Dans le cadre de la préparation du Forum mondial pour une réforme islamique, qui doit se tenir à Paris en 2016, Félix Marquardt lançait officiellement la fondation Al-Kawakibi le 21 avril dernier, avec en invité vedette... Alain Finkielkraut.
C’est dans la galerie d’art de la mère de Félix Marquardt, la Galerie Nikki Diana Marquardt, place des Vosges à Paris, que la soirée était organisée sous la forme d’un dîner-débat intitulé « Islam et démocratie au XXIe siècle ». Le « débat » opposait Alain Finkielkraut à Ghaleb Bencheikh, un des membres fondateurs de la fondation Al-Kawakibi (avec Félix Marquardt, Adnan Ibrahim, Mohamed Bajrafil et Omero Marongiu-Perria), également animateur de l’émission Islam diffusée le dimanche matin sur France 2.
Une opposition bien faible face à Alain Finkielkraut. En effet quand ce dernier a affirmé que « la coexistence entre les communautés dépend de la coexistence de l’islam entre l’homme et la femme », Ghaleb Bencheikh a appelé à « renouer avec la mixité » avant d’aborder l’affaire du foulard à Creil en 1989 :
« On aurait dû avoir le courage de dire qu’en dehors du carnaval, la République se vit à visage découvert. »
Surpris, Alain Finkielkraut lui a alors demandé :
« Nous sommes tellement d’accord que j’en suis abasourdi, presque confus. Ma question est très simple : êtes-vous représentatif ? »
En introduction du débat, le maître de cérémonie Félix Marquardt a déploré que « sur les 22 pays de la ligue arabe on ne compte qu’une démocratie » puis a exprimé sa volonté de devenir « un point de référence pour comprendre ce qui relève du religieux et ce qui relève du culturel ». Le but de l’opération étant à terme, la rédaction d’une « charte » qui sera soumise aux mosquées et aux organisations islamiques partout dans le monde.
Étaient également présents à cette soirée Mehrézia Labidi, député du mouvement tunisien Ennahdha, ou encore Élisabeth Lévy.