deux choses dont je voudrais parler que
je n’ai pas encore abordées : c’est que l’Empire tient
son pouvoir du pouvoir qu’il a sur l’Amérique. L’Amérique
n’est pas l’Empire. Et il y a une colère anti-impériale qui
monte aux États-Unis, même si elle ne s’appelle pas comme ça,
qui est la colère des classes moyennes et du peuple américain qui
se plaint de la prédation de Wall Street et du rôle terrible que ça
a sur le niveau de vie des Américains.
L’Amérique n’existe que parce
que le rêve américain existe. S’il n’existe plus, ça devient
très dangereux. C’est ce qui tient les Américains entre eux, qui
sont une mosaïque aussi d’ethnies, et qui en fait une Nation. Si
le rêve américain s’écroule, c’est très dangereux.
Et donc, on a ce peuple américain
qui se plaint au nom des 99 %, de la prédation des 1 % qui est
l’Empire. Et effectivement, cette puissance impériale tient tout
son pouvoir du contrôle qu’elle a sur l’Amérique. C’est le
lobby sioniste sur le Congrès, effectivement – bon, a on a dit
tout ça –, c’est le contrôle du dollar par l’escroquerie de
la Réserve fédérale américaine, la trahison de Woodrow Wilson
en 1913.
Donc, en fait, l’Empire tient
l’Amérique, mais l’Amérique réelle gronde. Donc, ils sont
pressés, parce que s’ils perdent l’Amérique, ils perdent tout. Il
faut comprendre. Donc, ils ont un calendrier, ils sont pressés.
Et pour faire l’union sacrée pour
que la colère arrête de gronder, il faut peut-être aussi
déclencher une guerre. La guerre contre un tiers fait toujours
l’union sacrée.
C’est le problème aussi de l’État
d’Israël qui a une grève générale qui arrive en ce moment, qui
est pris dans des contradictions qui sont les contradictions du
néocapitalisme qui touche aussi l’État israélien, avec des
manifestations, un problème d’inégalités sociales, problèmes de
logements, de chômage, etc., une très grande corruption,
mafia, etc. Il est possible aussi que l’État d’Israël qui est
en train de s’écrouler sur des contradictions de type
laïco-économiques ait besoin de créer une guerre pour refaire
l’union sacrée. Il ne faut pas oublier que la guerre contre un
tiers extérieur fait toujours l’union sacrée.
Donc, peut-être que l’Empire a
besoin aux États-Unis et en Israël de déclencher une guerre assez
rapidement parce que sinon, ils sont en train de se péter la
gueule : perte de contrôle de l’Amérique, contradictions
internes, etc. Donc, il y a cette composante.
Il faut bien regarder, aujourd’hui,
le mouvement des Indignés américains. On sait par exemple que
récemment, des associations de vétérans – ce qui est très
important – américains.
Les vétérans, c’est quelque
chose de très important aux États-Unis, parce qu’il y a toute une
mythologie effectivement de l’« Empire du bien », etc.
Le vétéran a une cote morale souvent totalement injustifiée parce
qu’en général, c’est un gros con qui a passé deux ans à
bouffer des McDonald’s en Iraq, à tirer sur des femmes et des
gosses ; mais il croyait qu’il se battait pour le bien parce
qu’en général, c’est un pauvre type issu du sous-prolétariat
qui s’est engagé dans l’armée américaine. Donc, c’est toute
la tragédie, qu’on fait toujours faire le sale boulot par des gens
qui normalement devraient fraterniser avec le peuple de ceux qu’ils
vont recoloniser. Mais c’est ça le satanisme impérial : c’est
que ceux qui devraient fraterniser sont payés pour s’assassiner
les uns les autres, pour la plus grande gloire et la plus grande
puissance de l’Empire. Ça rejoint ce satanisme triangulaire que je
dénonce, qui est l’essence même de certaines visions du monde
qu’on retrouve dans certains livres sacrés qu’il suffit de lire,
etc., etc.
