Le complotisme est une science dans laquelle peu de personnes brillent, car il ne s’agit pas d’émettre des propos délirants ou paranoïaques, mais bien plutôt de manier un art consommé de raisonnements, de logique et de compréhension synthétique du monde. Sur E&R on vise souvent assez juste, c’est seulement une question de temps.
Nous le disions encore il y a quelques jours, dans notre article sur Rudy Reichstadt et Patrick Cohen :
Une blague circule entre complotistes, sous le manteau, comme une devinette samizdat : « Quelle est la différence entre un complotiste et un conformiste bien-pensant ? Environ un an »
Ainsi donc, les doutes que nous émettions depuis longtemps sur la réalité des témoignages ukrainiens s’avéreraient justes. Oh, non pas que nous soyons devins, mais tout d’abord une information relayée massivement et avec gourmandise par les médias est toujours suspecte. Ensuite, on nous a déjà fait le coup du golfe du Tonkin, de Timisoara, des couveuses au Koweït, du 11 Septembre, des armes de destruction massive de Saddam. Alors, au bout d’un moment, notre naïveté atteint ses limites.
C’est ainsi que Lyudmila Denisova, médiatrice pour les droits de l’homme en Ukraine, qui avait, avec force témoignages, expliqué au monde les atrocités sexuelles que les soldats russes faisaient subir à leurs prisonnières, a fait soudainement volte-face avant d’être démise, par un heureux hasard, de ses fonctions de Commissaire ukrainien aux droits de l’homme.
L’article est ici en ukrainien, mais nous avons traduit l’essentiel pour vous :
J’ai dit mot pour mot aux médias ce que m’avaient dit les psychologues qui travaillaient sur la ligne de soutien psychologique de l’UNICEF, qui a déjà terminé son travail – le 15 mai était le dernier jour. J’ai transmis tout ce que les candidats voulaient dire à la société et au monde ; que les ennemis, la fédération de Russie, soient punis.
Oui, alors ce vocabulaire était très dur, on en a discuté (avec les médias), j’ai dit ça, effectivement, j’ai peut-être exagéré. Mais j’ai essayé d’atteindre l’objectif de convaincre le monde de fournir des armes et de faire pression (sur la Russie). J’ai rencontré Pramila Patten, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies sur la violence sexuelle dans les conflits – nous travaillons conformément aux protocoles de l’ONU et clairement à l’APCE, les résolutions du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui énoncent clairement ce qu’est la violence sexuelle.
Oh, pourtant nos « journalistes » de compétition avaient repris l’information sans sourciller, avec moults détails et mines éplorées. Quelques exemples :
TF1 : « Guerre en Ukraine : des centaines de femmes auraient été violées par l’armée russe avant d’être tuées »
Des examens post-mortem ont été effectués sur les corps des victimes découvertes dans des fosses communes au nord de la ville de Kiev. Les médecins légistes qui ont été chargés d’examiner les corps ont trouvé des preuves que certaines femmes ont été violées puis tuées par les forces militaires russes.
Vladyslav Perovskyi, un médecin légiste ukrainien, a effectué des examens sur des corps retrouvés dans les villes de Boutcha, Irpin et Boridianka : « Nous avons déjà quelques cas qui suggèrent que ces femmes ont été violées avant d’être abattues. Nous ne pouvons pas donner plus de détails car mes collègues sont encore en train de collecter les données et nous avons encore des centaines de corps à examiner », a-t-il précisé aux journalistes du Guardian.
[...]
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, le 12 avril dernier lors d’une prise de parole, que « des centaines de cas de viol ont été enregistrés, y compris ceux de jeunes filles mineures et de tout petits enfants. Même d’un bébé ! Cela fait peur rien que d’en parler ».
Le Parisien : « "Ce sont déjà des crimes contre l’humanité" : les viols en Ukraine, une arme stratégique ? »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi « des centaines de viols » commis en Ukraine par l’armée russe. Pour Céline Bardet, enquêtrice internationale, il s’agit de « crimes de guerre » et même « de crimes contre l’humanité ».
France Info : « Guerre en Ukraine : après le massacre de Boutcha, les témoignages glaçants des victimes de viols commis par l’occupant russe »
Les récits de témoins comme Konstantin Gudauskas, de psychologues et d’enquêteurs attestent de l’ampleur des atrocités commises par des soldats russes en Ukraine. En plus de l’horreur des exécutions de civils, le viol est employé comme une « stratégie » par les forces occupantes, a accusé la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. « Un mensonge », aux yeux du Kremlin. Depuis le 1er avril, « nous avons reçu 800 appels, la plupart ayant subi un viol », rapporte auprès du Monde la commissaire aux droits de l’homme du Parlement ukrainien, Lyudmila Denisova. Sur les réseaux sociaux, la défenseure des droits humains rapporte plusieurs cas précis de viols, commis notamment à Boutcha.
Dans un autre domaine où l’on nous a effroyablement menti depuis deux ans, le Covid-19, Patrick Cohen nous assène quotidiennement la vérité que l’on est prié de croire. Les récalcitrants sont traités de complotistes ou de cerveaux malades, en général.
Sauf que voilà, notre Patrick semble désormais s’aligner tout doucement sur les théories du complot d’hier, tel un atterrissage aux instruments (ILS), en toute tranquillité ! Le facétieux youtubeur « Juste Milieu » en a fait une vidéo avec de nombreux rappels des vérités officielles du journaliste à obsolescence programmée (ça, c’est de nous) Patrick Cohen. Exquis.
Illustration : quand Vincent Lapierre est rattrapé par le réel !
Vincent Lapierre, jeune chien fou du covidisme alors qu’on le pensait avoir été formé à bonne école, a toujours raillé les « complotistes » qui remettaient en cause la narration officielle sur le Covid-19. Y compris son origine, comme on peut le voir dans l’extrait suivant où il se moque des propos rétroactivement parfaitement justes d’Alain Soral.
Un de ses arguments massues a toujours été que tout cela ne peut pas être un complot mondial car presque tous les pays du monde ont choisi la même politique, y compris les pays non-alignés comme Cuba ou le Venezuela. C’est là où son raisonnement atteint ses limites, car c’est justement la mondialisation des décisions politiques qui doit interroger ! Surtout lorsqu’on sait que ce sont des grandes organisations mondiales (OMS, etc.) et des grands groupes privés de conseil (Mc Kinsey) qui sont à la manoeuvre dans de très nombreux pays. La gouvernance – comme on dit – et la corruption sont désormais internationales !
Or, une fois que les grands pays ont suivi un programme spécifique (confinement, couvre-feu, vaccin), beaucoup d’autres suivent naturellement le mouvement pour diverses raisons : le simple mimétisme, la corruption par des labos milliardaires, la protection juridique des dirigeants au cas où cela tournerait mal, donner la sensation aux populations que l’on fait quelque chose, se protéger de toutes conséquences en rejetant la faute sur les pays occidentaux qui ont fait ces choix, etc.
Bref, une fois encore, le complotisme est affaire trop sérieuse pour être mis entre les mains d’amateurs.