Pour Alain Soral, Assad doit être renversé parce qu’il n’accepte pas de se soumettre au Nouvel Ordre Mondial.
National-Zeitung : Monsieur Soral, quelle est votre opinion sur ce qu’il se passe actuellement en Syrie ?
A. Soral : Je me suis rendu en Syrie à 2 reprises et ce que je suis à même de vous dire, c’est ce que répondent à cette question tous les observateurs indépendants qui sont allés sur place pour se faire une opinion personnelle : ce dont nous sommes témoins actuellement en Syrie, c’est d’une tentative de renverser un régime qui ne s’est pas encore soumis au Nouvel Ordre Mondial.
Cette tentative de renversement est avant tout le fait d’agents étrangers – membres d’Al Qaïda armés et dirigés par des turcs et des qataris et encadrés par des commandos d’élite anglais et français, en conjonction avec certains opposants de l’intérieur, qui existent naturellement, avant tout des musulmans sunnites du Nord du pays.
Cette opération de déstabilisation s’inscrit dans le cadre d’un plan concerté visant à réorganiser de façon brutale l’ensemble du monde arabo-musulman selon le modèle libyen. Et si, jusqu’à ce jour, cela ne s’est pas passé comme en Lybie, c’est grâce aux positionnement de la Russie et la Chine sur la question, malgré les pressions qui s’exercent à leur encontre.
« La version occidentale officielle n’est que pure propagande »
National-Zeitung : Si on en croit les grands médias internationaux, les victimes des événements syriens se trouvent uniquement parmi les opposants au régime et seules les forces de sécurité portent la responsabilité dans cette affaire ?
A. Soral : Cette version occidentale officielle n’est rien d’autre que de la propagande de guerre et ne correspond en rien à la réalité puisque, dans les faits, ce sont les groupes armés depuis l’étranger, des mercenaires rémunérés, qui tuent et terrorisent une population majoritairement pro Assad, pour entraîner ce pays relativement calme et florissant dans la guerre civile et pour en faire un nouvel Irak…
National-Zeitung : Les intellectuels et journalistes qui parlent de conspiration contre la Syrie ont donc raison de le faire, même s’ils sont très peu présents dans les médias ?
A. Soral : Demandez-vous plutôt pourquoi les témoins et les observateurs honnêtes sont si peu présents dans nos médias. Cela renvoie à la question : A qui appartiennent presque tous les médias occidentaux et donc à qui obéissent-ils ?
National-Zeitung : Veut-on abattre le régime syrien car il est lié à la Russie et à l’Iran ?
A. Soral : La chute du régime syrien et l’occupation militaire, sans oublier la mise sous contrôle des banques du pays, qui échappent encore à la tutelle du Nouvel Ordre Mondial, tout cela constitue, en effet, une condition préalable de l’attaque de l’Empire contre l’Iran. En dehors des intérêts immédiats d’Israël, la chute de l’Iran participe également du projet américain d’encerclement de la Russie relevée par Poutine tout en servant à freiner la montée en puissance de la Chine par le contrôle les ressources mondiales d’alimentation en énergie
« Les russes et les chinois résistent »
National-Zeitung : Pourquoi cette fois, la Chine et la Russie s’opposent-elles à une intervention ?
A. Soral : Russes et chinois voient très clairement ce que recherchent les Etats-Unis à travers cette réorganisation du Proche-Orient. En protégeant la Syrie, et l’Iran par voie de conséquence, ils ne font rien d’autre que d’opposer une résistance au règne sans partage des Etats-Unis sur le monde.
National-Zeitung : Que peut-on faire pour contribuer au retour de la paix en Syrie ?
A. Soral : Tout d’abord informer les populations occidentales de la réalité de la situation, comme j’essaie de le faire. L’Empire du vol et du mensonge organisés est au bord de la banqueroute financière, économique et morale. Dans une tentative de survivre et de triompher malgré tout, il nous entraine chaque jour un peu plus vers la 3ème guerre mondiale.
L’original en allemand :