« Le harcèlement et les violences faites aux femmes, ce n’est pas que l’affaire des femmes », rappelle mercredi [30 mai 2018] une campagne télévisée lancée par la Fondation des Femmes pour « sensibiliser les hommes » et portée par la voix du rappeur Oxmo Puccino.
Inspiré du célèbre poème de Rudyard Kipling, Tu seras un homme mon fils (1909), le spot de 45 secondes met en scène des hommes de tous âges dans leur quotidien avec leur fils, lors d’épreuves sportives, à l’école, dans des relations avec les femmes...
« Si tu sais soutenir, sans vouloir dominer. Que tu peux être fort, sans être violent (...) Tu seras un homme mon fils » (...) « Si tu refuses qu’on humilie ta mère, ta sœur, ou tes amies, comme toutes les femmes que tu croiseras dans ta vie. Alors ce jour-là, oui, tu seras un homme mon fils », accompagne la voix grave du rappeur.
L’objectif est « d’agir pour empêcher la reproduction des violences et inégalités d’une génération à l’autre », explique à l’AFP Maxime Ruszniewski, co-fondateur de la Fondation des Femmes.
« Après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, on nous a souvent interrogés sur le rôle des hommes. Nous avons décidé de lancer une campagne, pour souligner à quel point la question de l’éducation est fondamentale, pour lutter contre les stéréotypes, et dire aux hommes qu’eux aussi sont concernés », poursuit-il.
Un film diffusé sur les chaînes de TF1 et de France télévisions
Le film publicitaire, conçu par l’agence TBWA, sera diffusé à partir de mercredi puis tout le mois de juin sur les chaînes de TF1 et du groupe France télévisions.
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Signe des temps, Le Temps, le journal suisse, fait la part belle à ces femmes qui luttent courageusement contre l’algorithme machiste et sexiste de YouTube, ce réseau social exclusivement masculin qui refuse les femmes en bloc.
Invisibles, des femmes dénoncent l’algorithme sexiste de YouTube
Des créatrices françaises critiquent la démonétisation de certaines de leurs vidéos portant sur le corps des femmes. Pudibonderie, sexisme, annonceurs rois : la plateforme américaine est sous le feu des critiques. Revue de tweets, accompagnés du mot clé #MonCorpsSurYouTube
Elles s’estiment invisibles, alors elles prennent la parole. De nombreuses créatrices et vidéastes reprochent à la plateforme YouTube de démonétiser les contenus qui s’intéressent au féminisme ou à la sexualité féminine. La mesure est radicale : aucune publicité ne s’affiche au lancement de leurs vidéos.
« Les poils, les règles, le droit à disposer de son corps ne sont pas des sujets [uniquement pour] adultes. Ce sont des sujets de société. Ce sont des sujets d’utilité publique », affirme sur sa page Facebook l’association Les Internettes, qui soutient la création féminine sur YouTube.
Le collectif a récemment lancé la campagne #MonCorpsSurYouTube pour dénoncer les choix arbitraires du géant américain. Sur Twitter, les témoignages s’accumulent.
« Alors là, c’est le pompon : je découvre que notre vidéo sur l’endométriose est démonétisée ! Vidéo faite pour sensibiliser sur cette maladie peu connue », s’agace la comédienne Maud Bettina-Marie, de la chaîne « Parlons peu, mais parlons ! ».
Pédagogique et amusante, la vidéo comptabilise plus d’un million de vues. De nombreux internautes expriment leur solidarité avec la créatrice. « C’est un scandale ! Elle est super cette vidéo… Éduquer les femmes à comprendre leur corps est donc considéré comme inapproprié… », note @ChloeMaisondieu.
Preuve que l’égalité entre les femmes (réputées inférieures) et les hommes (réputés supérieurs) avance, le sumo se féminise au Japon, pays où la femme est encore largement dominée par l’homme.
Les Japonais sont vraiment en retard sur les nouvelles directives mondialistes incarnées par la sumo française Marlène Schiappa !
Au mois d’avril dernier à Tokyo des femmes provoquaient un scandale en montant sur le dohyô pour secourir un homme victime de malaise, souillant cet espace sacré qui leur est interdit. Car dans la tradition shintoïste à laquelle est lié le sumo, les femmes sont toujours considérées comme impures. Le sumo est de fait traditionnellement un art martial masculin et pourtant le sumo féminin amateur existe et même, devient de plus en plus populaire au Japon : c’est le shin-sumo !
- Le sumo féminin, un sport très élégant
L’origine du sumo est difficile à dater avec exactitude. Si on en trouve la première trace écrite dans le Kokiji, le « récit des temps anciens » (qui réunit les mythes fondateurs du Japon) datant du VIIIème siècle, il est fort probable que la pratique de ce combat à mains nues soit plus vieille comme en témoignent d’anciennes peintures murales mises au jour. Le mythe fondateur du sumo repose sur un combat entre les dieux Takemikazuchi et Takeminakata qui aurait eu lieu il y a 2 500 ans pour le contrôle du Japon. La victoire de Takemikazuchi permit au peuple japonais d’acquérir la souveraineté du territoire.
Légendes mises à part, les combats de sumo étaient initialement des rituels shintô, dédiés aux dieux pour leur demander une bonne récolte. Au IXème siècle les techniques et les règles s’affinent et le sumo devient un art martial codifié. C’est à l’ère guerrière de Kamakura (1185-1333) que son efficacité est reconnue par les guerriers qui se mettent à le pratiquer comme les autres arts martiaux. Puis durant l’ère Edo (1603-1868) le Japon vit une période de paix qui permettra au sumo de prendre sa forme actuelle, donc strictement sportive, avec le système de liste et de rang. Le sumo devient ainsi le sport national du pays. Il finit de se professionnaliser entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle avec la création d’associations, de syndicats et de compétitions pour aboutir au sport que nous connaissons. Comme d’autres pratiques, le sumo n’a cessé d’évoluer au regard de la société.
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Ce bref rappel historique permet de comprendre pourquoi le sumo est resté jusqu’à nos jours un sport typiquement masculin, étant particulièrement lié à la pratique des arts guerriers dans une culture patriarcale. Pendant longtemps d’ailleurs les femmes n’avaient même pas le droit d’assister aux combats. Et pourtant les premières traces de sumo féminin « onna sumo » remontent à 500 après notre ère. Au XVIIIème siècle, les femmes pratiquaient également le sumo au sein de maisons closes, lors de combats opposant prostituées et aveugles. Cette activité dont la fonction était surtout de distraire des hommes fut jugée immorale et interdite en 1926.
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Un combat de sumo féminin en VO non sous-titrée :
Dans ce petit film d’animation, Yoko défonce tout, c’est la preuve que les femmes avancent :