Guillaume Pepy en deux mots : businessman néolibéral grimé en haut fonctionnaire, ancien concubin de Richard Descoings (ancien directeur de Sciences Po Paris), membre du club Le Siècle, ici parachuté à la présidence du groupe d’Ehpad Orpea par son actionnaire principal, le fonds de pension canadien CPP IB (Canadian Pension Plan Investment Board) dont Guillaume Pepy est conseiller.
On ne l’attendait pas forcément là. Guillaume Pepy, l’ancien patron de la SNCF (de 2008 à 2019) s’apprête à prendre la présidence non exécutive d’Orpea. Son nom, ainsi que ceux de plusieurs nouveaux administrateurs, sera proposé lors de l’Assemblée générale qui aura lieu le 28 juillet.
Depuis la publication, au mois de janvier, du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, le leader mondial de l’accueil des personnes âgées traverse une crise sans précédent. Les révélations sur les mauvais traitements et la gestion du groupe coté en Bourse ont mis à mal l’image de cette entreprise présente dans vingt-trois pays et qui gère 1 114 établissements. Le cours de la société a chuté de 73 %.
Un rapport commandé par le gouvernement a souligné plusieurs manquements. Et les actions en justice se multiplient : celle de la CGT qui dénonce l’entrave au droit syndical, celles aussi de la CFDT, de FO et de la CGT qui demandent à la justice d’annuler les élections professionnelles dans l’entreprise et celles enfin de familles de résidents pour mise en danger de la vie d’autrui.
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Avec la nomination de Guillaume Pepy à la tête d’Orpea, le groupe peut espérer capitaliser sur l’image d’un grand serviteur de l’État. Mais aussi bénéficier du solide carnet d’adresses de l’ancien président de la SNCF pour négocier avec l’administration.
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