Donc, il faut bien regarder comment
va évoluer le mouvement des Indignés authentiques américains, leur
jonction avec notamment les vétérans qui aujourd’hui se proposent
de sécuriser les manifestants contre les policiers. Il faut savoir
que la police de New York a récemment eu un don colossal de Wall
Street [4,6 millions de dollars offert par JP Morgan]. En fait, c’est
pour transformer la police citoyenne en milice pour les protéger
parce qu’ils ont peur, effectivement. Comme disait Flaubert :
« Je ne comprends rien à la politique sauf l’émeute. »
Comme je le dis moi-même, on peut tout faire avec un chéquier sauf
arrêter des balles. À un moment donné, le problème des mecs de
Wall Street, ça sera de rester vivants dans leurs tours. Si à un
moment donné, les mecs montent dans les tours et les égorgent, ils
seront morts. Le problème, c’est qu’on ne peut pas dépenser
d’argent quand on est mort. C’est ça le vrai danger de
l’oligarchie impériale, c’est qu’elle a le pouvoir. Son vrai
danger, c’est de finir, effectivement, comme a fini Mussolini,
Hitler, etc., c’est-à-dire leur vrai problème, c’est les
pleins pouvoirs ou la mort. C’est une fuite en avant. Il n’y a
pas de ligne médiane. C’est comme un mec, voilà, si on arrête de
pédaler, le vélo tombe. C’est-à-dire qu’ils sont obligés
d’aller vers le pouvoir absolu parce que plus la contradiction
s’exacerbe, plus on voit leur violence, plus il faut qu’ils en
rajoutent dans le pouvoir et la violence, parce que si à un moment
donné ils organisent comme Papandréou un référendum, au
bout, il y a leur mort, il y a leur exécution physique.
Donc, il faut bien regarder le
mouvement des Indignés authentiques aux États-Unis, parce que le
vrai espoir serait que l’Empire perde le pouvoir de là où il le
tient, c’est-à-dire aux États-Unis.
Et il faut bien regarder aussi –
là on revient à la question syrienne – ce qui se passe au niveau
de la Russie. Si la Syrie ne tombe pas tout de suite comme est tombée
la Libye alors que c’était le même projet, c’est parce que
simplement Poutine, qui incarne le sursaut impérial russe et
donc, contre-impérial, je dirais ; c’est celui qui fédère
le contre-Empire puisqu’il faut une échelle à peu près égale pour
pouvoir lutter contre une Empire ; il faut un contre-Empire.
C’est là que je ne suis pas
d’accord avec Pierre Hillard. Lui pense que c’est une ruse
de la raison hégélienne pour à la fin, foudre le tout. Je n’en
suis pas sûr. Je pense que ce n’est pas écrit.
Moi, je suis authentiquement, de ce
point de vue-là, marxiste. Je pense que l’Histoire n’est pas
totalement écrite. C’est pour ça que l’espèce de pessimisme
spenglerien de de Benoist, pour moi, c’est de la merde.
C’est pas écrit, ce n’est pas une espèce de cycle fini. Il y a
quand même de l’Histoire et de la politique. C’est parce que ces
gens-là ont renoncé à la politique qu’ils disent que tout est
écrit. C’est pour justifier de se retirer du jeu et surtout
valider a posteriori le fait qu’ils n’ont eu finalement aucune
influence alors qu’ils rêvaient d’en avoir. C’est des trucs
de. C’est transformer sa défaite en esthétique et finalement,
justifier théoriquement quelque chose qui est de l’ordre de
l’impuissance. Donc, c’est finalement une manière de masquer son
impuissance. Enfin, je ne vais pas m’acharner sur de Benoist, mais
voilà. Donc, l’Histoire n’est pas totalement écrite.
Ce qui est sûr, c’est que Poutine
a bloqué le projet de soumission totale et de dislocation totale du
seul contre-Empire qui existait, qui était l’URSS. Il a refait
quelque part l’URSS d’une autre manière.
L’URSS était déjà sous Staline
autre chose que l’URSS. C’était redevenu la Grande Russie. C’est
pour ça que, moi, je soutiens Staline de ce point de vue-là,
exactement comme le fait Douguine. La révolution bolchévique
qui était une révolution comme le dit très bien Soljenitsyne
totalement juive, et apatride, et antinationale, a été rerussifiée
par Staline, et qu’il a fait un gros ménage. C’est ce qui
explique d’ailleurs, c’est ce qui rend logique et cohérent les
procès de Moscou qu’on nous présente comme absurdes. Il a
rerussifié l’URSS pour que ça redevienne non pas l’Union des
républiques socialistes soviétiques, c’est-à-dire quelque chose
sans aucun référent national et purement abstrait, il en a refait
l’Empire russe. Et Poutine est dans cette logique aussi en se
réclamant autant, d’ailleurs, de Staline que de Pierre le
Grand, parce que c’est totalement cohérent. Douguine
l’explique très bien tout ça. Et Poutine a été sans doute la
plus grande défaite de la stratégie impériale néoconservatrice :
c’est qu’il a mis un terme à la dislocation de la seule entité
qui pouvait réellement s’opposer au projet néoconservateur que je
vous explique. C’est qu’il a reconstitué le noyau dur de la
Nation russe. Et maintenant, il est en train de reconstituer l’Empire
russe, et il dit « non ». Et il a dit : non, vous ne
ferez pas à la Syrie maintenant ce que vous avez prévu de faire et
que je vous ai laissé faire à la Libye.
