Emmanuel Macron ne cache pas ses opinions mondialistes, et Marine Le Pen ses opinions antimondialistes. Avec ces deux candidats, au moins les choses sont-elles claires sur le CETA. Au fait, ce CETA dont tout le monde parle, qu’est-ce que c’est ? Est-ce si important pour la France ?
Pour cela, voici une petite vidéo explicative du Monde, avec en prime le jeune Maxime Vaudano, journaliste au service Décodeurs du journal, et prix de l’Innovation du Journalisme 2013, un prix délivré par vous savez qui ? Google et Sciences Po ! Plus mainstream bien-pensant big brother, c’est impossible.
Enfin, on peut mettre un visage sur ceux qui jouent à la police de la pensée du Net. Et là, en une image, on comprend tout : il s’agit d’une tribu de jeunes journalistes tout frais émoulus des mêmes écoles (ESJ Lille, CFJ, Sciences Po), à la pensée archi-normalisée, et donneurs de leçons par-dessus tout avec cette crâne vanité de la jeunesse ! Fermons la parenthèse, et revenons au CETA :
Résumé un peu léger, puisque le « young leader » du Monde ne parle pas de la différence de production et donc de qualité entre le bœuf nord-américain et le bœuf français. C’est là que le bât blesse. En revanche, un bon point au petit Maxime pour le thème des tribunaux d’arbitrages, issus du défunt TAFTA. Cependant, être critique sur le TAFTA et être « très pro-CETA » comme l’est le gouvernement français, c’est une entourloupe.
Le CETA n’est pas un anti-TAFTA, c’est un TAFTA 2, comme le traité de Lisbonne a été la transformation magique du « non » du 29 mai 2005 en « oui » par Sarkozy. Maxime conclut par un « donc la France est à fond pour », qui fait un peu tache pour un Décodeur !
Mondialistes contre patriotes
En réalité la gauche est contre, Mélenchon en tête (Jadot, Poutou et Hamon suivent derrière), et à droite, seul Macron se déclare pour. Fillon reste nébuleux sur la question. Du côté des souverainistes, qu’on ne classe ni à droite ni à gauche, et parfois à droite et à gauche, Asselineau, Dupont-Aignan et Cheminade, on s’insurge contre la perte de souveraineté que le traité induit, la place belle offerte aux multinationales et à leur « droit » qui s’imposera au droit national, et le coup de grâce que l’ouverture en grand des frontières donnera à notre agriculture. Le FN, quant à lui, s’y oppose, la preuve en images :
RT ! Les multinationales pourront attaquer les Etats devant une justice privée ! Je voterai contre le #CETA demain en #PlenPE. #StopCETA pic.twitter.com/4SDqVAOPcL
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 14 février 2017
Le vote sur le CETA, Comprehensive economic and Trade Agreement, le traité de libre commerce entre les marchés canadien et européen (sachant que les Canadiens sont ouverts aux Américains) aura lieu le 15 février 2017 au Parlement européen.