Une étude affirmant que les preuves de la crise climatique font défaut a été publiée en janvier dans une revue du prestigieux groupe Springer Nature, au grand dam de climatologues réputés interrogés par l’AFP, certains allant jusqu’à demander son retrait.
« Sur la base des données d’observation, la crise climatique que nous vivons aujourd’hui, selon de nombreuses sources, n’est pas manifeste », lit-on dans le résumé de cette étude de 20 pages, publiée en janvier 2022 dans The European Physical Journal Plus.
L’étude, relayée récemment des milliers de fois sur les réseaux sociaux et citée par plusieurs médias grand public, comme Sky News Australia, se présente comme une analyse des données sur de possibles changements dans la fréquence ou l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes — précipitations, cyclones, tornades, sécheresses...
Quatre éminents climatologues contactés par l’AFP ont tous déclaré que l’étude manipulait les données, sélectionnant certains faits à dessein et ignorant ceux qui contredisent sa thèse.
Lire l’article sur le site du Figaro
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Moralité
L’article du Figaro se termine ainsi :
Pour Peter Cox, professeur à l’Université d’Exeter, l’étude « n’est pas bonne sur le plan scientifique », mais il craint que le retrait « entraîne une publicité supplémentaire et puisse être présenté comme une censure ».
Pour reprendre une formule de Céline, « c’était exactement observé » !