Après mure réflexion, le problème en l’espèce est de faire respecter les règles adoptées par la société et d’appliquer la loi. A une époque où le phénomène de revanche porno est perçu en tant qu’activité condamnable, surtout par les femmes, il convient de rappeler que le fond du problème a trait à la protection de la vie privée, voire intime.
Déplacer le débat vers des notions périphériques telles que le rôle politique de Griveaux, la misère de sa vie familiale, la dissonnance entre son discours et ses actes, ne sert qu’à occulter l’essentiel de cette affaire.
Pourquoi mettre le focus sur cette dinde ? Tout simplement parce que son mac a commis une infraction, que de nombreuses femmes réprouvent, avec précisément la complicité, directe ou indirecte, d’une femme. Ce Vaudeville n’aurait jamais eu lieu sans la préméditation dont elle a fait preuve et qu’elle revendique tout en la niant.
Je trouve donc choquant, même si c’est parfaitement typique, qu’une autre femme vienne à sa défense avec des arguments bidons puisque nullement répréhensibles. Si l’on devait condamner tous les politiciens qui disent "faites ce que je dis et pas ce que je fais", il n’y aurait plus personne au gouvernement, à l’assemblée et dans les partis politiques.
Dura lex sed lex. Il n’y a pas de oui mais qui tienne. Si l’on soutient l’égalité des sexes devant la loi, elle est tout aussi condamnable qu’un homme publiant les vidéos porno de ses ex sur la toile. Moralement c’est honteux car prétendre qu’un tel acte commis par une femme serait plus justifiable que s’il l’était par un homme revient à nier le principe même d’égalité que les femmes ne cessent de revendiquer à juste titre.