Il fallait s’y attendre. Entre la protection du climat, que l’on nous explique être carbopobe, et l’infréquentable ogre russe, dont il faut ne plus acheter le pétrole pour continuer à être dans le camp du Bien, il n’y avait pas cinquante solutions : il faut emmerder les plus pauvres, en fait l’immense majorité.
Les voitures ne doivent plus émettre de CO2. Ce qui en passant signifie qu’on met de côté les émissions globales, incluant la construction de la voiture, mais aussi la production d’électricité nécessaire pour la faire avancer : car entre d’une part les enfants du tiers-monde qui bossent dans des mines pour que les parents de Greta puissent avoir une jolie batterie dans leur voiture de gens bien et, d’autre part, les centrales à charbon qui produisent l’énergie pour faire avancer des voitures de bobos (comme en Allemagne), le compte n’y est pas vraiment. Rassurons les millionnaires et plus : les voitures de luxe ne sont pas concernées.
Et laissons vagabonder notre imagination de gens sachant qu’une batterie se décharge assez vite, et d’autant plus qu’il fait froid. Imaginons les départs en vacances estivaux, avec toutes ces voitures qui devront nécessairement faire « le plein » en cours de route, avec un temps de charge un tantinet plus long que le remplissage d’un réservoir avec du carburant fossile. De sacrés aménagements au bord des routes et autoroutes en perspective. Imaginons les files de voitures bloquées par la neige par des températures négatives en région parisienne, avec toutes ces batteries qui se déchargent gentiment et très sûrement. Bon, soyons réalistes : tout cela ne sera possible que si nous ne sommes pas confinés. De quoi nous rassurer.
- Logique découlant des délires de gratte-papier boboïsant : faites « le plein » à l’électricité produite par un générateur diesel…
À partir de 2035, il sera impossible d’acheter dans les pays de l’Union européenne une voiture ou une camionnette neuve à essence, diesel ou même hybride. Seules les ventes de voitures 100% électriques seront autorisées.
Proposée l’an dernier par la Commission européenne, la mesure a été votée ce mercredi par le Parlement malgré une forte opposition des eurodéputés de droite qui voulaient sortir les voitures hybrides de cette nouvelle réglementation européenne. Inquiète des conséquences industrielles, elle appelait aussi à prendre en compte le carbone émis pour la production d’une voiture, n’a pas fait passer un amendement promouvant l’usage de « carburants synthétiques » et autres biocarburants jugés moins carbonés que les fossiles.
L’amendement des Verts, qui voulaient avancer l’interdiction des moteurs thermiques à 2030, n’a pas non plus convaincu.
Avec 339 voix pour (249 contre, 24 abstentions), ce vote relativement serré ne signifie cependant pas que la proposition de la Commission va prendre tout de suite force de loi, puisqu’elle doit encore faire l’objet de négociations avec les 27 États-membres.
Cette disposition s’inscrit en tout cas dans l’ambitieux plan climat examinées depuis mardi par les eurodéputés réunis en session à Strasbourg, un « paquet climat » visant à mettre l’UE sur la voie d’une réduction de 55 % des émissions de CO2 d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990, et de la neutralité carbone en 2050. Un plan qui comporte huit propositions législatives consacrées à la transition écologique. Les voitures représentent environ 12 % des émissions en Europe. Ce feu vert intervient alors que les eurodéputés ont rejeté le texte sur la réforme du marché carbone.
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