Mercredi [3 décembre 2017], lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron avait promis qu’il évoquerait avec Recep Tayyip Erdoğan « la situation des journalistes emprisonnés » en Turquie. Cela a bien été le cas, comme l’a fait savoir le président français vendredi après-midi au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue turc.
Tout en ayant conscience des « déstabilisations auxquelles la Turquie a eu à faire face », principalement la tentative de putsch manquée du 15 juillet 2016, Emmanuel Macron a mis en avant des « désaccords sur la vision des libertés individuelles ». « Les démocraties doivent pleinement respecter l’État de droit », a-t-il encore affirmé.
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Vif échange entre Erdoğan et un journaliste
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Le président français a déclaré être persuadé que des « solutions concrètes » seront trouvées. Un peu moins prolixe sur le sujet, Recep Tayyip Erdoğan a une nouvelle fois dénoncé l’influence du FETO, le réseau du prédicateur Fethullah Gülen gülenistes, accusé d’être derrière la tentative de coup d’État il y a un an et demi. Le président turc s’est d’ailleurs emporté contre un journaliste d’Envoyé spécial, lui reprochant de reprendre les arguments du FETO lorsqu’il a été interrogé sur la supposée fourniture d’armes aux djihadistes de Daech en janvier 2014.
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Vers la fin de l’arlésienne européenne ?
Conséquence des « évolutions récentes » et des « choix » opérés par la Turquie sur les libertés fondamentales, « aucune avancée » ne peut avoir lieu quant à une éventuelle entrée dans l’Union européenne, a estimé Emmanuel Macron. « Nous devons sortir d’une hypocrisie qui consiste à penser qu’une progression naturelle vers l’ouverture de nouveaux chapitres (de négociation) est possible », a-t-il ajouté.
Rappelant que son pays frappe en vain à la porte de l’Union européenne depuis 54 ans, Recep Tayyip Erdogan a expliqué que la Turquie était « fatiguée » d’attendre. « On ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l’UE », a-t-il résumé. « L’Union européenne n’a pas toujours bien fait avec la Turquie parce qu’elle a laissé croire que des choses étaient possibles alors qu’elles ne l’étaient pas totalement », a reconnu Emmanuel Macron.
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La chaîne d’information continue RT de son côté a diffusé le point presse entier des deux présidents :