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Violences : l’américanisation de la France réactive la lutte des classes

Quand on importe et impose un modèle économique et sociétal inspiré de l’Amérique, on ne doit pas s’étonner que la société française se fracture et que ses éclats se fassent une guerre pas très civilisée.

L’inquiétude grandit chez les commerçants, qui, comme ce pharmacien, constatent une insécurité de plus en plus marquée au quotidien. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les vols à l’étalage ont bondi de 43 % en deux ans, passant de 41 922 en 2022 à 60 186 en 2024, selon le ministère de l’Intérieur. Un constat variable selon les territoires. À Paris, par exemple, les atteintes aux biens dans les commerces ont diminué de 12 % entre 2020 et 2024, selon la Préfecture de police.

Les agressions physiques ont aussi augmenté : l’an dernier, 4 896 agressions verbales (+1,8 % sur un an) ont été dénombrées, de même que 431 coups et blessures (+4,6 %), dans les hypermarchés, selon le Conseil national du commerce. Plus largement, à Paris, les atteintes physiques ont augmenté de près de 15 % dans les commerces entre 2020 et 2024, rapporte la préfecture de police. « Dégradations, incivilité, vitrines cassées ou abîmées, démarchage agressif... (Le Figaro)

Il y a les commerçants, et il y a les particuliers. Tous les Français qui souffrent actuellement le doivent en partie à un régime de plus en plus tyrannique et répressif, donc violent. La violence haut-bas se transforme en violence bas-bas car il y a un mur – la police, milice du pouvoir – entre le haut et le bas. Une fois la bombe lâchée, la trappe se referme. Les effets secondaires restent en bas, le souffle de l’explosion part sur les côtés. La violence verticale se mue en violence horizontale, qui s’exprime comme elle peut, par là où on lui en laisse le droit, et avec les moyens du bord. On comprendra que la violence première est professionnelle, la violence seconde amateur.

Le néolibéralisme, cette violence oligarchique (guerre de tous contre tous), produit plus de vols, plus d’incivilités (bientôt un poignardage à l’école sera une simple incivilité, ne seront comptabilisées en crimes que les fusillades de masse dans les lycées), plus d’agressions, plus de viols, plus de tout ce qui déséquilibre une société vivable. Mais la mère des violences, c’est la violence sociale, celle que la classe dite supérieure inflige à la classe dite inférieure. Nous parlerons de la classe intermédiaire, la classe dite moyenne, plus bas.

Moins d’argent, moins de perspectives, c’est plus de stress, plus d’agressivité pour les plus fragiles, ou les moins structurés moralement. C’est tout naturellement que la violence d’en bas – celle de la classe inférieure –, qui est une violence défensive (elle ne fait pas le poids face à la classe qui détient tous les pouvoirs et toutes les armes), se tourne vers sa voisine directe du haut, la classe moyenne. Mais ça ne remonte pas au-delà : comme l’ascenseur social, la violence bas-haut est bloquée au premier étage.

En conséquence de quoi, la partie honnête (ou soumise) de la population – la classe moyenne – se prend une charge de violence accrue des deux côtés (du haut et du bas), et dont la classe supérieure est directement et indirectement responsable : la classe inférieure devient l’arme répressive de la classe supérieure contre la classe moyenne. Et la classe moyenne n’est évidemment pas protégée par la police (du régime) : seule l’oligarchie a droit à une protection permanente, physique et juridique.

Tout ceci n’est pas nouveau, les anarchistes l’écrivaient déjà il y a 150 ans. Le peuple va bientôt avoir faim, d’ailleurs sa partie la plus fragile a déjà faim, faim de pain et de justice. De pain, de justice, de protection, de soin et de travail, ce qui fait beaucoup pour un néo-pauvre, victime du néolibéralisme, le produit social déclassé du néolibéralisme à l’américaine décidé au sommet.

