La Turquie aspire à sortir de son isolement sur la scène internationale, en normalisant entre autres ses relations avec la Russie et Israël et en assouplissant sa position sur la question syrienne.
Une fois réconciliée avec la Russie, la Turquie se montre prête à des compromis sur la Syrie, susceptibles d’opérer un revirement dans l’évolution du conflit, long de cinq ans, constate The Financial Times, se référant à des diplomates et à des sources au sein de l’opposition syrienne.
L’isolement international d’Ankara a son explication. La Turquie soutient en effet les opposants syriens qui combattent contre les forces gouvernementales, épaulées par la Russie, et contre les terroristes, tout en s’opposant aux Kurdes, appuyés par les États-Unis et constituant une force efficace dans la lutte contre l’État islamique (Daech).
Après l’attentat sanglant à l’aéroport d’Istanbul qui a été perpétré par des djihadistes-kamikazes de Daech et a fait plus de 40 morts, la Turquie se montre prête à revoir ses priorités en la matière.
Vendredi 1er juillet, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue turc Mevlut Cavusoglu ont convenu d’intensifier les contacts en vue de normaliser les relations bilatérales et de relancer le groupe de travail russo-turc sur la lutte antiterroriste.
Selon certains médias, la Turquie a également organisé en toute discrétion une rencontre entre les leaders de l’opposition syrienne et les représentants russes. Par ailleurs, par l’intermédiaire de l’Algérie, Ankara a établi un canal de liaison secret pour discuter de la question kurde avec les dirigeants syriens.
Les analystes évaluent en outre l’intensification des contacts d’Ankara avec Israël comme une tentative de la Turquie d’en finir avec son isolement international.