C’est un autre sujet de savoir
pourquoi les Russes ont laissé faire en Libye ce qu’ils ne
laisseront pas faire en Syrie. Je ne viendrai pas là-dessus, il y a
plusieurs explications : géopolitiques, et aussi la manière
dont depuis vingt ans, Kadhafi se maintient au pouvoir en
zigzagant peut-être un peu trop, etc. Enfin, bon.
Aujourd’hui, il y a deux clés à
comprendre pour savoir si le projet de Troisième Guerre mondiale va
s’accomplir ou pas, vite ou pas vite : c’est la manière
dont l’Empire peut perdre le contrôle des États-Unis ; s’ils
perdent le contrôle des États-Unis, ils perdent le contrôle de
l’Américaine. Il n’y a plus que la fourberie, je dirais de
Shylock, mais il n’y a plus derrière la puissance et la cruauté
de l’armée anglo-saxonne.
C’est-à-dire que pour que l’Empire
s’écroule, il faut découpler, dans cette alliance
judéo-chrétienne, il faut découpler le judéo du chrétien.
C’est-à-dire il faut découpler la violence anglo-saxonne de l’armée
américaine de l’intelligence machiavélique talmudique. Parce que
l’Empire, c’est cette alliance. Wall Street s’impose par de la
forfaiture bancaire. Mais quand cette forfaiture bancaire est
identifiée, arrive l’armée américaine pour imposer à coups de
pompes dans le cul ce qui ne veut plus être admis par le sophisme.
Donc, en réalité, pour que l’Empire s’écroule, il faut
découpler ce qui a été couplé pour la première fois, ce que
j’appelle la naissance de l’Empire au niveau de la création de la
City et le saut qualitatif de la couronne d’Angleterre, qui est la
jonction de la Banque et de la famille royale anglaise, qui est en
fait la réalité de l’Empire, ce couplage judéo-protestant, ce
couplage, effectivement, de la violence anglo-saxonne guerrière et
de cette intelligence machiavélique qui passe effectivement par
l’usure, que nous retrouvons parfaitement dans les écrits qu’il
est difficile de nommer. Mais étant donné qu’on a le droit de
critiquer la religion, il suffit d’aller au texte. On peut aussi
lire Marx. Il a écrit un livre qui s’appelle La question
juive. On peut lire aussi Marx.
[Karl Marx, Sur
la question juive, Kontre Kulture, (1843) 2012]
On peut lire en fait tous les
auteurs qui ont pensé sereinement à la question à l’époque où
on pouvait encore en parler, parce que le pouvoir n’était pas
total. Aujourd’hui, on ne peut plus, non pas parce que les livres ne
sont pas disponible, et non pas parce que l’intelligence n’est
pas là, mais parce que la domination est tellement grande que c’est
trop dangereux. C’est tout. Mais sinon, tout est à disposition.
Donc, comprendre aujourd’hui. La
situation syrienne est très intéressante parce qu’aujourd’hui,
Israël exige que l’Empire attaque l’Iran et mette à genoux la
Syrie. La Russie néo-impériale de Poutine ne peut pas accepter
effectivement que ni la Syrie ni l’Iran ne tombent sous domination
impériale. C’est finalement revenir à la situation de
l’écroulement de l’URSS de l’époque Eltsine. C’est une
asphyxie intolérable. Et les Chinois n’y ont pas trop intérêt
non plus, même s’ils sont plus discrets.