Le gouvernement français, depuis Sarkozy, même avec la parenthèse « enchantée » Hollande, est pro-américain. D’où le développement indigne de l’hyperclasse, qui fait monter les loyers à Paris et qui éjecte les nouveaux pauvres en zone 6 ou 7, selon l’ancienne classification géographique. C’est un des nombreux dommages collatéraux de la gestion américaniste de la Sarko-Macronie. La captation des richesses en est un autre, que tout le monde voit.

Sous les bombes oligarchiques (terrorismes islamiste, covidiste, policier, inflationniste), notre société est en train de se fracturer par classes, et les premiers résultats tangibles d’une fracturation sont, dans un certain ordre, la distanciation, l’incompréhension, l’ignorance, le rejet, la peur et la violence. Dans ce schéma, la violence est le moyen brutal par lequel deux classes règlent ou tentent de régler leur déphasage.

Il y a aussi le dialogue, mais la parole a été captée par l’oligarchie, qui la contrôle sur les deux tuyaux médiatiques, le in et le off, le mainstream et les réseaux sociaux. Une fois la parole confisquée (sur le mainstream), ou contrôlée (en voie de l’être sur les RS), il reste deux chiens de faïence, qui ne s’entendent plus, et qui risquent de se sauter à la gorge.

 « Aujourd’hui on vit côte à côte... Je crains que demain on vive face à face. »

 

Gérard Collomb avait raison, il y a au moins deux France qui ne se parlent plus, qui ne se comprennent plus. Lui ne parlait que des banlieues, on peut évidemment extrapoler à des classes toutes entières.

 

Pour la révolution qui vient

La pormanovisation de la France

 






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21 Commentaires

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  • #3565149

    La classe d’en bas est vérolée par l’immigration. Les prolétaires d’origine européenne subissent de manière frontale la promiscuité des migrants clandestins de l’Afrique subsaharienne. A la société de l’occident collectif,divisée en classes sociales antagonistes, s’est ajoutée la fracture immigrationiste qui a fait voler en éclats la cohésion sociale. Il y a une classe paysanne d’en bas, qui, vivant chichement dans les campagnes, de la terre, de l’artisanat ou du petit commerce, est encore préservée des ravages de la société multiculturelle sur l’identité qui, dans les villes, noient l’individu dans les réalités immenses d’un prolétariat et d’un « lumpen prolétariat » venus de tous les coins de la planète pour former des communautés avec des mœurs et des rites anachroniques. Les classes ont toujours existé depuis l’octroi de droits individuels faisant écho à l’individualisme dont les bases ont été jetées, comme du granit, par le code civil napoléonien , dans un souci de parachèvement de l’œuvre révolutionnaire des constituants. Les incivilités se sont seulement aggravées avec la baisse des niveaux de vie et la pression sociale liée à la présence migratoire, sorte de « melting-pot » qui pèse sur les esprits en infusant un sentiment de déracinement, d’arasement de l’être, sur le sol d’une nation aux mœurs et coutumes ancestrales préservées tout au long d’une histoire européenne, pourtant émaillée de guerres fratricides. Chaque individu est inconsciemment porteur d’un attachement spirituel à la terre de ses ancêtres . Les classes sociales ne poursuivent pas qu’un but matérialiste dans la vie ! Le libéralisme qui a produit 500 000 milliards de dettes dans le monde, pourrait tenter d’assurer sa survie par un recours à la guerre. La famille Rothschild qui a vendu son portefeuille d’actions, en 2018, pour acheter des centaines de kilos d’or a pris en compte le risque de guerre ou d’effondrement économique. La classe moyenne perdrait tout et serait confrontée aux spéculateurs d’en haut venant la spolier de ses biens. Comme à l’époque de la république de Weimar ! Le fascisme sera alors appelé à sauver le capitalisme avec l’appui de la classe d’en haut mais la banque sera mise au service de la Nation. Ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est que Hitler représentait certes un poste avancé de la bourgeoisie, mais il était quand même dans la bourgeoisie !

     

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  • #3565151

    « Aujourd’hui on vit côte à côte... Je crains que demain on vive face à face. »
    Le truc, c’est que c’est hier que cela a été dit...

