Devenu porte-parole de François Fillon, l’ex-soutien de Bruno Le Maire s’est fait remarquer pour son organisation rigoureuse de la primaire de la droite.
Paris Match. Depuis sa victoire à la primaire de la droite, François Fillon est l’objet de multiples attaques. Il baisse dans les sondages. Le plus difficile commence-t-il pour lui ?
Thierry Solère. Nous entrons dans la campagne présidentielle. Le ton se durcit, c’est inévitable. Le programme de François Fillon est clairement inscrit à droite. Est-ce une surprise ? Sa victoire incontestable grâce à une participation record de 4,4 millions d’électeurs lors de la primaire le place en position de force face à une gauche atomisée et à une extrême droite qui ne parvient plus à contenir ses rivalités. Jamais Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen n’ont été aussi opposés sur la ligne à suivre face à ce candidat que ni l’un ni l’autre n’attendaient !
Comprenez-vous, malgré les éclaircissements apportés par François Fillon, l’alarme persistante des Français sur le devenir de l’assurance-maladie ?
Je constate les caricatures et les outrances que suscite son projet. En ce qui concerne l’assurance-maladie, il va nous falloir trouver un juste équilibre entre la protection des plus fragiles et le retour à l’équilibre des comptes.
Comment allez-vous expliquer que les assurés ne seront plus remboursés de leurs frais médicaux de la même façon ?
Ce ne sera pas le cas : l’assurance-maladie continuera à couvrir les soins, il n’y aura pas de différence entre les petites maladies et les infections graves. Mais il y aura une chasse au gaspillage : on estime à 8 millions le nombre de fausses cartes vitales en circulation dans notre pays. Malgré tout, force est de constater que depuis cinq ans les Français sont de moins en moins bien remboursés. La dette cumulée de l’assurance-maladie est de 160 milliards d’euros : pouvons-nous continuer ainsi ? Les socialistes se défaussent de leurs propres turpitudes. Ce sont des pompiers pyromanes.
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Il y a cinq ans, fin 2011, le site acbm.com avait prouvé que cloner une carte Vitale n’était pas si compliqué. Cela expliquait probablement le passage de la carte Vitale 1 à la carte Vitale 2. Mais tous les terminaux des pharmaciens n’étant pas équipés de la dernière version, il était alors facile de se servir d’une fausse carte Vitale...
Dès le lancement en grande pompe de la carte Vitale 2 « ultra-sécurisée », notre intime conviction fut qu’il ne pouvait guère s’agir que d’un coûteux coup d’épée dans l’eau. Mais tout récemment, des enquêtes de la télévision et de la presse écrite nationale ont mis en évidence de curieux changements, qu’il nous a été suggéré d’expertiser. Une occasion rêvée de vérifier, comme nous l’avions promis, si un semblant de sécurisation a fini par être mis en place. Très édifiant !
Développée peu de temps après la démonstration, par plusieurs chaînes de télévision, de la facilité avec laquelle des petits logiciels publiés par Pirates Mag’ permettaient de cloner les cartes Vitale 1, la Vitale 2 a été non seulement dotée d’une photo, mais surtout entièrement repensée par Sagem Défense & Sécurité. Assez dispendieux, mais plutôt rassurant, non ? Seulement voila : à l’époque, l’informatique des professionnels de santé n’était pas à niveau pour en exploiter les nouvelles possibilités, et ce n’était apparemment pas près de changer... Deux modes de fonctionnement ont donc été intégrés dans une seule et même carte : le nouveau (V2), et l’ancien (V1), en principe à titre transitoire.
Sur le terrain, si une Vitale 2 est insérée dans un terminal ne supportant que la Vitale 1, tout se passe exactement comme auparavant, mais au fur et à mesure du déploiement de matériels supportant la Vitale 2, des fonctionnalités supplémentaires deviennent utilisables (lecture automatique de l’adresse du porteur, par exemple).
En janvier 2010, la chaîne de télévision W9 tourne pour son émission Enquête d’action une séquence lors de laquelle une carte Vitale 2 est copiée dans une BasicCard à l’aide de logiciels ressemblant à s’y méprendre aux nôtres, puis essayée dans une pharmacie. Avec succès... Rien d’étonnant à cela, la Vitale 2 ayant manifestement été lue en mode « émulation de Vitale 1 », et son contenu ayant été recopié dans une BasicCard dotée en tout et pour tout de commandes de lecture équivalentes à celles de la Vitale 1.
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