Donc, si la puissance qu’on va
appeler américano-sioniste – parce qu’on peut tantôt l’appeler
judéo-protestante, tantôt américano-sioniste –, puissance
impériale outrepasse ce – je ne sais pas comment on dit « non »
en russe –, ce niet-là des Russes, la Troisième Guerre
mondiale est pratiquement là, parce que ça va être les dominos. La
violence va monter de façon exponentielle. Et certains, comme je
dis, y ont intérêt pour cacher leur faillite bancaire, et accomplir
leur projet, et croire que c’est possible parce que ça a déjà
marché deux fois. Donc, je ne vois pas pourquoi. Je gagne, je
rejoue. Et surtout que les morts, comme je l’ai bien dit, les
morts. Il y a des gens qui me disent, ils se réjouissent parce que
ah ! soi-disant, machin. Je dis non. La Deuxième Guerre
mondiale a fait 50 millions de morts. Je crois que même si on admet
certaine chiffres officiels, ce qui est déjà très difficile quand
on a un cerveau qui fonctionne bien, ça fait quand même 44 millions
de goys qui sont morts. Donc, si c’est ça la vision du monde, on a
énormément morflé. Donc, moi, la guerre mondiale ne m’intéresse
pas, personnellement.
Donc, regardez ce que vont dire les
Russes, regardez comment l’Empire contrôle ou pas, ou est affaibli
aux États-Unis. C’est très important.
Et là, je parle de la Syrie parce
que dans les écrits prophétiques qui, moi, m’intéressent
beaucoup, l’endroit où l’Antéchrist va être arrêté par le
Messie – le retour de Jésus –, c’est Damas. Damas est le lieu
sacré où se mènera le combat de l’Antéchrist contre cette union
du Mahdi et du Christ – nous, on dit ressuscité –, enfin qui
revient à la fin des temps pour mener ce combat contre Satan. Donc,
Damas est très intéressant en ce moment quand on voit ce qui se
joue et ce qui se passe.
Vous avez remarqué que la Syrie
joue un jeu très intelligent en disant : j’admets tout ce que
dit la Ligue arabe. La Ligue arabe dit : non, non, ils ne font
pas ce qu’il faut. Il y a vraiment une volonté qui passe par la
Ligue arabe, donc par l’Islam de collaboration, qui est à peu près
le même Islam que.
On avait, nous, le catholicisme de
collaboration, déjà, dès la IIIème République. Vous avez l’Islam
de collaboration. C’est pour ça que pour les crétins d’extrême
droite qui croient qu’il y a un Islam et des musulmans comme une
espèce de « horde » compacte et fédérée, c’est
d’une bêtise incroyable. Il n’y a rien de moins uni que l’Islam.
La trahison se fait notamment, là, par la Ligue arabe : les
Saoud, la Ligue arabe, etc.
Donc, là, on voit vraiment que la
Ligue arabe pousse à la pacification violente de la Syrie et à
l’écroulement de la Syrie avec l’espoir de mettre un régime de
type sunnito-saoudien au service de l’Empire. Donc, on voit bien la
jonction sunnito-saoudiano-sionisto-impériale, ce qui s’explique
totalement par l’histoire de la famille des Saoud, les accords de
Quincy et le pétrodollar. Tout est bordé de a à z ; et
pourquoi ils sponsorisent Al-Qaïda, pourquoi ils ne sont pas du tout
sur la même ligne que les anti-impériaux de type chiite, pourquoi
le Qatar a fait la guerre de pacification de la Libye, pourquoi ils
auront la Coupe du monde de football en deux mille je ne sais pas
combien. Enfin, voilà. On voit bien que cet Islam de collaboration
existe partout et que cette fiction de deux mondes judéo-chrétien
contre un monde musulman est un mensonge et un montage que la
perversité impériale tend à rendre crédible par le mensonge
médiatique et les manipulations, effectivement, tribales sur le
terrain, etc., etc.
Le sort des
pacifistes (digression)
Cette guerre se fera sur le dos des
musulmans, globalement, et amènera finalement à la soumission du
dernier Empire qui n’est pas totalement soumis au niveau
théologique et moral à l’Empire-monde qui est après le monde
catholique et le monde européen chrétien authentique, le monde de
l’Islam. Donc, ils seront pacifiés définitivement par cette
Troisième Guerre mondiale. L’Empire qui est responsable du chaos
s’en sortira et rendra responsable un bouc émissaire. Nous
servirons de chair à canon pour faire ce sale travail : les
armées françaises, anglaises, tous les connards, là, de l’extrême
droite anglaise aujourd’hui qui sont applaudis par des rabbins
new-yorkais pour aller ratonner des musulmans pakistanais que
l’Empire anglais a fait venir de a à z. Enfin, voilà, tout est en
place, effectivement. Et ça ressemble beaucoup à ce qu’annonçait,
toute proportion gardée, Céline dans Bagatelle
pour un massacre. C’est de ça dont parlait Céline dans
Bagatelle pour un massacre, pas d’autre chose.
