Je comprend pas bien cet appel de Dieudo à aller trouver du boulot en Afrique : n’est-il pas contradictoire avec ce qu’il serait censé dénoncer (ou en tout cas ce qu’on est nombreux à critiquer et que l’on pense partager avec lui ?) :
D’abord ces transformations à proximité de son village, je ne sais pas s’il devrait s’en réjouir, même si c’est inéluctable.
Admettons que cela ne dérange pas plus que ça Dieudo qui espère des bienfaits des investissements réalisés.
Il me semble qu’il y a de nombreux exemples dans le passé de telles opérations aux conséquences néfastes.
Mais si par optimisme, et pragmatisme, Dieudo ne dénonce pas le principe, je trouve néanmoins surprenant qu’il s’en fasse d’une certaine façon le promoteur.
Y a-t-il besoin de faire le rabatteur ?
Si certains doivent profiter des emplois créés par ces transformations bonnes ou mauvaises, ne serait-ce pas d’abord les habitants de la région eux-mêmes non ?
J’aurais préféré voir Dieudo nous annoncer qu’il va s’investir à son niveau pour que les investisseurs soient contraints par les pouvoirs publics locaux (certainement aussi corrompus et soumis que les nôtres malheureusement) à engager des nationaux diplômés et former ceux de la population qui postuleraient à ces emplois.
On dénonce assez les abus engendrés par l’ultralibéralisme pour y prendre part : n’y a t-il déjà pas assez d’étrangers venant en Afrique y vivre d’une façon ou d’une autre de ressources auxquelles les peuples africains n’ont pas eux-mêmes accès ?
Une question à Dieudo :
Il faudrait donc que nous aussi fassions le grand saut, et nos valises, pour aller profiter en Afrique d’un potentiel afflux d’argent (pas très propre ?) aux dépens des locaux ?
C’est bien toi Dieudo qui, avec un large sourire et les yeux plein d’étoiles, nous incite à ça ?
Oh oui...bien sur, de toute façon les promoteurs feront venir des étrangers alors autant que ce soit tes fans ?
Et puis comme tu le dis (régulièrement) : on n’a pas d’avenir ici.
Donc, au final tes arguments sont les mêmes que ceux assénés depuis des décennies par les ultra-libéraux opportunistes et apatrides ?
J’ai du mal te comprendre Dieudo, ou alors je suis fatigué...ou alors c’est toi qui est fatigué.
N’oublie pas que l’on est quelques uns à continuer d’aimer nos terres déjà tellement abîmées et à vouloir y vivre coûte que coûte, malgré les perspectives sombres.
Nous aussi Dieudo, nous sommes en quelques sorte des Kanaks.
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