Macron voulait absolument être le plus CLAIR possible hier soir... Pas toujours avec succès #MagnienPresident #BourdinDirect pic.twitter.com/dFSGCnDByo
— Charles Magnien (@tcharlz) 7 avril 2017
Il a beau être le chouchou des médias, précisément le candidat des médias dominants [1], de la puissance bancaire et du CAC40, Emmanuel Macron a du mal à convaincre de sa stature présidentielle, de son « épaisseur », comme l’explique Alain Madelin à Florian Philippot...
Casté en dernière minute par un Système affolé par la défaillance brutale de ses candidats naturels – Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls – Macron montre des difficultés grandissantes face à une adversité pourtant pas bien mordante. Quand France 2 opposait l’aberrante Christine Angot au candidat des Républicains, c’est François Ruffin, l’inspirateur de Nuit debout, qui a été choisi par France 2 dans L’Émission politique de ce jeudi 6 avril 2017 pour déstabiliser Macron.
Macron répond à Ruffin qui l’accuse d’être le candidat qui fait « des cadeaux au CAC 40 » : « Je ne suis l’otage de personne et je ne sers personne... Je ne suis pas contre le CAC40 (…) Je ne suis pas pour le favoriser mais pas non plus pour lui taper dessus comme on fait à chaque campagne présidentielle. »
L'invité mystère @Francois_Ruffin offre une carte d'Amiens à @EmmanuelMacron pour trouver la route de #Whirlpool #LEmissionPolitique pic.twitter.com/sr3d7TcCv5
— L'Emission politique (@LEPolitique) 6 avril 2017
Normalement, Macron aurait dû avoir fort à faire avec ce révolutionnaire qui a agité les places des grandes villes françaises au printemps 2016. Ruffin se présente d’ailleurs sur une liste de gauche très antilibérale aux législatives de juin. Mais on apprend, c’est Le Parisien qui balance, que Macron savait et qu’il s’est préparé avec toute son équipe face aux questions du fondateur de Fakir.
Un gentil invité pour la marionnette #macron alors que #Fillon a eu droit à la harpie dégénérée @ChristineAngot #LEmissionPolitique #Naze
— info75 (@encolere75) 6 avril 2017
Cela rappelle le championnat du monde d’échecs en 1972 en Islande quand Bobby Fischer était opposé au russe Boris Spassky qui disposait de toute une équipe d’analystes et de préparateurs d’ouvertures. Depuis, les choses ont changé puisque tous les champions disposent d’assistants qui aident leur candidat lorsqu’une partie est ajournée et que le coup suivant doit être remis sous enveloppe. Bref, la comparaison s’arrête là, et Le Parisien révèle que Fillon aurait lui aussi été mis au courant du nom de son invitée « surprise », une Angot qui serait restée 30 minutes dans son taxi pour que personne ne la voie arriver avant l’heure...
De la politique spectacle qui ne relève pas le niveau du débat, un débat qui n’a d’ailleurs pas eu lieu lors du fameux Grand débat diffusé un peu partout, et qui laissait 90 secondes de réponse par thème à chacun des 11 candidats... En démocratie, on fait ce qu’on peut avec les chronomètres et les pondérations des uns et des autres...
« Je porte l’alternance profonde, pas le tic tac droite gauche (…) Pour la première fois je dis que je veux faire venir gens de la société civile et réconcilier des familles politiques qui partagent les mêmes valeurs : les socio-démocrates, les écologistes raisonnables et européens, le centre, le centre droit, les gaullistes sociaux, la droite sociale et européenne »
« On va essayer de percer votre énigme », commence Léa Salamé, moins agressive que d’habitude. C’est peut-être l’effet anesthésiant des hormones de la femme enceinte, dont le compagnon n’est autre que l’agent américano-soiniste Raphaël Glucksmann, ce qui, dans un autre pays un peu plus épris de justice, aurait été considéré comme une sorte de délit d’initié...
VIDEO : @LeaSalame et @KRissouli ont les yeux qui brillent quand ils regardent @EmmanuelMacron #LEmissionPolitique #Macron pic.twitter.com/GK3GNBUCDT
— fandetv ن (@fandetv) 6 avril 2017
Le débat entier est ici. L’impression qui ressort de ces 150 minutes est que Macron est l’excellent communicant d’un programme vague.
L’audience a été au rendez-vous avec 3,6 millions de téléspectateurs, selon France 2, soit 100 000 de plus que Marine Le Pen. La chaîne qui annonce, en direct par la voix du très mainstream Karim Rissouli, que 51% des Français devant leur poste ont été convaincus que le candidat sans étiquette apparente ferait « un bon président de la République ». Si ça n’est pas sortir la grosse artillerie pour Macron, on ne sait pas ce que c’est.
#LEmissionPolitique les pourcentages affichés en fin d'émission relèvent de la propagande pure et simple
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 6 avril 2017