Le 18 juillet dernier, une poignée de manifestants se trouvait sur la place Venceslas à Prague pour sensibiliser la population à propos des droits des pères divorcés.
Ce collectif dénonce les décisions des tribunaux, dans les affaires de divorces, prises de manière presque systématique en faveur des femmes qui obtiennent la garde des enfants. Selon les membres de cette association qui lutte pour les droits des pères, les responsables de cette dysfonction seraient les juges, les avocats, les experts, les travailleurs sociaux et divers cercles féministes qui exercent leur influence sur le pouvoir judiciaire.
À l’occasion de cette manifestation, les protagonistes n’ont pas hésité à blasphémer la religion de la Shoah en arborant des étoiles jaunes (avec l’inscription « père » au lieu de « juif »). Celles-ci rappellent les heures les plus sombres de notre histoire, mais on peut se demander si, par cette action, ils ne les banalisent et les ridiculisent pas dans le même temps…
Si des manifestants s’étaient risqués à faire la même prouesse en France, nul doute que la police d’État de Valls, qui semble allergique à tout ce qui touche au blasphème de l’histoire d’une certaine communauté, aurait arrêté les provocateurs Manu militari. Qui aurait pu croire il y a trente ans, que la Tchécoslovaquie, dirigée par une dictature communiste à l’époque, puisse un jour devenir un pays où la liberté d’expression serait plus élevée qu’en France, pays de Descartes et des Droits de l’homme ?
- Manifestants membres de l’Union des Pères, le 18 juillet 2015 à Prague