Qu’ils soient migrants économiques, réfugiés, clandestins ou immigrés légaux, les étrangers qui arrivent pour s’établir dans de nombreux pays du monde sont de plus en plus mal vus. C’est ce que révèle un sondage global IPSOS mené dans 25 pays auprès de 500 à 1.000 personnes âgées de 16 à 64 ans (18 à 64 ans aux États-Unis et au Canada) dans chacun d’entre eux : près de 18.000 personnes ont été interrogées au total. L’opinion au sujet des migrants est négative à 48 % au niveau mondial, une proportion à la hausse et qui atteint donc quasiment la majorité pour l’ensemble.
En moyenne, 39 % des citoyens autochtones de ces 25 pays souhaitent fermer entièrement leurs frontières aux migrants, contre 51 % qui ne vont pas jusque-là, et 10 % qui « ne savent pas » : c’est une proportion en forte hausse quasiment partout, sauf aux États-Unis.
Le sondage global IPSOS qui constate l’inefficacité du message pro-migrants
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Ils sont aussi 44 % à être d’accord avec la proposition suivante : « l’immigration fait que mon pays change d’une manière qui ne me plaît pas ».
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La perception positive de l’immigration – en baisse quasiment partout par rapport à juillet 2016 avec un maximum de 45 % – est la plus importante en Arabie saoudite et en Inde, tandis que le jugement négatif sur l’apport des migrants est au plus bas en Hongrie, en Serbie, en Turquie, Russie, en Italie, en Argentine, au Mexique, au Japon et en Belgique, avec 11 % ou moins d’opinions favorables. La France ne compte que 14 % d’opinions positives.
L’opinion mondiale sur les migrants est de plus en plus négative – près de 50 % de rejet
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En France, 53 % des sondés ont osé répondre qu’il y a « trop » d’immigrés.
Les raisons du rejet de l’immigration massive sont différentes d’un pays à l’autre ; les sondés citent notamment la pression sur les services publics et sur le marché de l’emploi ; seuls 8 % des sondés estiment que l’immigration favorise à l’économie nationale. Les Turcs et les Russes sont en pointe pour dénoncer la difficulté accrue de trouver un travail du fait de la présence des migrants.
En moyenne dans le monde, 59 % des sondés sont d’accord pour dire que des terroristes entrent dans leur pays en vue d’y mener des actions violentes sous couvert de la demande d’asile. 53 % pensent que la plupart des réfugiés sont en réalité des migrants économiques qui veulent profiter des systèmes de protection sociale, et 43 % affirment penser que les migrants sauront s’intégrer dans leur pays d’accueil, contre 45 % qui jugent le contraire.
La propagande pro-migration est décidement moins efficace qu’elle ne le voudrait.