Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit jeudi vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois pour l’Ukraine, jugeant « positive » l’implication de ce proche partenaire de Moscou mais précisant ne pas avoir vu le document.
« Nous aimerions avoir une réunion avec la Chine. C’est dans l’intérêt de l’Ukraine aujourd’hui », a déclaré M. Zelensky pendant une conférence de presse avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Que la Chine commence à parler de l’Ukraine et envoie certains signaux, c’est un point très positif », a-t-il également estimé, soulignant toutefois qu’il n’avait « pas encore » pu prendre connaissance du plan de paix chinois et qu’il était ainsi « trop tôt pour l’évaluer ».
La Chine cherche depuis quelques semaines à jouer un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien, évoquant publiquement un plan – pour l’heure très vague – en vue de trouver une solution politique. Pékin a promis de rendre publique sa proposition cette semaine, à temps pour le premier anniversaire du déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022.
Pour ce faire, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a rencontré son homologue ukrainien Dmytro Kouleba pendant la conférence sur la sécurité organisée à Munich (Alllemagne) et s’est rendu à Moscou où il s’est entretenu mercredi avec Vladimir Poutine et a affiché la bonne entente entre Pékin et Moscou.
Dmytro Kouleba avait affirmé avoir seulement reçu « des éléments-clés du plan de paix chinois » mais attendre de « recevoir ce texte pour l’étudier en détail ». Mercredi, un haut responsable ukrainien a affirmé à l’AFP, requérant l’anonymat, que la Chine n’avait pas consulté l’Ukraine en préparant ce document.
Proche alliée de la Russie, la Chine n’a jamais appuyé ni critiqué publiquement l’offensive russe en Ukraine, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales. Mais elle a aussi appelé à plusieurs reprises au respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, alors que la Russie revendique l’annexion de cinq régions ukrainiennes qu’elle contrôle partiellement.