Un cas rarissime. Selon les informations de TF1 et i-Télé, cinq personnes seraient dans un état très grave (ainsi qu’une « en état de mort clinique ») à la suite d’un essai thérapeutique conduit jeudi 14 janvier à Rennes. Comme le précise TF1, « un laboratoire privé a testé une molécule sur des patients ».
Toujours selon la chaîne, les premières hospitalisations datent du début de semaine. Selon France Info, les patients victimes ont été pris en charge à l’hôpital de Pontchaillou, à Rennes.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a confirmé qu’un « accident très grave s’était déroulé » et annoncé qu’elle se rendrait sur place en début d’après-midi. D’après Le Parisien, le produit en cause dans le drame est le BIA 10-2474.
« Jamais un événement aussi grave »
Dans un communiqué, la ministre a donné plus d’informations sur cet essai clinique, précisant que six patients avaient été hospitalisés à la suite de l’essai et que l’un d’entre eux était bien « en état de mort cérébrale ». « Ce qui s’est passé est inédit », a précisé la ministre sur place. « Il n’y a jamais eu un événement aussi grave en France », a ajouté l’Agence du médicament.
« Cet essai a été réalisé dans un établissement privé autorisé, spécialisé dans la réalisation d’essais cliniques, dans le but d’évaluer la sécurité d’emploi, la tolérance, les profils pharmacologiques de cette molécule, chez des volontaires sains. Cet accident a causé l’hospitalisation de 6 de ces volontaires au CHU de Rennes. L’un d’entre eux, en réanimation, est en état de mort cérébrale. »
Il s’agit de 6 hommes de 28 à 49 ans, a indiqué Marisol Touraine dans l’après-midi. « Quatre présentent des troubles neurologiques graves qui pourraient déboucher, pour trois d’entre eux, sur des séquelles irréversibles. Un cinquième ne présente pas de symptôme mais fait l’objet d’une surveillance », a indiqué Gilles Edan, chef du pôle de neurosciences du CHU de Rennes.
Au total, 90 personnes ont pris le médicament (les victimes sont celles qui ont reçu la dose la plus importante), sur les 128 qui étaient prévues par le protocole. Un numéro vert a été mis à leur disposition.
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À propos de posologie à risques, lire cet article de RFI du 14 septembre 2015, sur le fléau des faux médicaments.