[Louis-Ferdinand
Céline, Bagatelle pour un massacre, 1937]
C’était un écrit pacifiste pour
dire : j’ai compris la mécanique qui amène à la Deuxième
Guerre mondiale, j’ai déjà fait la première comme un couillon,
vous ne me ferez pas faire la deuxième. Eh ben, quelque part, comme
le dit Rav Ron Chaya, comme tout le monde, il a été pris par
les cheveux, et il a été obligé de la faire. C’est-à-dire
qu’effectivement, demain un pacifiste comme moi, on lui dira :
voilà, tu choisis le monde libre judéo-chrétien, le monde de
Bernard-Henri Lévy mais aussi de Zemmour, de
Charlie Hebdo et de tous les couillons qui appelleront
au meurtre et au sang dans tous les bistros de France bien poussés à
bloc par France 2, enfin par tous les médias sous contrôle
pour aller ratonner des pauvres musulmans qui effectivement seront
bien obligés de se défendre et de se radicaliser par des
humiliations, avec dedans des petits groupes de salafistes
sponsorisés, qui sont déjà sponsorisés, pour mettre des vidéos
sur Dailymotion où ils égorgeront au couteau de cuisine devant des
immeubles du 93 des pauvres gaulois qu’ils auront attrapés, comme
on a vu dans les opérations tchétchènes, ou afghanes, ou même
d’ailleurs en Libye – on a vu ça –, en criant « Allah
akbar ! »
Donc, tout le théâtre sera mis en
place. Un type comme moi sera assassiné, soit par des extrémistes
sionistes, soit par des identitaires, soit même par des salafistes
sponsorisés. Et historiquement, je serai traité comme un traître
parce que je n’aurais pas voulu allé à la boucherie, exactement
comme les pacifistes de l’entre-deux-guerres ont été traités de
collabos après guerre, dont le père d’ailleurs de Lionel
Jospin. Voyez. On peut prendre des exemples un peu partout.
Y’en a plein dans le personnel
politique actuel, d’anciens pacifistes qui serrent les fesses pour
ne pas qu’on leur rappelle le passé de leurs parents, y compris
dans la haute justice française.
Parce que l’Empire aime bien faire
tapiner des types qu’il tient par leur passé propre ou le passé
de leurs parents. Il faut comprendre ça. L’Empire ne coopte pas en
dernière instance des gens honnêtes et purs parce qu’ils sont
très difficilement instrumentalisables. Ils prennent toujours des
gens qui ont des dossiers, parce que ceux-là, on leur faire faire le
tapin comme on veut.
C’est comme ça qu’après-guerre
– je le sais parce que je l’ai étudié –, des personnes qui
avaient collaboré ont été recyclées par le Parti communiste pour
faire le. Je ne citerai pas des personnages comme Simone Signoret,
etc., parce que je ne voudrais pas avoir d’ennuis, mais on ne parle
pas souvent des guerres, de ce qu’ont fait pendant la guerre
Françoise Giroud, Simone Signoret, alors qu’on
reproche à peu près la même chose à des gens effectivement qui
n’étaient pas impliqués, qui avaient leur quant-à-soi, comme
Arletty. Voyez. Voilà, il y a des gens qui ont été
recyclés, qui ont fait de la bonne propagande en général, c’est
communiste, parce qu’il fallait, dans la logique impériale, aider
le bloc de l’Est à se construire sur le dos du cadavre du nazisme.
Et en étudiant ces sujets, je me suis rendu compte que ces gens-là
faisaient incroyablement bien le boulot parce que sinon, on leur
ressortait leur dossier qu’ils n’avaient pas tout à fait fait
une bonne guerre. Y compris Jean-Paul Sartre.
