« On est à la fin d’une ère, la dissonance est de plus en plus grande, intenable, elle fragilise le système. Donnons le coup de genou qui le fera chuter. (...) La réconciliation et la construction de l’avenir dépendent de notre capacité à déconstruire ce système de valeurs patriarcale, capitaliste, productiviste et raciste »
Sandrine Rousseau
Je n'ai jamais été aussi eco-anxieuse que depuis que je suis à l'Assemblée et que je touche du doigt le déni des ministres et de nombres de députés des questions écologiques et sociales. https://t.co/bIO7mac0QF
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) August 24, 2022
Si ça continue, on va finir par penser que la Rousseau est stipendiée par le pouvoir profond pour détourner, avec ses concepts écoféministes grotesques, l’attention des Français du chaos économico-social majeur dans lequel le pouvoir profond, lié aux forces mondialistes, les a plongés. Évidemment, la foldingue systémo-compatible a son explication, mais là, elle est allée très en profondeur la chercher, avec l’androcène.
C’est Le Figaro, pas très sardino-friendly, qui nous affranchit sur ce nouveau concept pondu par des intellectuelles – ne riez pas – écoféministes.
Dans un entretien à Libération, la députée EELV fait la promotion de sa trouvaille, qui résume en un seul et même mot l’ensemble des maux que le courant politique auquel elle se rattache entend combattre : « le terme permet de lier extractivisme, colonialisme, capitalisme et patriarcat », explique-t-elle. Selon Sandrine Rousseau, la crise contemporaine résulte ainsi d’un certain « archétype d’hommes » qui définit l’androcène : « prenons l’exemple d’Elon Musk, argumente-t-elle. Il a décidé de conquérir Mars, il s’approprie une technologie avec sa richesse et le concours de fonds publics issus de la recherche. Il se fiche complètement de son empreinte écologique, il est dans l’accaparement, la prédation du commun à des fins de profit privé. Cet archétype d’homme, entrepreneur et conquérant, est presque déifié alors qu’il faudrait le considérer parmi les plus grands écocidaires de tous les temps. »
Ainsi le lien entre patriarcat, colonisation, racisme et crise climatique tient selon elle dans une vision trop masculine de la séparation entre nature et culture. En effet, pour Sandrine Rousseau cette distinction « a servi à mettre du côté de la nature tout un tas de personnes. Or, seule la culture était noble, digne, intéressante. Les femmes, les noirs, les habitants et habitantes de pays colonisés ont tous été cantonnés à la nature. La nature quant à elle est devenue ressource, elle s’est transformée en argent, profit. On a perdu la vision de l’ensemble pour la vendre et l’acheter par parties. Les corps des dominés, eux, ont servi cette accumulation. »
Il y a un peu de marxisme dans le tas (profit, accumulation), mais aussi beaucoup de déconnisme, notamment dans les amalgames qui frappent l’homme (blanc), ce salaud qui a détruit la nature pour mieux vivre : patriarcat, colonisation, racisme et crise climatique. Ce qui est intéressant dans ce délire, c’est qu’il est systémo-compatible, ou plutôt, parce que le Système est en train de changer de peau, actuellement, greatreseto-compatible. Le barbarisme est affreux, mais on se comprend : la décroissance, ce concept autrefois de gauche, est devenu aussi bien l’objectif d’un Attali que d’une Rousseau, avec Macron au milieu, qui détruit à une vitesse hallucinante notre équilibre et notre indépendance économiques, pour nous livrer affaiblis aux forces du Marché (ou du Mal), pour qui énergie verte est l’euphémisme de paupérisation, voire dépopulation.
L’expression a fait l’objet l’an passé d’un numéro complet de la revue d’études militantes Nouvelles questions féministes (vol. 40, 2021) intitulé « Patriarcat, capitalisme et appropriation de la nature ». Les contributrices du numéro attribuent la maternité de l’expression à Myriam Bahaffou et Julie Gorecki, qui emploient le mot dans leur préface à un essai de Françoise d’Eaubonne, Le féminisme ou la mort (2020). « Si les écosystèmes sont détruits, si les réfugié·e·s climatiques abondent, si la sixième extinction de masse est avérée, ce n’est pas la faute d’une humanité indéterminée, mais bien celle d’un petit groupe de gouvernants et des sociétés patriarcales-capitalistes qui en découlent » peut-on lire dans ce texte.
Dans ce credo, on sent que c’est plus l’homme (blanc) que le Système (capitaliste) qui est visé. On dira qu’il s’agit d’un reliquat de marxisme chez les gauchistes. Sandrine, éco-anxieuse, oublie un peu que c’est à cause de sales découvreurs, généralement masculins et patriarcaux, qu’elle peut porter des lunettes, vivre dans un milieu agréable et probablement devenir député de la République, cette dernière étant elle encore une création masculine. Mais le jour où les gauchistes penseront...
« On a besoin d’un sursaut tel qu’on en voit en temps de guerre. L’impératif, c’est un plan massif de sortie du carbone. Toute notre énergie devrait être tournée vers ça. Le monde bascule, là, maintenant. Et nous sommes collectivement tétanisés comme le lapin dans les phares d’une voiture. Ce qu’on a vécu cet été n’est qu’un avant-goût. »
Sandrine Rousseau, entre délire et réalité
Dites donc @LePoint, ça vous amuse de créer la confusion avec mon compte parodique ? https://t.co/ZsLzXTS4oj
— Sardine Ruisseau (parodie) (@sandruisseau) September 23, 2021