Remis chaque année par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et la Ville de Grenoble, il a pour but de « récompenser une personnalité qui s’est distinguée par son engagement pour la préservation de la mémoire de la Shoah, la défense des droits de l’homme et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
Et ce dimanche, il sera décerné à l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi. Personnage très médiatique, se réclamant d’un « islam modéré » et prônant le « dialogue intercommunautés », celui-ci est aussi décrié, notamment sur les réseaux sociaux.
Sa prochaine venue à Grenoble ne passe donc pas inaperçue. Lundi déjà, les membres de l’association Isère - Palestine écrivaient au maire Éric Piolle pour l’interroger sur sa présence au côté du Crif – « qui relaie la politique raciste et coloniale d’Israël » – mais aussi pour critiquer Hassen Chalghoumi qui, toujours selon eux, « a un discours qui criminalise l’islam et les musulmans, en les montrant comme d’essence antisémites ».
« Ce monsieur n’est pas un imam, il n’en a pas les qualités »
Et hier, une nouvelle voix s’est fait entendre. Mohamed Laakri (à droite avec le micro sur la photo), président du Conseil des imams de l’Isère (CII), a en effet pris sa plume pour s’adresser à Éric Piolle. « Monsieur Chalghoumi viendra au Musée de Grenoble pour une cérémonie organisée par la mairie de Grenoble et le Crif. Le CII [composé d’une trentaine d’imams] ne reconnaît pas la qualité d’imam à ce monsieur et encore moins sa représentativité auprès des Isérois de confession musulmane. »