Après cinq jours de louvoiement et face à la colère des Français, Manuel Valls a fini par se résoudre à assumer sa responsabilité dans le traitement princier dont sa famille et lui ont bénéficié pour leur bon plaisir footballistique.
Dans un premier temps, le Premier ministre avait justifié sa petite virée par un « Je travaille beaucoup, je m’engage beaucoup ! » avant de parler d’une rencontre avec le président de l’UEFA Michel Platini, pour justifier son déplacement samedi soir à bord d’un avion gouvernemental, avec deux de ses enfants, alors qu’il s’est offert ce voyage avec l’argent de l’État pour assister à la rencontre entre la Juventus de Turin et le FC Barcelone.
Puis il avait tenté de faire avaler à l’opinion que la ballade de sa progéniture n’avait pas coûté « un euro supplémentaire aux contribuables ».
Sous le feu des critiques, Valls a préféré s’éclipser à la Réunion, d’où il a fait mine d’avoir des regrets :
« Je me dois d’incarner un comportement parfaitement rigoureux, il ne peut donc y avoir la moindre place pour le doute. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. Et pour lever toute ambiguïté, tout doute, j’ai décidé d’assumer la prise en charge du voyage pour mes deux enfants. »
Et de promettre de rembourser une partie du voyage à Berlin, à la hauteur de 2 500 euros, coût estimé de l’aller-retour de ses enfants (étrange pour un déplacement qui, hier encore, n’avait rien coûté à l’État...).
À noter que le lendemain de sa visite à Berlin, il s’était rendu à Roland-Garros pour assister à la finale du tournoi. Sans doute pour se détendre d’avoir trop travaillé la veille...
Reste qu’il faudra bien s’assurer que Valls remette son chèque au Trésor et n’essaie d’user de la filouterie républicaine : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »...