Le géant des maisons de retraites est visé ce mercredi dans son siège et au sein d’une vingtaine de directions régionales par une opération de grande ampleur menée dans le cadre des enquêtes ouvertes pour la gestion chaotique de ses établissements.
C’est une opération judiciaire de grande envergure qui a démarré tôt ce mercredi matin dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) sur le groupe privé Orpea. Au cœur de la tempête, le géant des maisons de retraites est soupçonné notamment de maltraitance institutionnelle et de détournements de fonds publics, dans sa gestion des Ehpad, depuis la parution fin janvier, chez Fayard, du livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs. Selon nos informations, environ 200 gendarmes ont investi tôt ce matin le siège social du groupe à Puteaux (Hauts-de-Seine) ainsi qu’une vingtaine de directions régionales du groupe sur l’ensemble de la France. Ces perquisitions sont coordonnées par les enquêteurs de la section de recherches de Versailles, en charge de la direction des investigations.
Le parquet de Nanterre a lancé ces derniers mois plusieurs enquêtes. Une première relative à des suspicions de « faux et usage de faux », et d’« infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée », avait été ouverte dès février À la suite d’un signalement du gouvernement, elle a été élargie à des suspicions de détournement de fonds publics et de maltraitance institutionnelle.
Le premier pan concerne la situation sanitaire dans les établissements. Elle a été ouverte après l’enquête administrative de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui a notamment « fait apparaître que les grammages utilisés par les cuisiniers des Ehpad Orpea sont significativement en deçà » des références établies pour l’alimentation des seniors. Elle a aussi mis en avant l’absence régulière de « collation nocturne » et « des durées de jeûne nocturne supérieures au plafond recommandé de douze heures ».
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