Toujours en retard d’une guerre, ou d’un sionisme, mais ça revient au même, l’animateur – sauvé de la retraite par BHL – Thierry Ardisson fait le 15 décembre 2018 dans Les Terriens du samedi l’apologie de Marine Le Pen. Au moment où les Gilets jaunes font la jonction intellectuelle entre pouvoir visible et pouvoir profond et surtout, se débarrassent des syndicats et des partis.
Nanti des consignes de son commissaire politique Gilles-William Goldnadel, directement relié au pouvoir central sioniste, le royaliste soumis au roi (de Tel-Aviv) peut enfin exprimer son nationalisme au travers de ses questions complaisantes à la présidente du RN.
Marine Le Pen peut boire du petit lait : elle est enfin – après quels sacrifices (papa, Philippot) – admise dans le fameux arc républicain, un périmètre défini par le CRIF et les loges maçonniques. C’est pas nous qui le disons, c’est eux. Ardisson peut alors abandonner ses questions blessantes de socialo-sioniste pour s’approcher avec sa discrétion de diplodocus de la ligne Zemmour, qui est aussi celle de son invitée.
Ardission, une vie de soumissions
Hélas, la girouette enrichie (il gagne 20 000 euros par émission en tant que producteur, en plus de son salaire d’animateur et autres « droits ») dans la soumission au vent oligarchique a loupé le virage des Gilets jaunes, une marée qui va tout emporter. Le national-sionisme ne durera qu’un temps, celui que les relais complaisants du discours dominant mettront à comprendre qu’ils sont du mauvais côté de la barrière sociale, de la barricade. Et puis, quand les sionistes en auront fini avec eux et leur allégeance, ils les jetteront à la poubelle médiatique. Dans les deux cas, si Thierry survit, il sera considéré comme un collaborateur.
« L’arrivée est quand même plus sympathique que il y a 15 ans dans Tout le monde en parle où y avait un silence de mort et on vous recevait comme si vous étiez Goebbels. »
Sauf que c’est lui qui hitlérisait la fille Le Pen. Ou comment absoudre ses fautes en une phrase. Ardisson critique Ardisson, le serpent se sort de toutes les vases !
La première question de l’Ardiview (ça manque de renouvellement chez les auteurs) est une fake news, car primo, Ardisson ne pose jamais de questions, il pose des réponses ; secundo, celle-ci lui a été de toute évidence soufflée par son ban national-sioniste qui essaye de récupérer le mouvement jaune :
« Alors Marine Le Pen il y a un an vous étiez finie, et aujourd’hui vous apparaissez comme la grande gagnante de la colère des Gilets jaunes, j’imagine que même vous vous n’imaginiez pas que vous reviendriez au top aussi vite. »
L’interdit sur l’immigration ayant été levé par le volet politico-médiatico-juridique du pouvoir profond (CRIF), Marine Le Pen peut dérouler son dépliant commercial. Naturellement, pas un mot sur le lobby sioniste et les réseaux maçons, on en reste aux vilains musulmans, aux racailles pénibles et aux terroristes dangereux. Vous allez voir qu’encouragée par Thierry, Marine va lâcher les chiens. Le tout sentant évidemment la coproduction.
On repose la question à Thierry & Marine : qui a fait entrer des millions d’immigrés et leurs familles dans une France frappée par le chômage de masse, ou plutôt par le libéralisme mondialisé ? Et qui profite des attentats islamistes sans commanditaires de ces dernières années ?
L’animateur, qui ne doit plus trop savoir où il en est avec ses multiples retournements de veste noire, reste malgré son dernier revirement en date très éloigné du peuple, pour ne pas dire anti-peuple (à 9’57) :
Ardisson : « On a arrêté un certain nombre de casseurs et il s’avère que c’est souvent des gens qui n’ont pas de casier judiciaire, qui sont fraiseurs-tourneurs dans l’Isère ou plombiers dans l’Eure-et-Loir, on est d’accord. »
Marine : « Oui mais vous savez en matière de maintien de l’ordre il y a rien de plus simple que de rendre une foule furieuse. Vous prenez une manifestation de bonzes tibétains et vous leur envoyez 10 000 grenades lacrymogènes, y a un moment donné où le bonze tibétain perd de sa sérénité. »
Une belle réplique qui sent la préparation mais qui reste vraie et qui aurait pu sortir de la bouche d’Audiard, le père, pas le fils.
Marine enchaîne en expliquant que la seule sortie de la crise politique actuelle, crise de la gouvernance et pas crise dans la rue – qui n’est que la réponse à la crise de la gouvernance (ça c’est de nous, pas d’elle) –, c’est la dissolution de l’Assemblée avec des élections à la proportionnelle. Et là on rejoint Cousin qui ne croit pas aux outils trafiqués de la Démocratie.
En effet, déjà, l’Assemblée ne pèse rien sous la Ve République, qui a justement été fabriquée pour limiter le pouvoir de la Chambre qui faisait patauger le pays dans la combine et le merdier parlementaires. On ne dit pas ça par antiparlementarisme primaire, mais parce que c’est vrai : rien n’a été possible sous la IVe, tout a été possible sous la Ve, du moins au début, dans les 10 premières années, là où la France a pété ses plus hauts scores.
Le projet législatif flou de Marine Le Pen
Donc réclamer le retour d’un régime parlementaire aujourd’hui c’est condamner l’exécutif à naviguer à vue, comme à la Knesset, sous l’emprise de la dernière alliance provisoire tissée en coulisses. L’anarchie, elle est là. Le seul avantage, c’est que le barycentre de la politique passera de l’Élysée à l’Assemblée, où l’on pourra peut-être discuter de choses sérieuses comme le boulet européiste, la punition migratoire, la décision de la guerre et autres joyeusetés.
Ça risque de déchirer un peu, voire de se battre dans les travées, mais c’est mieux que le théâtre actuel où l’on voit des bouffons faire des minutes de silence pour les Français assassinés par le libéralisme – sous toutes ses formes – tout en regardant leur montre pour ne pas rater le TGV qui va les emmener, en première classe, dans leur circonscription natale. Adieu maîtresse, bonjour bobonne !
C’est à 10’57 que Thierry, en bon relayeur de la tendance national-sioniste (la moitié du pouvoir profond), met le dossier Marine sur la table et l’ouvre, délicatement, comme un juge le ferait. Mais aujourd’hui, c’est un bon juge, un juge clément, un juge qui va pardonner, blanchir, adouber. Démonstration.
« On entend beaucoup “Macron démission” pendant ces manifestations, on entend beaucoup moins “Marine au Pouvoir”. »
Et Thierry va lui expliquer, avec son commissaire politique dans l’oreillette, comment y arriver, pour le compte de ses commanditaires évidemment… Écoutez Thierry se prendre pour un conseiller politique de premier ordre :
« Alors, on va étudier le problème. Vous avez un problème je pense de présidentialité, oui, pour un certain nombre de raisons. »
D’abord, le bon barbarisme aurait été présidentiabilité, et pas présidentialité, qui dérive comme présidentialisme du régime présidentiel. Ensuite on attend la liste fournie par le combo CRIF-Loges…
« Et d’abord le poids du passé, même si aujourd’hui vous évacuez ça d’un revers de la main… »
Et Thierry va égrener l’acte d’accusation, l’ancien acte d’accusation, ou plutôt le casier judiciaire de la Marine, établi par les commissaires politiques en charge de notre pays.
« Le FN a longtemps été considéré comme un parti d’extrême droite, antisémite, raciste, vous le savez. »
Antisémite c’est grave, très grave ; raciste ça l’est de moins en moins. On traduit : le racisme anti-juif non, le racisme anti-arabe faut voir.
« Les petites phrases de Jean-Marie Le Pen n’ont pas aidé, heureusement aujourd’hui Jean-Marine (sic) Le Pen est un détail de l’histoire du Front national ; mais pour échapper à ce poids du passé vous avez tenté de dédiaboliser le parti. Première entrave à votre présidentialité, le poids du passé. Est-ce que vous êtes consciente de ça ? »
Thierry, le loufiat qui passe les plats
La seconde pression mise par les lobbies sur Marine à travers Thierry, après l’antisémitisme, c’est l’euro, comme quoi les deux concepts sont liés. On ne va pas tout noter, cela coule de source. Mais il y a une belle perche à 14’56 quand Marine annonce sa certitude d’arriver au pouvoir et que Thierry lui demande innocemment :
« Est-ce que l’exemple de Salvini vous donne cette confiance ? »
Puis Ardisson refait « le débat du 2e tour », ce qui ne présente aucun intérêt. Sauf pour que Marine admette ses erreurs, mette un genou à terre, ce qui suffit au juge :
« Quand on est un homme ou une femme politique y a rien de pire que de penser qu’on a toujours raison. Et qu’on ne peut jamais commettre d’erreur. »
L’erreur ayant été le prétendu antisémitisme du FN, pas les petites errances économiques sur l’euro.
Merde, Soral avait encore raison !
En tous les cas, si jamais le FN a été antisémite dans son histoire, ce qui reste à prouver, l’« erreur » a été réparée. Pour la présence arabo-musulmane en France, et le racisme qui en découlerait, eh bien ça passe, selon Thierry qui avance à l’hypocrite (à 22’07) :
« Alors justement, qu’est-ce que vous faites, des citoyens français, d’origine arabo-musulmane, qui vivent dans les territoires perdus de la République [1] où la police peut pas rentrer, voilà, vous êtes au pouvoir demain matin... »
Est-ce que vous allez ratonner comme les sionistes le demandent ou pas ? La suite de la question induite de Thierry Goldnadel Ardisson :
Ardisson : « Qu’est-ce que vous faites pour ces gens-là, ils sont français, on peut pas les renvoyer en Algérie, au Maroc, ils sont français comme vous et moi !
Marine : Il n’en a absolument jamais été question. Alors d’abord je vais arrêter d’aggraver la situation. Parce que encore une fois, ces 400 000 personnes [La stat de Zemmour ! NDLR] qui arrivent chaque année ils se retrouvent aussi dans les culs-de-sac des banlieues. Et ils viennent aggraver la situation. Et puis il faut rétablir l’ordre républicain dans les banlieues. »
Ratonnade... On y vient !
« Mais comment vous faites », demande Thierry qui rêve d’entendre je nettoie les quartiers avec l’armée et je bute tout ce qui résiste. L’animateur augmente le son :
« Quand les flics arrivent dans ces quartiers-là, on leur jette des machines à laver sur la tête ! »
Faux, c’était un montage du mensuel Entrevue qui avait besoin, il y a 20 ans déjà, de vendre du quartier en flammes. La machine à laver en question était un frigo en polystyrène, et le rédacteur en chef de l’époque, Michel Alvès, avait été écarté du journal… pour la façade. Thierry, qui a été à la tête d’Entrevue un temps, puisqu’il en était à l’origine, ne devrait pas ignorer cette fake news.
La réponse de Marine aux jets de frigos :
« Mais parce que ça a été le laxisme total à l’égard de ce type de comportement pendant des années ! »
Ardisson lâche enfin le morceau (à 23’17) :
« Alors vous envoyez l’armée ?! Non mais parlons de choses concrètes !
– Mais on n’a pas besoin d’envoyer l’armée ! La police et la gendarmerie ont parfaitement les compétences pour régler les problèmes. Il faut aller chercher les caches d’armes...
– Barre d’immeubles par barre d’immeubles [2] !
– Exactement ! »
Et là on est en plein dans Nuit d’ivresse, ce film inspiré d’une pièce avec Josiane Balasko et Michel Blanc, où deux êtres (bourrés) que tout opposait se retrouvent sur un projet commun…
La réplique culte de Balasko :
« Vous savez les gens qui meurent de faim on leur donne pas un repas entier tout de suite »
La version ciné avec Lhermitte (1986) :
La question finale (à 23’55), qui n’en est pas une puisque Marine Le Pen vient de donner des gages pour une éventuelle opération Ronces – la guerre civile dans les quartiers avec la bénédiction des ingénieurs sociaux nationaux-sionistes – est celle, devenue inutile, du « plafond de verre » qui empêche la présidente du FN de devenir la présidente de la France.
Ardisson, téléguidé par Goldnadel, vient de le briser. Fin de la démonstration.