Au lendemain des propos de Donald Trump sur la Suède, une banlieue de Stockholm a été le théâtre d’une violente émeute. Visée par des jets de pierres, la police a tiré à balles réelles.
À Rinkeby, banlieue de Stockholm où 89 % de la population est d’origine immigrée, des voitures ont été incendiées et des vitrines de magasins brisées par un groupe d’une trentaine de jeunes dans la nuit du 20 au 21 février.
Un témoin aurait vu un homme roué de coups par les émeutiers et aurait appelé la police qui, arrivée sur place, a essuyé des jets de pierres. L’un des policiers a été blessé au bras et hospitalisé. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de leurs armes pour se dégager, sans faire de blessé.
Pour l’heure, aucune arrestation n’a été opérée.
Ces incidents interviennent au lendemain d’une campagne de désinformation aussi saugrenue que massive des médias mainstream sur de récents propos tenus par Donald Trump. Le président américain, évoquant les problèmes de l’immigration incontrôlée en Suède, a utilisé une formule ambiguë, évoquant « ce qui est en train de se passer hier soir en Suède » (sic). Pas très clair en effet : parlait-il d’événements précis de la veille ou, comme le présent continu (happenning) semble l’indiquer, d’une situation générale, évoquée la veille ? Le président s’est justifié par la deuxième option : il aurait fait allusion à un reportage de la Fox diffusé la veille et évoquant le problème migratoire en Suède. Trop tard : la perche avait été tendue aux médias, qui ont affirmé en chœur et de manière délibérément mensongère que Trump avait inventé « un acte terroriste en Suède »...
L’émeute de la nuit dernière est loin d’être une première : début décembre 2016, au moins 70 véhicules ont été incendiés à Stockholm en une seule nuit.
Last night it was riots in Rinkeby. This morning I read in The newspaper :"Politicians says : We want more refugees" pic.twitter.com/C0CYdvEPWz
— Paulina Forslund (@PaulinaForslund) 21 février 2017