Le gardien de la paix Damien Saboundjian a été acquitté après avoir tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, délinquant de 28 ans. Pour la soeur de ce dernier devenue militante contre les violences policières, « l’impunité persiste ».
Le verdict, prononcé vendredi soir après six heures de délibération, a déclenché l’agitation dans la salle d’audience. Lorsque Damien Saboundjian, policier de 35 ans jugé pour avoir tué d’une balle dans le dos un malfaiteur armé, a été acquitté par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, les cris de « La police tue et la justice acquitte » ont retenti dans la salle d’audience archicomble dans laquelle un impressionnant dispositif de sécurité avait été déployé pour protéger l’accusé.
« Pas de justice, pas de paix », « la justice acquitte et la police assassine », ont scandé les parties civiles dans la salle d’audience avant d’être évacuées manu militari par le service d’ordre du tribunal. « Une balle dans le dos, il n’y a pas de légitime défense » et « Urgence, la police assassine », autant de slogans également scandés à la sortie du tribunal, devant les caméras.
« On avait commencé à y croire, je suis très déçue », a réagi Amal Bentounsi, qui a fondé le collectif « Urgence la police assassine » après la mort de son frère cadet. « Ils peuvent continuer à nous tirer dessus, l’impunité policière persiste, la France n’est pas prête à condamner la police même quand elle assassine. La justice se tire une balle dans le pied », a-t-elle ajouté.
La réaction de l’avocat de la famille du braqueur défunt :