Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 juillet, une explosion a endommagé le pont de Crimée, tuant un couple qui circulait en voiture et blessant leur fille. C’est la seconde fois que le pont de Crimée est pris pour cible. L’attaque est cette fois revendiquée par les services ukrainiens.
Sans plus de précisions d’abord, les autorités russes ont annoncé l’interruption du trafic sur le pont de Kertch, dit de Crimée, reliant cette dernière à l’oblast de Krasnodar : « Une urgence s’est produite dans la zone du 145e pilier depuis le territoire de Krasnodar. » « Les forces de l’ordre et tous les services compétents sont à pied d’œuvre », a expliqué le gouverneur de la Crimée.
Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montre l’ampleur des dégâts, notamment une zone où le pont est partiellement effondré.
The National Anti-Terrorism Committee of the #Russian Federation : The #CrimeanBridge was attacked by two #Ukrainian surface unmanned vehicles. A criminal case has been initiated under the article “Terrorist act”. pic.twitter.com/VPqFvwSEd0
— NEXTA (@nexta_tv) July 17, 2023
The Investigative Committee of the #Russian Federation published a video from the site of damage to the #CrimeanBridge. pic.twitter.com/s9hBhMAU6R
— NEXTA (@nexta_tv) July 17, 2023
Par la voix de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, la diplomatie russe a accusé l’Ukraine : « L’attaque d’aujourd’hui sur le pont de Crimée a été perpétrée par le régime de Kiev. » L’antiterrorisme russe a précisé que l’attaque avait été menée avec des « drones de surface navals ».
Une information confirmée par les services secrets et les forces navales ukrainiennes : « L’attaque d’aujourd’hui contre le pont de Crimée est une opération spéciale du SBU (services ukrainiens de sécurité) et de la marine », ajoutant que « le pont a été attaqué à l’aide de drones navals ».
Dans cette guerre, les Ukrainiens cherchent les succès « militaires » où ils le peuvent, c’est-à-dire pas sur le front et plus dans la profondeur, par des moyens terroristes pour l’instant. Sachant la susceptibilité des Russes sur la Crimée, ils en ont fait une cible de choix, en respectant pour l’instant la mise en garde de Moscou sur l’usage des armes occidentales pour les atteindre sur leur territoire et notamment dans la presqu’île retournée dans son giron. Il n’est pas dit que cela dure et que Kiev, se sentant trahi par les membres de l’OTAN, continue de respecter cet accord avec leurs fournisseurs.