     

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  • #3565153
    Le 30 septembre à 05:36 par C’est la Dite qu’y Est
    Violences : l’américanisation de la France réactive la lutte des (...)

    Le drame est l’alliance des bourgeois du tiers état avec la noblesse contre le peuple. L’outil en fut la langue de la traduction de Plutarque par le jésuitique Amyot qui remporta la victoire contre la langue de Rabelais, rappelle le perspicace Céline, dans sa décisive tentative de redonner au peuple de France une langue de Rabelais, pour qu’y naisse une émulation fidèle. Mikhaïl Bakhtine a démélé l’écheveau de la langue de Rabelais, en identifiant le rôle du rire populaire et carnavalesque de la langue vivante du peuple, contre la langue empesée et calcifiée de l’élite. Lire le Rabelais de Bakhtine nous offre le discernement du rôle du mimétisme du langage des élites, masque lorenzacien indécollable qui entérine la trahison du peuple des bourgeois gentilhommes. Ensuite il y eut la scène de Versailles pour soumettre la noblesse au rôle du courtisan, soluble avec la vénalité des charges, sans déroger, dupliquée dans les salons de province. Ainsi on mît l’ensemble au pas. Cette solution sociale est plus ancienne que l’Amérique, elle vient de l’Albion, suite à la réforme religieuse d’Henri VIII, qui fît, en trois générations, passer la moitié de la richesse du pays des mains de l’Eglise catholique expropriée, à celle des Lords, selon Hilaire Belloc. Lords qui n’étaient pas menacés par les activités commerciales comme les nobles de France, d’où Dickens. La souplesse de Fouquet aurait pu rendre la France à la Gaule exubérante, et on eut Colbert. Pascal perdit contre l’esprit jésuitique, malgré ses Provinciales dont la langue, hélas, ne fut pas celle de Rabelais mais celle d’Amyot. Et lorsque le projet de Loyola prit fin, dèmarra celui de Weishaupt, d’une mare aux ânes à l’autre. Et si l’on me laisse écrire ici, chez Alain Soral, c’est parce qu’on sent que depuis l’incarcération d’Amyot, l’esprit des mots reste chez Rabelais. En fait, dans sa gouaille, Soral est rabelaisien. C’est ça qu’il faut, et c’est ce qu’il fait. Brague, par exemple, a le même son rabelaisien dans la voix. Oui, revenons à la jubilation de Rabelais.

     

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    • La langue de l’exubérant Rabelais était très exactement la même que celle de son austère et détestable contemporain Calvin, à savoir ouverte à toutes les innovations personnelles et dialectales, jeux de mots et emprunts massifs au latin, à l’Italien et au gascon.

       
  • #3565157
    Le 30 septembre à 05:45 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Violences : l’américanisation de la France réactive la lutte des (...)

    "À Paris, par exemple, les atteintes aux biens dans les commerces ont diminué de 12 % entre 2020 et 2024, selon la Préfecture de police."

    c’est probablement parce que c’est moins faisable

    il faut préciser le contexte de sécurité environnementale
    vidéosurveillance, disposition spatiale ad-hoc, etc...

     

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  • #3565159

    L’article méconnaît le lumpen prolétariat et ne peut donc pas penser l’origine de la violence autrement qu’en termes de haut et de bas ce qui est plus qu ’insuffisant. . L’oligarchie et Mélenchon prospèrent dans le chaos de la violence qui inquiète la population en demande de sécurité auprès de l’état et donc de leur chef. Mélenchon s ’employant pour des raisons électorales à minimiser son impacte.Quant à son origine le lumpen arrive dans les valises de l’immigration : pas d immigration (Marchais 1981) pas de lumpen d ’origine étrangère , l’immense majorité . Le petit lumpen "de souche" ayant été éradiqué depuis des lustres ou survivant à l’état homeopathique.

