Nouvel épisode rocambolesque au sein de la scène politique grecque : la Cour suprême grecque a transmis au Parlement deux plaintes déposées contre Yanis Varoufakis.
La révélation que l’ancien ministre des Finances avait poussé très en avant la réflexion sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro en préparant la mise en place d’une nouvelle Drachme et d’un système bancaire parallèle, risque de le pousser à devoir s’expliquer devant la justice de son pays.
M. Varoufakis est poursuvi par le maire de Stylida et chef du groupuscule Teleia, qui lui impute la responsabilité d’avoir fait courir des risques de représailles au pays, et par un avocat, Panagiotis Giannopoulos qui l’accuse de « trahison »... Un groupe d’avocats envisage une troisième plainte pour « violation de données privées », « manquement à une obligation », « appartenance à une organisation criminelle » et « violation des lois » s’il est prouvé que des personnalités non politiques ont collaboré au projet de l’ancien ministre des Finances.
Un procureur grec a ouvert une enquête, bien que pour l’instant, M. Varoufakis, jouissant de l’immunité parlementaire, ne puisse être poursuivi. Il semble qu’il paye aujourd’hui sa hardiesse face aux créanciers de son pays et que certains Grecs, en dévoués suppôts des instances bruxelloises, veuillent offrir sa tête en offrande sur l’autel de l’euro.
À noter que le Premier ministre grec Tsipras a évoqué la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées dans le cas où il ne parviendrait pas à reconquérir la majorité au Parlement.