Manuel Valls a souligné samedi, un an après la tuerie antisémite du supermarché juif Hyper Cacher à Paris, « l’angoisse immense » et « légitime » des Juifs de France, en répétant que sans eux « la France ne serait pas la France ».
Le Premier ministre a insisté sur la prise de conscience trop tardive à ses yeux de l’essor des crimes antisémites en France, appelant à répondre aux inquiétudes de la communauté juive.
« Voir des Français juifs quitter, de plus en plus nombreux, leur pays parce qu’ils ne se sentent plus en sécurité... Mais aussi parce qu’ils ne se sentent plus compris, parce qu’ils ne se sentent plus à leur place, aurait dû être, depuis longtemps, pour nous tous Français, une idée insupportable », a déclaré le premier ministre lors de la cérémonie d’hommage aux victimes d’Amédy Coulibaly.
« Car je l’ai dit avec mes mots, avec mon cœur, avec mes tripes, et je ne cesserai de le répéter parce que c’est une conviction profonde : sans les Juifs de France, la France ne serait pas la France ! », a-t-il poursuivi, répétant sous les applaudissements ce qu’il avait dit le 10 janvier 2015, au lendemain de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher.