La Cour pénale internationale a révélé par erreur, vendredi [5 février 2016], les noms de quatre témoins protégés au procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Elle annonce samedi l’ouverture d’une enquête pour comprendre les raisons de cette erreur.
![](local/cache-vignettes/L650xH366/cpi_gbagbo-7b3a5.jpg)
La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a ouvert une enquête, samedi 6 février, pour déterminer comment les noms d’au moins quatre témoins protégés au procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbabo, jugé pour crimes contre l’humanité, ont été dévoilés par erreur.
L’affaire a éclaté la veille au cours d’une session à huis clos, qui a été diffusée par erreur sur la chaîne publique de la CPI. Une vidéo de cette audience a largement circulé sur Internet. Elle montre un juge de la CPI, Cuno Tarfusser, demander le huis clos à la requête du procureur Eric MacDonald. Mais les micros sont restés ouverts et on entend le procureur dire qu’il souhaite soulever la question de la protection des témoins.
« Certains blogueurs, journalistes et membres du public » qui suivent le procès dans la galerie du tribunal réservée au public ou sur Internet « postent des commentaires en direct » sur le procès sur Twitter, explique Éric MacDonald aux trois juges. Ces blogueurs « tentent de déterminer l’identité des témoins 9, 10 et 11 », ajoute-t-il. Et de se mettre ensuite à prononcer leurs noms qu’on peut entendre clairement sur la chaîne publique du tribunal.
Une quatrième identité a ensuite été dévoilée, selon des médias.