Au 13e jour de l’offensive lancée par la coalition menée par le régime saoudien, les raids aériens se poursuivent sur le Yémen.
L’aviation arabe a visé des concentrations de troupes hostiles (rebelles houthistes et leurs alliés, les partisans de l’ex-président Saleh) autour de la capitale Sanaa et au nord d’Aden, à Lahj, la base aérienne d’Al-Anad. Les ripostes de la DCA houthiste semblent avoir définitivement cessé.
C’est à Aden que les combats font le plus rage. Les 800 000 habitants sont pris au piège dans une ville privée en partie d’eau et d’électricité et dont les hôpitaux sont surchargés de blessés. Les « comités populaires », composés de jeunes partisans de l’ex-président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad, qui ont reçu armes et munitions de la coalition, affrontent l’insurrection chiite.
L’inde, la Russie, la France, la Chine mais aussi la Jordanie et le Pakistan ont évacué plusieurs centaines de ressortissants étrangers par voie maritime.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mardi qu’au moins 540 personnes ont péri et 1 700 autres ont été blessées dans le pays depuis le 19 mars, une semaine avant le début de l’opération. Plus de 100 000 personnes ont été déplacées selon l’Unicef.
Malgré les déclarations d’Ankara qui, la semaine dernière, accusait l’Iran de « chercher à dominer la région » et d’appeler Téhéran à « retirer toutes ses forces du Yémen, de la Syrie et de l’Irak », le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été reçu par son homologue iranien, Hassan Rohani, pour une visite officielle de 24 heures. Les deux hommes ont exprimé leur volonté commune d’« encourager une solution politique au Yémen ».