Nous allons commencer cet article par les conclusions, timides mais assez claires, de l’Académie nationale de médecine sur les conséquences de la PMA sur un enfant privé de père.
Nous allons leur opposer les avis des membres du gouvernement libéral-libertaire du couple Philippe-Macron, notamment par la voix d’Agnès Buzyn, le ministre en charge, et enfin ajouter quelques informations de notre cru tirées d’études scientifiques sur la monoparentalité.
« la figure du père reste fondatrice pour la personnalité de l’enfant »
« La conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n’est pas sans risques pour le développement psychologique et l’épanouissement de l’enfant » : le 21 septembre, l’Académie nationale de médecine a publié un rapport pointant ses inquiétudes sur l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires.
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Cet avis sur la loi de bioéthique, dont l’ouverture de la PMA est la mesure la plus symbolique, a été adopté en séance par l’Académie mardi 17 septembre, par 69 voix pour, 11 contre et 5 abstentions. Son rapporteur est l’ancien ministre de la Santé Jean-François Mattei.
L’Académie « reconnait la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation », mais juge qu’« il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible ».
« L’argument régulièrement avancé pour rejeter le risque pour l’enfant se fonde sur certaines évaluations, essentiellement dans quelques pays anglo-saxons et européens, faisant état de l’absence d’impact avéré sur le devenir de l’enfant », poursuit l’Académie. Mais elle ne juge « pas très convaincantes ces données au plan méthodologique, en nombre de cas et en durée d’observation sur des enfants n’ayant pas toujours atteint l’âge des questions existentielles ».
L’Académie estime par ailleurs que, « de plus en plus malmenée par les évolutions sociétales, la figure du père reste pourtant fondatrice pour la personnalité de l’enfant comme le rappellent des pédopsychiatres, pédiatres et psychologues ».
Le projet de loi de bioéthique sera débattu à partir du 24 septembre à l’Assemblée, promettant des débats intenses sur l’extension de la PMA à toutes les femmes. Selon ses statuts, l’Académie nationale de médecine peut être saisie d’une demande d’avis par le gouvernement et peut aussi s’autosaisir sur toute question concernant les domaines de la santé et de l’éthique médicale.
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Extension de la PMA : comment la majorité répond
aux réserves émises par l’Académie de médecine
« Aujourd’hui, un quart des familles françaises sont monoparentales. Ne me dites pas que tous les enfants qui y naissent ne sont pas bien construits psychologiquement », a déclaré Agnès Buzyn, dimanche, lors du Grand jury LCI-Le Figaro-RTL.
« Peut-on accepter qu’un enfant soit délibérément privé de père ? » L’Académie nationale de médecine a publié, samedi 21 septembre, un rapport dans lequel elle émet des réserves sur l’ouverture à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Des réserves que ne partagent pas le gouvernement et la majorité LREM, qui affirment, arguments à l’appui, que les enfants nés dans des familles homoparentales et monoparentales ne se développent pas moins bien que les autres. Franceinfo liste les arguments avancés par la majorité.
Réponse 1 : les enfants nés dans ce type de famille sont dans une situation courante
« Considérer qu’il y a un lien direct entre défaut de construction de l’enfant et famille monoparentale est faux », a défendu le ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Dimanche 22 septembre, lors du Grand Jury LCI-Le Figaro-RTL, elle a en effet rappelé qu’« aujourd’hui, un quart des familles françaises sont monoparentales (...) Ne me dites pas que tous les enfants qui y naissent ont des difficultés de construction ».
Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, ne partage pas non plus l’avis de l’Académie de médecine. « Ma conviction, c’est que ce serait méconnaître la situation d’énormément d’enfants qui sont élevés dans des familles homoparentales ou monoparentales », a-t-il déclaré lors de l’émission "Questions politiques", sur France Inter et franceinfo.
« Les études que nous avons à notre disposition sur les enfants qui sont élevés dans des familles monoparentales ne sont pas des études inquiétantes. » (Agnès Buzyn)
En France, selon l’Insee, 1,7 million de familles sont monoparentales, soit plus d’une sur cinq. Un taux qui a plus que doublé en quarante ans. Dans 85% des cas, la mère est le chef de famille. De quoi faire dire à la ministre de la Santé que les critiques de l’Académie de médecine sont « datées ».
De son côté, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a également pris position contre les réserves de l’Académie de médecine. « Je crois profondément, aujourd’hui, qu’un enfant peut pleinement s’épanouir au sein d’un couple de même sexe », a-t-il déclaré sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3.
