Paris est-elle la capitale la plus sale d’Europe ? Le journal The Guardian (en anglais) semble le penser et consacre un article au manque de propreté dans les rues de la capitale française. Il affirme que les Parisiens ont surnommé leur ville "Paris poubelle", dans un article titré : « Paris, ville du romantisme, se lamente de sa nouvelle image d’homme sale de l’Europe ».
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La journaliste évoque aussi les graffitis qui fleurissent le long du boulevard Saint-Martin, « les trottinettes électriques et les vélos en libre-service qui encombrent les trottoirs, sans parler des crottes de chien et des mégots de cigarette ».
« Chaos moral »
« Paris devient vraiment plus sale. C’est immonde partout. La ville a besoin d’une politique agressive pour rendre les rues plus propres et plus sûres », estime dans The Guardian Matthew Fraser, professeur à l’Université américaine de Paris, qui vit dans la capitale depuis près de trente ans. « Paris prospère sur son propre chaos moral. Rien n’est organisé, tout est anarchie urbaine. Je ne pense pas que les Parisiens l’aient remarqué, car c’est leur énergie chaotique. »
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Une ville écolo mais sale :
Voici un petit contrepoint à la situation parisienne, en partie due à la densité de population de la capitale, mais aussi à sa politique. Départ pour l’hémisphère nord au Japon...
Voilà pourquoi le Japon est le pays le plus propre au monde…
Le Japon n’est probablement pas parfait, mais s’il y a bien un aspect qui marquera le touriste occidental durablement, c’est l’extrême propreté dont peut faire preuve ce peuple. Alors pourquoi l’archipel nippon est si ぴかぴか ? Éléments de réponses…
Pika Pika (ぴかぴか), ce n’est pas juste le bruit que fait le fameux pokemon quand il est content, c’est surtout l’onomatopée japonaise utilisée pour décrire une chose immaculée et clinquante. Si le Japon est tant Pika Pika à nos yeux, c’est principalement pour des raisons historiques désormais profondément ancrées dans la culture et qui font prévaloir l’idée que la propreté est une chose tout simplement « bien ».
Si cet hygiénisme rencontre ses limites, notamment en raison de problèmes environnementaux passés sous silence (nous y reviendrons), la population est globalement éduquée et consciente de la portée de ses actes. Voir quelqu’un jeter un détritus à terre est extrême rare et le gouvernement n’a pas besoin de mettre en place des campagnes de communication couteuses pour convaincre les japonais de trier leurs déchets. Par conséquent, villes, trains, services publics comme privés brillent généralement de mille éclats.
Comme le suggère rocketnews24, il existe de nombreuses raisons à la concrétisation de cette propreté visible. Outre la conscience individuelle, ce sont des individus, parfois invisibles, qui travaillent chaque jour à maintenir cette perfection qui participe grandement au sentiment qu’il fait si bon vivre au Japon. Voici quelques causes et exemples concrets rendant possible ce culte de la propreté.
La culture de la propreté du corps et de l’esprit
Un esprit saint dans un corps propre, c’est en résumé ce qui ressort de la culture nippone. Inévitablement influencés par le shintoïsme, plus proche de la philosophie de vie que de la religion, les japonais accordent une part toute particulière à la purification. Pour cause, depuis la constitution de 1868 sous l’ère Meiji, le shinto est resté la « religion » d’État de l’Empire du Japon. Si la religiosité des Japonais diminua fortement après la guerre, on estime que 107 millions de japonaise « pratiquent » toujours le shintoïsme (84 % de la population) tout en ayant une approche neutre vis à vis de la croyance.
Le fait est que le purification est centrale dans les rites shinto. Les choses du monde physique possédant une âme, dans cette croyance, il est par exemple de coutume de se purifier soi-même (清む, kiyomu) ainsi que notre entourage (祓う, harau). Un rite qui sert notamment à éviter d’être frappé d’un tatari, la vengeance de l’esprit d’un objet ou d’un être. Si le fait de nettoyer est symbolique (notamment à travers les ablutions à l’entrée de temples), les mêmes mots sont utilisés pour parler des activités quotidiennes (balayer, nettoyer,…). Le rituel de propreté est donc intimement ancré dans les habitus des japonais. L’omniprésence des onsen (温泉) et autres bains chauds, considérés depuis longtemps comme un moyen de purifier le corps et l’esprit, sont également les symboles forts d’un hygiénisme culturalisé.
Pas de poubelle ? Pas de problème !
Oubliez les poubelles tous les 50 mètres dans l’archipel. Elles sont relativement rares, ce qui a tendance à déstabiliser les touristes et à se questionner : comment ce pays peut-il être aussi propre sans ces poubelles ? Il existe plusieurs réponses. Tout d’abord, les japonais transportent généralement avec eux leurs déchets car ils considèrent qu’ils en sont responsables dés lors qu’ils consomment un produit. L’omniprésence des sacs plastique aident à cette tâche. Il sera donc courant de voir un groupe de vacanciers japonais amener leurs poubelles à la décharge après un barbecue bien arrosé, laissant le sol immaculé derrière eux.
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Le cas du Shinkansen
On dit qu’il s’agit d’un miracle de 7 minutes. À chaque arrêt dans un terminal de gare, les trains japonais à grande vitesse sont intégralement nettoyés. Une équipe de fourmis nettoyeuses attendent leur arrivée et en interdisent l’entrée de pied ferme. Durant ces 7 minutes, chaque geste est mesuré, minuté et appliqué avec une rigueur à peine imaginable en occident. Résultat, les trains sont parfaitement propres.
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