Ceux qui ont été en mer le savent : la tempête, on a beau s’y préparer, ça secoue. Mais la différence entre la tempête naturelle et la tempête artificielle, c’est que la naturelle laisse sa chance à l’homme.
Nous traversons actuellement à E&R une zone de turbulences oligarchiques de premier ordre. Ceux qui sont sur le pont prennent des paquets de mer dans la gueule et nos petits cirés jaunes sont une bien maigre protection contre la colère du Dieu des vents politico-médiatiques, que certains appellent aussi le « pouvoir profond ».
C’est parce que nous sommes à la pointe de la réinformation, le bateau pirate en tête de l’armada de la dissidence, le premier site politique en ligne, que nous sommes attaqués, et attaqués à la mesure de notre importance. Le pouvoir profond – qui comme le Diable n’existe pas – envoie tout ce qu’il peut pour casser notre croissance, qui semble inexorable. Certes, on peut tous se faire fusiller un jour de conférence, mais ça ferait désordre, et le régime démocratiste ne peut pas se permettre des méthodes trop directes, trop brutales, trop fascistes. Il y a un standing à tenir, pour que le grand public croie encore à la Tolérance, à la Liberté d’expression, toutes ces salades. C’est pourquoi la répression passe par les angles, ad augusta per angusta. La victoire par les côtés, un truc des stratèges romains.
En quelques mois, au-delà des agressions habituelles que sont les procès iniques, les attaques informatiques, la désinformation des « grands » médias, la strangulation économique, nous avons dû subir de sacrées avaries : suppression des comptes Facebook et YouTube, criminalisation systématique du moindre contenu (le photomontage venu de chez nous qui a coulé Filoche, un avertissement à toute la gauche tentée par nos analyses), campagne généralisée sur les fake news dont nous serions les inspirateurs d’après les titres de presse soumis à l’oligarchie, délire anticonspirationniste qui va jusque dans les écoles de nos enfants... La prochaine étape, c’est évidemment, sous un ou des prétextes fallacieux, la fermeture de notre site, de VOTRE site. Car vous avez participé, par votre présence, votre intérêt, votre soutien, moral et matériel, à cette grande aventure. Mais rien n’est terminé. Le combat, au moins, est désormais à ciel ouvert. Nous verrons jusqu’où ira le fascisme démocratique dont le masque tombe à chaque coup porté.
- Manuel Crif, à gauche sur la photo mais pas dans la vie, est heureux : il vient de chiper le poste de Jean-Marc. Deux ans plus tard, les Français l’insulteront et lui cracheront dessus.
La chaîne de verticalité qui unit dans son obsession haineuse les conseillers des princes, que nous connaissons tous, et les sous-fifres des journaux mainstream, concentre son tir. Chacun se souvient des déclarations de guerre de Manuel Valls en 2014, à peine nommé Premier ministre par le CRIF à la place du trop tendre – ou (encore) trop français – Jean-Marc Ayrault, qui éructait contre Soral et Dieudonné. Il y perdra sa popularité et finira en lambeaux dans les élections suivantes, lui qui croyait devenir président de la République, ce que le CRIF avait dû lui promettre, tout en chauffant la place au jeune Macron, plus présentable, moins grillé populairement. Chaque jour, nous devons faire face à une pluie de crachats de plus en plus précis, de plus en plus fake.
Le dernier en date, puisque nous sommes le jeudi 11 janvier 2018, est celui d’un certain Emmanuel Kreis, et vous allez voir que dans la tempête, nous n’avons pas perdu notre humour. C’est d’ailleurs à peu près tout ce qu’il nous reste, avec Dieu et la vérité. Une vérité relative, certes, mais qui tient bien la route face à la montagne de stupidités que la dominance essaye de faire avaler aux gens. Donc le dernier crachat émane d’un « chercheur » convoqué par Le Monde, cet ancien journal respectable devenu un brûlot oligarchique dans les mains de moneymakers plus ou moins honnêtes. Kreis, historien de son état, analyse les retombées du sondage sur le prétendu conspirationnisme des Français, une couillonnade coproduite par l’IFOP et l’inénarrable Rudy IIIe Reichstadt et prise au sérieux par toute la presse mainstream. Peut-être n’a-t-elle pas le choix : c’est ça ou pas de pub et pas de subv’.