Jean-Paul Sartre a passé toute la
guerre au Flore. J’avais parlé au docteur Pasche
[Français Pasche, psychanalyste, ex-directeur de la Société
Psychanalytique de Paris] qui m’avait dit
comment Sartre lui avait demandé – il était président de
l’Institut psychanalytique de Paris ou un truc comme ça –, et il
me dit : Sartre m’avait demandé sous l’Occupation de faire
un texte pour montrer qu’il y avait un lien entre l’homosexualité
et la collaboration. Enfin, vous vous imaginez le niveau de morale de
Jean-Paul Sartre. Non seulement, il a passé toute sa guerre au Flore
en tant qu’« expert d’Heidegger », traducteur
frelaté d’Heidegger, Heidegger qui avait été recteur nazi de
l’université de Fribourg et qui avait pris la place d’un juif
obligé de se sauver qui était Husserl, quelque part. Donc,
bel enculé Heidegger, il n’y a pas de problème : bon nazi,
bon fonctionnaire nazi quand ce n’était pas trop dangereux. Après,
sa philosophie, j’en ai rien à branler, c’est du jargonnage.
Mais je veux dire, se réclamer
d’Heidegger pendant la guerre au Flore comme l’a fait Sartre,
c’est pas avoir fait une guerre très héroïque. Et il a fait
jouer deux pièces de théâtre en demandant l’autorisation à
l’occupant allemand, à Otto Abetz, alors que Céline, qu’on
traite de collabo, qui avait écrit une pièce qui s’appelle
L’Église, aurait pu exiger, s’il était ce
qu’on dit qu’il est, que sa pièce soit jouée pendant
l’Occupation. Or, Céline était très mal vu par l’occupant
parce que considéré comme incontrôlable et dingo, et il a jamais
usé de ses relations qu’il n’avait pas pour faire jouer L’Église
pendant la guerre.
Or, Jean-Paul Sartre a fait joué,
je ne me rappelle plus du titre [Les Mouches, théâtre de la
Cité (Sarah-Bernhardt), le 3 juin 1943 ; Huis clos
théâtre du Vieux-Colombier, le 27 mai 1944] – de toute façon, le
théâtre de Sartre qui est ce qu’il a fait de moins mauvais est
quand même de la merde, parce que le reste, c’est de la
super-merde : ses romans, sa philosophie, c’est de la
super-merde –, il a fait jouer deux fois pendant l’Occupation ses
pièces de théâtre dans les théâtres, les mêmes théâtres où
on joue Gólgota picnic,
avec l’autorisation des Allemands. C’est-à-dire qu’il a demandé
aux Allemands de pouvoir jouer, notamment dans le théâtre
Sarah-Bernhardt débaptisé pendant la guerre. Ça l’a pas gêné
l’Occupation allemande. Ça ne l’a pas gêné l’antisémitisme
d’État.
Mais par contre, après-guerre,
quand il a fallu qu’il continue à faire son petit numéro, on lui
a demandé des comptes. On lui a dit : Jean-Paul Sartre, tu as
fait une mauvaise guerre, soit on te met à l’amende, soit on te
recycle comme tapin.
Et qu’est-ce qu’il sort en 1947,
Jean-Paul Sartre : Réflexions sur la question
juive dont la première phrase est : « Le juif
n’existe pas, c’est l’antisémite qui le crée. » Je
pense que c’est la phrase la plus injurieuse pour un juif
authentique qu’on ne puisse jamais écrire. Mais c’était une
phrase politiquement très utile pour aider à ne rien comprendre à
ce qui s’était passé en 1940-45 et qui ne s’expliquait que par
ce qui s’était passé entre 1918 et 1939.
Jean-Paul Sartre qui est l’ordure
et le crétin absolu pour moi – c’est l’ancêtre de BHL mais
aussi de Charlie Hebdo, mais aussi de toute la gaugauche
collabo, le gauchisme stupide, etc. –, Jean-Paul Sartre est un bon
exemple de ce que c’est qu’un collabo parfait du système,
c’est-à-dire ce que j’appelle la droite la plus intelligente.
Zemmour étant la droite Raymond Aron ; finalement c’est
la droite honnête, la droite qui se montre pour ce qu’elle est.
Jean-Paul Sartre est bien plus intelligent que la droite Aron. Mais
d’ailleurs, il fait le même boulot, ils opèrent la jonction.
C’est-à-dire que le boulot de Sartre, à l’époque, était
effectivement de pousser les jeunes étudiants, de les détourner de
la conscience de classe authentique et du combat de classe
authentique. Et je vous dis, quand Sartre écrit Réflexions
sur la question juive, en 1947, c’est simplement parce qu’il
faut qu’il paye sa mauvaise guerre pour être recyclé par les
maîtres de l’Empire du côté des gagnants. Et à un moment donné,
il faut raquer, il faut payer.
