La vague de chaleur qui touche la Californie pèse sur le réseau électrique de l’État, si bien que les automobilistes détenteurs d’une voiture électrique ont été sommés de ne pas recharger leurs véhicules, mercredi 31 août 2022.
La semaine dernière, l’État avait annoncé bannir la vente de voitures neuves à essence à partir de 2035.
Des températures atteignant 44 degrés étaient attendues dans la banlieue de Los Angeles, au moment où un dôme de chaleur surplombe l’Ouest américain.
La météo étouffante devrait mettre sous pression un réseau électrique déjà très sollicité, notamment pendant les heures les plus chaudes, quand les systèmes de climatisation – incontournables aux États-Unis – fonctionnent à plein régime.
« Les consommateurs sont priés de réduire leur utilisation d’énergie entre 16 h et 21 h, quand le système est le plus sous tension, car la demande reste élevée et qu’il y a moins d’énergie solaire disponible », a déclaré l’American Public Power Association, organisme qui représente les services publics.
Les trois principales mesures recommandées : régler le thermostat à 25 °C ou plus, éviter d’utiliser les gros appareils et de charger les véhicules électriques, et éteindre les lumières inutiles, a précisé l’organisme.
L’électricité est un sujet sensible pour l’État, dont les infrastructures sont vétustes.
Les entreprises d’électricité demandent régulièrement aux foyers de limiter leur consommation pendant certaines heures, quand les panneaux solaires cessent de produire de l’électricité alors que la demande reste élevée, en raison de la chaleur.
Mais l’appel à ne pas charger sa voiture électrique a été largement moqué sur les réseaux sociaux, au moment où l’État met en avant ce type de véhicules.
« (La Californie vient de rendre obligatoires les véhicules électriques ET demande aux habitants de ne pas les charger entre 16 h et 21 h ? », a ironisé le sénateur républicain Tom Cotton sur Twitter.
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Rappelons que la Californie est aux États-Unis la championne des énergies renouvelables, dont elle fait la promotion à tour de bras. Rappelons que sans vent, donc par temps anticycloniques, qui en été sont synonymes de fortes chaleurs, elles ne produisent rien, et que l’énergie solaire est quasi nulle en fin de journée, et vraiment égale à zéro toute la nuit. D’où l’inquiétude des responsables, qui redoutent une demande d’énergie supérieure à l’offre !
Puisqu’il est question de fortes chaleurs (35 °C aujourd’hui d’après La Chaîne Météo) et de réchauffement climatique, regardons de quand datent les records de chaleur mensuels de la cité des anges, dont les données météorologiques sont par chance assez anciennes :
Janvier : 1971 (35 °C)
Février : 1995 (35 °C)
Mars : 1879 (37 °C)
Avril : 1989 (41 °C)
Mai : 1896 (39 °C)
Juin : 1990 (44 °C)
Juillet : 1891 (43 °C)
Août : 1885 (41 °C)
Septembre : 2010 (45 °C)
Octobre : 1987 (42 °C)
Novembre : 1966 (38 °C)
Décembre : 1938 (33 °C)
Et tout cela avec un effet d’îlot de chaleur urbain grandissant, à mesure que le ville s’étendait… démesurément.
Avec un réchauffement prétendument sans précédent et pris d’un emballement médiatique qui fait craindre le pire, on devrait battre des records qui sont tous récents. Ça peut sembler sensationnel dans un premier temps de battre un vieux record, mais au final les gens se rendent compte qu’on a donc déjà vu la même chose par le passé. Le vieux « du passé faisons table rase » opère alors : les zélés du réchauffement entreprennent alors de faire tomber les vieux records, en décrétant que les mesures gênantes sont peu fiables. Et le tour est joué. Mais c’est long à entreprendre, et pas toujours faisable. En attendant, les records mensuels de Los Angeles narguent encore les climato-hystériques.