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Énorme mensonge politique du ministre de la Santé, d’autant plus énorme qu’il est responsable politique : tout le monde sait que les enfants sans père se construisent plus difficilement, que leur structuration uniquement maternelle les prépare moins bien au choc de la seconde naissance, le basculement dans la vie sociale.
Si l’enfant a des besoins affectifs comblés par la mère (en théorie), c’est le père qui lui donne sa colonne vertébrale sociale, c’est-à-dire le fondement de son rapport aux autres. Aux États-Unis, les enfants des familles pauvres sans père ont en moyenne entre un et deux ans de retard scolaire. Mais peut-être est-ce la pauvreté, nous rétorquera Buzyn...
Quand on voit l’argument avancé par nos gouvernants, dont on ne commentera pas la sexualité et la méconnaissance – pour la plupart – des enfants, qui consiste à dire en substance que « la monoparentalité c’est pas grave parce que y en a plein », alors que cette monoparentalité est la conséquence de la marchandisation de la société et de sa déstructuration morale, une déstructuration dont ce gouvernement est le symbole, alors on se dit qu’on est dirigé par des cyniques, pour rester polis. Pour être encore plus directs, le discours officiel censé contrer les conclusions avancées par l’Académie nationale de médecine, revient à dire : « c’est déjà le bordel, un peu plus un peu moins, qu’est-ce qu’on en a à faire ? Les gens n’ont qu’à se débrouiller, c’est pas notre problème... »
Au fait, pourquoi y a-t-il de plus en plus de familles monoparentales, c’est-à-dire où il n’y a plus de père ?
Les explications sont assez brutales : le chômage grandissant des hommes depuis 40 ans les a rendus moins attractifs pour les femmes. Ces dernières travaillant de plus en plus ont moins besoin d’un homme qui n’est plus qu’un salaire d’appoint, et non plus le salaire vital. De plus, les aides sociales pour les mères seules ont compensé en partie le départ du père, ce qui veut dire que beaucoup de femmes étaient en couple avec un homme uniquement pour des raisons économiques. Les femmes ne cherchent plus ou en tout cas moins la sécurité financière dans le mariage, c’est un fait. Elles sont plus autonomes, font des enfants quand elles en ont envie avec qui elles ont envie, car elles sont les maîtres de leur contraception. Le revers de la pièce, c’est que les inséminateurs plus ou moins volontaires ne se sentent plus totalement responsables de la famille à venir.
« L’aide sociale accordée aux mères sans ressources, à condition qu’elles quittent leurs parents et ne soient pas aidées par le père de leur enfant, est perçue de plus en plus comme une incitation aux ruptures familiales et un coup de fouet à la propagation du nombre de mères adolescentes. » (Source : une étude sur les familles monoparentales aux États-Unis)
Il ne s’agit pas ici d’incriminer les femmes, mais de montrer que le féminisme et l’évolution sociale ont produit une société sans père, ou en voie de l’éliminer. Que ce soit en France ou aux USA, aujourd’hui un bon quart des enfants n’ont pas de pères de manière continue. Le niveau de vie de ces familles s’en ressent, mais oblige à une plus grande solidarité intrafamiliale ou interamicale (rôle des grands-parents et du réseau d’amis).
Alors, quelles différences notables et statistiquement prouvées entre un enfant élevé globalement sans père et un enfant élevé avec un père ? Voici un résumé d’une étude scientifique menée de 1968 à 1994, à partir d’un échantillon représentatif des ménages américains, sur un groupe de 1 848 enfants nés entre 1967 et 1975 et suivis pendant 17 ans.
Ces résultats feront bondir les adeptes de la théorie du genre et de la PMA-GPA :
D’aucuns diront qu’il s’agit d’une étude américaine « de droite » et que la situation française est différente : oui, mais elle s’en rapproche, avec 20 ans d’écart...
Il n’est pas question ici de montrer que les enfants issus de familles monoparentales continues ou discontinues sont moins intelligents que les autres, mais une famille biparentale offre plus de sécurité affective, matérielle et surtout structurante pour l’enfant. Dans ce cas, rétorqueront les macronistes, une famille biparentale homosexuelle serait un meilleur écrin pour l’enfant qu’une famille monoparentale maternelle !
Peut-être, mais le problème devient autre : dans la structuration de l’enfant, l’opposition entre les deux parents est fondamentale, c’est sur cette différence miraculeuse que se construit l’enfant. Il se construit autrement sur le semblable. Les années qui viennent, celles qui vont voir éclore des générations d’enfants sans père mais avec deux parents homosexuels, nous le diront.