Et vous verrez bien que si vous
étudiez les trajectoires de plein de minables qui ont eu des belles
carrières en passant sous la pluie sans jamais être mouillés,
c’est-à-dire qui ont fait une très bonne avant-guerre, une très
bonne guerre, et une très bonne après-guerre, c’est toujours la
même soumission discrète mais efficace aux puissances impériales
sur des sujets qui sont très souvent les mêmes.
Bon, petite parenthèse parce qu’il
faut que je fasse faire profiter aux jeunes de tout ce travail que
j’ai accumulé, puisque mon espérance de vie se réduisant chaque
fois que j’en dis un peu plus, ce qu’il faut c’est que comme
tout ça circule et que c’est difficilement contrôlable puisque
c’est Internet. J’ai commencé à lire à l’âge de dix-sept
ans. J’ai une grosse, grosse bibliothèque dans ma tête, et
j’essaye de la diffuser avant que. Je sais qu’un cerveau est
fragile et que malgré toute la sophistication et la puissance de mon
cerveau, ça ne peut pas grand-chose contre une batte de base-ball ou
un calibre 9 mm Parabellum. Et donc, intéressez-vous à la
trajectoire globale de Jean-Paul Sartre, de 1930 à sa mort.
Un film à nous
recommander ?
Oui, parce que, là, on a beaucoup
parlé de tas de sujets sérieux. Mais là, comme il faut faire un
peu de culture, il y a un très joli film amusant qui passe en ce
moment, là, pour ceux que ça intéresse, parce que ça aussi, ça
fait partie d’un travail de vérité. Il s’agit d’un film,
production Argos Films, 1985, qui s’appelle Les Fruits de la
passion [上海異人娼館
- Shanhai ijin shōkan, littéralement :
« Le Bordel des étrangers de Shanghai », Shûji
Terayama, 1981]. J’ai trouvé ça
dans une supérette au fin fond de l’Espagne. Film que
Bernard-Henri Lévy n’aime pas trop qu’on fasse circuler.
Et alors, ce film a un grand
intérêt, c’est qu’on y voit Arielle Dombasle, ce
que j’appellerais, moi, le vrai visage d’Arielle Dombasle, c’est
assez drôle, avant qu’elle ait le visage entièrement refait. Mais
surtout, on la voit dans ses débuts du cinéma où elle se fait
prendre en levrette copieusement par Klaus Kinski. Elle joue
le rôle d’une sous-maîtresse de bordel à Macao dans les années
trente. Il y a deux-trois scènes pas piquées des hannetons de prise
en levrette où on voit d’ailleurs qu’elle a un corps tout à
fait gracieux, mais que le visage, il y a eu un énorme travail de
chirurgie esthétique pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui et
même ce qu’il était hier. Donc, c’est amusant.
Donc, ceux qui aiment bien. C’est
ma manière de glisser une petite quenelle à BHL, par la bande,
comme ça. C’est pour ceux que ça intéresse. Ce film s’appelle
Les Fruits de la passion, Argos Films, 1985, et c’est très
rigolo parce qu’on y voit les débuts d’Arielle Dombasle avec je
dirais, son vrai visage et son postérieur de l’époque, l’un
nécessitant réellement d’être refait – elle a bien fait –,
et l’autre étant à l’époque dans un état de fraîcheur qui
défie toute concurrence et qui mérite, bon sauf pour les musulmans
pieux, qui mérite largement le détour.
Donc, voilà. Réjouissez-vous.
Allez sur Internet.
Moi, je trouve que c’est pas mal
pour mettre une petite quenelle au système de ces gens qui se
prennent pour des « élites », qui nous la joue « grande
culture », de voir qu’ils ont commencé à poil, en levrette,
en poussant des grognements. Je trouve ça assez rigolo. Donc,
n’hésitez pas. Je le remontre. Voilà. Ça doit se trouver un peu
chez les soldeurs, sur Internet.
Si vous voulez vous amuser entre
vous comme petite quenelle, vous vous faites des petites projections
de Les Fruits de la passion. Y’a de quoi
rigoler sur nos élites culturelles, médiatiques, intellectuelles et
politiques actuelles.
Salut à tous. Merci. Je crois qu’on
a vraiment fait le tour de la question.
Et je vous dis : merci pour
votre fidélité et au mois prochain.