Différents collectifs et associations entendent protester contre l’insuffisance des capacités d’hébergement et contre « la répression policière » en remontant des campements non-autorisés dans le 18e arrondissement de Paris.
Lundi 9 janvier au soir, une cinquantaine de campements ont été dressés par des collectifs d’aide aux migrants autour de la halle Pajol, dans le quartier de la porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, rapporte Le Monde. Les associations, qui évoquent une « action coup de poing », entendaient protester contre la saturation du centre d’hébergement ouvert à proximité par la mairie de Paris en octobre 2016, ainsi que contre le « harcèlement policier » et les violences à l’encontre des migrants dans les rues.
Médecins sans frontières affirme que les réfugiés subissent les violences des policiers qui ont pour consigne qu’aucun campement de rue ne soit recréé dans la capitale.
Sur Internet, plusieurs images des campements ont rapidement circulé, parfois accompagnées de commentaires de riverains témoignant leur exaspération ou leur soutien.
D’autres images semblent montrer que les CRS sont intervenus rapidement dans la soirée, ayant reçu l’instruction d’évacuer le campement.
Ce n’est pas la première fois que des associations dénoncent les violences policières : Médecins sans frontières avait déjà accusé les autorités de brutaliser certains individus, ce qu’avait formellement démenti le ministère de l’Intérieur.