     

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  • #3565192

    Cette grille de lecture marxiste ne devrait pas être l’explication - quasi la justification - de tout parce que c’est tjs bien plus complexe que ça. Comme vient de le rappeler Vernochet dans son dernier podcast : c’est la France qui a déclaré la guerre à l’Allemagne. N’oublions pas que la France jusque dans les années 70 et encore un peu au-delà était encore une France à part entière qui intimidait le monde entier et était considérée comme le phare culturel du monde. Ce qui s’est passé par après n’est pas qqchose q’on puisse simplement expliquée par une grille de lecture marxiste...Bien plus de facteurs sont entrés en jeux pour en arriver là.

     

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    • #3565314

      la France a "gagné" la première guerre mondiale grâce à l alliance tri partite qui a mobilisé 1 million de soldats allemands à l Est sur le front russe. Faute de quoi les Allemands étaient à Paris en 3 semaines malgré les "taxis de la Marne" ! Le refus franco anglais de la reconduire a mené à l occupation ! Je rappelle qu à la veille de munich la France pouvait aligner 300000 soldats contre 40000 à Hitler , ce qui a fait conclure Annie Lacroix Riz que les responsables de la guerre ce sont ceux qui clamaient :" plutôt Hitler que le Front Populaire". La bourgesoisie a trahi sauf De Gaulle !
      Quant à la seconde , la Résistance a permis le débarquement sans quoi il n aurait pu avoir lieu "Eisonhower".
      L’armée française n a plus de quoi se vanter depuis Napoléon !

       
    • #3565317

      La critiquée "grille de lecture marxiste" attend une meilleure analyse scientifique !

       
  • Le symbole le + fort est la femme qui donne sa chatte au parasite du bas (pseudo-rappeur, pseudo-délinquant, youtubeur, renois de banlieu) et au parasite du haut (directeurs insignifiants, fils de bourgeois improductif, parasite du tertiaire improductif comme le financier, etc).

    Et pendant ce temps, le type qui est entre les 2, à savoir le productif (charpentier, maçon, plombier, etc) est méprisé et lâché par la gente féminine, et parfois carrément perçu comme un bof ou un vulgaire charo.

    Je pense que c’est une condition sine qua non pour alimenter les tensions entre les différentes classes sociales

     

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  • #3565369

    Avec la fin du Stalinisme, le PCF à commencé son autocritique.
    Puis sa dissolution avec le Programme commun, alliance avec le socialo-libéral.
    Achevant un processus qui avait été initié par kroutchev.
    Et liquidé par Gorbatchev Chevardnadze Elsine.

     

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  • #3565412

    " que l’on vive face a face"... Le doux reve de ces "elites".
    La verite c’est que la republique est de plus en plus remise en cause, que seul 38 pour cent des votants ont choisis (par defaut) le president actuel. Le systeme est fini et il a de plus en plus d’ennemis (les musulmans) et les Francais catholique d’extreme droite... Qui on de moins en moins a perdre et qui sont donc de plus en plus dangereux. Les mensonges et les manipulations republicains sont de plus en plus gros et ne font que radicaliser les individus qui peuplent l’hexagone. La verite c’est que les peuples se rapprochent de plus en plus d’une insurection armee legitime contre ... "les elites".

     

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  • C est le lumpen prolétariat ( racaille en Français) qui constitue l équivalent des bandes fascistes d ’antan et qui terrorise la population. Il est en dehors de la lutte des classes mais instrumentalisé par la classe dominante , les Frères musulmans et la sociale démocratie de Faure à Mélenchon jusqu au P"C"F dans une moindre mesure.
    Le patronat via Macron aggrave les conditions d ’existence des travailleurs pour redresser la "profitabilité" des entreprises et laisse voire encourage le chaos social pour détourner la colère des masses de plus en plus matraquées par la police et tabassées par le lumpen quotidiennement. Le capitalisme européen est dans une impasse : on va vers la stagflation généralisée et donc vers la guerre, solution capitaliste 1887>14/18 1929>39/45 2005> ????

     

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