C’est la deuxième fois en cinq ans que les agents de la police scientifique se mettent en grève pour protester contre leur statut qu’ils jugent « obsolète ».
[...] À la mi-journée, plusieurs rassemblements sont prévus dans les principales villes du pays. Pour les personnels rémois de la police technique et scientifique (PTS), ce sera à Paris devant la préfecture de police qu’ils ont prévu de se rassembler. [...]
Délégué régional SNPPS UNSA FASMI de Lorraine, Eric Lombart explique :
« Aujourd’hui, les personnels scientifique, dans leur grande majorité, sortent seul sur le terrain, sans escorte, sans officier de police judiciaire, pour accomplir les missions de constatations pour des faits de petites et moyennes délinquance (cambriolage, vol de voiture...). Cela crée, en plus d’un problème de protection des personnels, une zone grise au niveau du code de procédure pénal. En effet, seul un officier de police judiciaire peut saisir et placer sous scellé tout élément prélevé par les personnels de la PTS. Cela pourrait mettre en péril quelques 500 000 interventions annuelles (et par la même 500 000 procédures). »
À cette problématique, les policiers ajoutent la question des effectifs et de leur organisation :
« Nous subissons un régime d’astreinte, nous obligeant a intervenir de jour comme de nuit. Certains fonctionnaires travaillent donc de ce fait jusqu’à deux semaines sans période de repos, allant même dans certains service jusqu’à 3 semaines voire 1 mois. »