Avec cette affaire emblématique, la justice française, à travers la décision du substitut du procureur, envoie un double message aux voleurs et aux redresseurs de torts potentiels.
Aux premiers : volez et agressez en toute impunité, la justice sera avec vous.
Aux seconds : en défendant la victime vous deviendrez des agresseurs.
Pas étonnant qu’à la fin de leur garde à vue, les légionnaires aient déclaré :
« Si c’est pour se retrouver en garde à vue, la prochaine fois, on n’interviendra pas pour défendre une victime. »
Espérons que les enfants du substitut du procureur – si elle en a – ne se feront pas agresser un jour devant des témoins qui n’oseront pas intervenir de peur de finir en prison par la décision d’un substitut pointilleux...
Trois légionnaires avaient secouru une jeune fille dépouillée de son portable dans le #métro. Une dent cassée pour le voleur. Garde à vue pour eux. Le substitut du procureur les renvoie en correctionnelle. Si ce parquetier se fait agresser, surtout ne bougez pas !#Paris
— Bruno Gollnisch (@brunogollnisch) 3 avril 2018
Ce mardi, trois légionnaires devaient être présentés à un magistrat. Et jugés. Les trois militaires ont été déférés au parquet de Paris après une garde à vue prolongée. La justice leur reproche d’avoir eu « la main un peu lourde » en voulant défendre une jeune fille qui se faisait voler son téléphone portable dans le métro.
Les trois militaires n’étaient pas en service. Les faits ont eu lieu dimanche [1er avril 2018] à 6h45 du matin dans un wagon du métro, au niveau de la station Saint-Ambroise (XIe) sur la ligne 9. Un jeune homme, mineur, arrache le portable d’une jeune fille, sort du métro à l’arrêt et s’enfuit. Trois légionnaires en permission et en goguette à Paris, âgés de 21 et 24 ans, témoins du vol, se mettent à ses trousses. Ils courent et rattrapent le voleur dans la rue, au niveau de l’impasse Truillot, derrière le boulevard Voltaire (XIe). « Le gamin ne s’est pas laissé faire, confie une source proche du dossier. Ils se sont battus. On va dire que les légionnaires y sont allés un peu fort ! »
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Lors de la rixe, le jeune voleur a eu une dent cassée. Le trio de légionnaires et le voleur, sans papiers d’identité, sans adresse, ont été placés en garde à vue.
« Au parquet, ils n’étaient pas d’accord sur la suite à donner, souffle une source proche du dossier. Le dossier s’est baladé. Certains voulaient laisser tomber pour les militaires. Pour finir, une substitut du procureur a décidé de poursuivre les légionnaires. »