Indépendamment de l’affaire qui suit, le président du Kosovo a été proche de Bernard Kouchner, qui fut à la tête de la mission des Nations unies au Kosovo entre 1999 et 2001. Le « french doctor » a été accusé d’avoir fermé les yeux sur les atrocités commises par les membres de l’UCK.
- Kouchner et Thaçi
Extrait du Figaro du 8 mars 2016 :
« Le président Hashim Thaçi, qui doit prendre ses fonctions en avril, a été mis en cause fin 2010 dans un rapport du Conseil de l’Europe, rédigé par le parlementaire suisse Dick Marty. Ce dernier estime qu’il a dirigé un trafic d’organes prélevés sur quelque 500 Serbes et Roms, faits prisonniers par la guérilla albanaise. Selon les témoignages recueillis par la mission Dick Marty, les captifs étaient conduits en Albanie voisine, exécutés, et leurs organes étaient vendus à des cliniques étrangères. Le rapport évoquait également des exécutions sommaires et des enlèvements touchant les opposants politiques d’Hashim Thaçi. »
Le Figaro poursuit :
« Une telle procédure risque également de solliciter le témoignage de Bernard Kouchner. En tant que chef de la mission des Nations Unies de 1999 à 2001, il est régulièrement accusé d’avoir fermé les yeux sur les exactions commises par l’UCK. “Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organe, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. Le commissaire de police l’informait régulièrement, et les médias lui posaient de nombreuses questions à ce sujet”, avait affirmé l’ancien commandant de la police de la Minuk, Stu Kellock. »
- Le Dr Yusuf Sonmez à gauche, Moshé Harel à droite
On sait aujourd’hui où atterrissaient les organes de ces malheureux, alimentant un trafic qui rapporte gros, environ six fois la mise. 600% de bénéfice. Si la plupart des trafics internationaux d’organes mènent en Israël, ce n’est pas que les trafics soient antisémites, ou antisionistes, c’est simplement que la législation religieuse israélienne ne permet pas le don d’organes, ou en tout cas ne le facilite pas. Le don d’organes n’est pas chose courante entre Israéliens, au contraire des Français. Pourtant, depuis Simone Veil, beaucoup d’organes « français » partent officiellement vers Israël...
C’est donc dans les pays étrangers, et souvent pauvres, que les chirurgiens israéliens et leurs amis trafiquants vont se servir.
Il est soupçonné d’avoir été à la tête d’un réseau international de trafic d’organes au Kosovo. Un ressortissant israélien a été arrêté à Chypre, à la demande de Pristina. « Le suspect dont les initiales sont M.H. a été arrêté il y a quelques jours à Chypre [...] sur la base d’un mandat d’arrêt international », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police kosovare, Baki Kelani.
Selon la presse locale, il s’agit de Moshé Harel, recherché depuis 2010 par le Kosovo, et inculpé également en 2015 à Tel-Aviv, avec six autres Israéliens pour leur appartenance présumée à un réseau international de trafic d’organes et de greffes illégales au Kosovo, en Azerbaïdjan, au Sri Lanka et en Turquie.
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Les donneurs, recrutés en Europe ou en Asie centrale, se voyaient promettre chacun 15 000 euros tandis que les receveurs d’organes étaient prêts à débourser chacun jusqu’à 100 000 euros pour une telle intervention chirurgicale, selon la même source.
Le président du Kosovo mis en cause
L’acte de l’accusation désignait également Moshé Harel comme étant le cerveau du réseau, alors qu’un médecin turc, Yusuf Ercin Sonmez, toujours en fuite, était soupçonné d’avoir effectué les greffes d’organes dans la clinique.
Dans un rapport publié en 2011 sur un présumé trafic d’organes organisé pendant la guerre au Kosovo (1998-99) par la guérilla indépendantiste kosovare, le rapporteur du Conseil de l’Europe, Dick Marty, avait évoqué un lien entre ce trafic d’organes lors du conflit et le cas contemporain de la clinique Medicus.
- Le président du Kosovo Hashim Thaçi, le 11 octobre 2017 à Pristinia
Dick Marty avait mis en cause notamment l’ex-chef de la guérilla Hashim Thaçi, actuel président du Kosovo, ce que l’intéressé a vivement démenti. Un tribunal spécial composé de juges et de procureurs internationaux, mis en place à la Haye à la suite du « rapport Marty », devrait annoncer prochainement ses premières inculpations.