À l’instar d’un (Nicolas) Lebourg, d’un (Jean-Yves) Camus ou d’un de ces « spécialistes de l’extrême droite » autoproclamés formés et financés par notre bonne vieille université stérile, Kreis ressert le blabla habituel sur le conspirationnisme inspiré par l’esprit antimaçonnique – à complot, complot et demi ! – et antijudaïque. On pourrait remplacer ces perroquets subventionnés (un suffirait, d’ailleurs) par un logiciel, tant leurs conclusions sont attendues :
« C’est la franc-maçonnerie qui est l’élément originel du conspirationnisme moderne. Elle va cristalliser au XVIIIe siècle un élément sur lequel va se mettre en place une pensée qui revêt une dimension de mégacomplot, qui dépasse l’entendement. Ensuite, vous avez un antisémitisme qui va se développer en Europe dans la deuxième moitié du XIXe siècle, et quand la haine antijuive va arriver dans des pays catholiques, où il y a une hostilité antimaçonnique déjà en place, il va y avoir une conjonction à la fois pour des raisons idéologiques et pratiques. »
Après cette purée intellectuelle de troisième ordre, qui ne creuse évidemment pas les raisons de la pensée incriminée, voici le clou de l’interview, ce pourquoi Kreis a été mandaté. Accrochez-vous au bastingage : à la question du Monde « Aujourd’hui, quel est le paysage conspirationniste en France ? », Kreis sort le grand jeu...
« Il est un peu en recomposition, parce que l’écroulement d’Égalité & Réconciliation [association antisémite] produit pas mal de remous. L’audience semble baisser, tout comme l’activité de l’organisation [1]. Or, son responsable, Alain Soral, était le plus médiatique des conspirationnistes, même s’il relève plutôt d’un antisémitisme assez classique. Mais il était vecteur d’éléments conspirationnistes, et c’est l’une des rares personnes dont les médias parlent. Sinon c’est plus éclaté, les mouvements [conspirationnistes] ne sont pas forcément bien structurés. »
On appelle ça une prophétie autoréalisatrice, et ce n’est pas digne d’un vrai chercheur. Mais le meilleur est à venir (la vidéo date de 2013) :
Voilà le jeune Kreis, ou la vieille Kreis, on ne sait plus trop, en ces temps d’effacement des frontières entre les sexes, les âges, les pays... Un faux air de Julien Doré affligé d’un Master en Histoire des coiffures néandertaliennes. Un soutien de poids pour la dominance qui ne sait plus quel tartuffe sortir de sa boîte à cocus pour nazifier l’opposition réelle, celle qui décode le pouvoir profond, pas celle de Cambadélis et du PS, cette machine à entuber les pauvres...
Heureusement, tout le monde n’est pas aussi lourd que Le Monde et Kreis, qui vient en un article de ruiner sa crédibilité d’historien et sa thèse sur l’antijudéomaçonnisme en France sous la IIIe République. Car un historien de gauche en service commandé ne peut pas être un historien honnête [2]. Ce n’est pas en prenant E&R pour une bande d’abrutis ou de salauds que la dominance et ses larbins-relais va s’en sortir. Il faudra plus que des fake news et des faux procès pour nous abattre. Et puis l’insoumission c’est comme le nationalisme : l’écraser, c’est le multiplier.
Même Libération a dû, probablement la mort dans l’âme, reconnaître que nous n’étions pas un troupeau d’analphabètes prognathes prêts à passer le reste du monde au lance-flammes :
« Le conspirationnisme n’est pas l’apanage des milieux ouvriers et des classes sociales basses, avance-t-il. Ni “un signe de stupidité naïve et juvénile”, écrivait-il dans Slate, en juin 2016. D’abord il touche tout le monde, n’est “ni une maladie, ni un délit, ni une idéologie, mais une méthode de représentation du monde”. Alors qu’on sait que Marine Le Pen capte l’électorat le moins diplômé et le plus populaire, le conspirationnisme, lui, toucherait toutes les catégories sociales. On l’a d’ailleurs vu dans l’étude de l’Ifop, le critère de la classe sociale n’est pas concluant pour déterminer le profil type de la personne la plus à même d’adhérer aux thèses complotistes. “Il suffit d’aller lire les commentaires sur le site d’Alain Soral. On y trouvera foison de gens ayant une maîtrise du langage, des notions d’économie, de droit, de géographie politique”, écrit encore Nicolas Lebourg. »
- Sachez reconnaître un militant d’E&R pour le dénoncer immédiatement à la Kommandantur
Même dans l’invective (on est mille fois moins conspirationnistes que le conseiller des princes Jacques Attali), un peu d’honnêteté ne nuit pas, merci du peu, merci de reconnaître que nous ne sommes pas la lie de l’humanité. C’est pourtant ce que certains tentent de faire croire au grand public... On se demande bien pourquoi. Une petite inversion accusatoire, peut-être ?
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