Une enquête a été ouverte et confiée à l’Office central de lutte contre la corruption, concernant l’attribution des contrats relatifs au parc des radars de vitesse. L’association Anticor soupçonne deux entreprises d’avoir été favorisées au détriment d’autres firmes concurrentes.
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Cette fois, l’association anticorruption s’attaque aux sociétés Atos, spécialisée dans les services numériques, et Morpho, l’une des filiales du groupe Safran, qu’elle soupçonne d’avoir été favorisées au détriment de leurs concurrents. Selon Mediapart, qui a révélé l’information dimanche, les noms de l’actuel PDG d’Atos, Thierry Breton (ancien ministre de l’Économie entre 2005 et 2007) et du PDG du groupe Safran Francis Mer (ancien ministre des Finances entre 2002 à 2004) figurent sur la plainte. « Ils ont pu influer sur la signature des contrats qui portent sur un montant cumulé de plus d’un milliard d’euros », a estimé Jean-Christophe Picard, président d’Anticor.
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L’enquête pour « favoritisme et prise illégale d’intérêts » est en cours depuis le 29 mars dernier, mais l’information a filtré seulement ce lundi.
La plainte d’Anticor se base sur un rapport de 2014 de l’Inspection générale de l’administration (IGA). Cette dernière notait qu’Atos avait participé aux réunions de préparation pour un des marchés, et surtout, que « les délais étaient (...) intenables » pour permettre une réelle mise en concurrence. « C’est un dossier exemplaire sur l’ambiguïté qui règne entre secteur public et privé », a estimé de son côté Jérôme Karsenti, l’avocat de l’association. « L’État a délégué ses missions les plus régaliennes à des entreprises privées et payé beaucoup plus cher que s’il avait assuré lui-même ces prestations », a-t-il ajouté.