La préfecture du Nord a annoncé qu’un important dispositif policier avait été mis en place dans le cadre d’une opération visant l’association musulmane Centre Zahra France, soupçonnée par les autorités de liens avec des organisations terroristes.
Comme l’a révélé France 3 Hauts-de-France, une importante opération de police a débuté tôt dans la matinée de ce 2 octobre à Grande-Synthe (Nord). Selon la chaîne régionale, quelque 200 policiers, parmi lesquels des membres de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) et du Raid, sont mobilisés pour perquisitionner le siège de l’association musulmane chiite Centre Zahra France et le domicile de ses principaux dirigeants. Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, 11 personnes ont été interpellées et trois ont été placées en garde à vue. De plus, toujours selon l’AFP, des armes et du matériel ont été saisis par les policiers.
« Depuis 6h ce matin, 12 visites domiciliaires sont menées par des effectifs de la police nationale dans la commune de Grande-Synthe », a annoncé la préfecture du Nord.
Rapportant les propos des autorités, France 3 précise que l’opération s’inscrit dans le cadre de la « prévention du terrorisme », les activités de l’association Centre Zahra France étant suivies en raison du « soutien marqué par ses dirigeants à plusieurs organisations terroristes et en faveur de mouvements prônant des idées contraires aux valeurs de la République ».
Sur son site internet, le Centre Zahra France affiche son objectif de faire « connaître le message de l’islam à travers le regard du prophète et de sa famille ».
Par arrêté ministériel en date du 1er octobre 2018 (publié au Journal officiel le lendemain), les fonds et ressources économiques contrôlés par l’association font « l’objet d’une mesure de gel des avoirs pour une durée de six mois ». L’arrêté indique que la mesure concerne également les associations France Marianne Télé, Fédération Chiite de France et Parti Antisioniste.
La France a également gelé pour six mois les avoirs sur son sol de deux Iraniens et de la direction du ministère iranien du Renseignement, une mesure liée à un projet déjoué d’attentat contre l’opposition iranienne près de Paris en juin, selon une annonce des autorités.