Pour les mouvements pro-vie en Pologne, c’est la menace des violences civiles qui aurait fait reculer la chambre basse du Parlement. Mercredi 5 octobre, la proposition de loi visant à interdire l’avortement a été rejetée par 352 députés contre 58 pour et 18 abstentions. La mesure était pourtant populaire, les sondages lui donnaient raison, mais le pays s’est vu traverser de manifestations brutales, pleines d’animosité et de haine, « Czarny Protest » (« Protestation noire »), qui les ont fait céder.
Si l’on raconte partout comment les femmes, les Polonaises , ont fait « plier » le gouvernement, l’affaire est plus complexe : la fronde aurait été orchestrée et financée de l’étranger – le nom de Soros revient encore et toujours…
« Les politiciens n’avaient pas le choix » sur l’interdiction de l’avortement
« Les politiciens n’avaient pas le choix », selon Lech Kowalewski, à la tête de « Human Life International ». « Ils ont été mis au pied du mur, à cause de la montée de la violence qui s’est généralisée dans les rues, des deux côtés ». Pour un autre membre du mouvement, c’est clair : « Ce fut une campagne financée par des sources extérieures, en Pologne, pour saper la démocratie et la souveraineté polonaise ».
Dans le viseur : George Soros et d’autres, du même métal.
« L’agression fanatique et la haine que nous avons vu dans les manifestations ont été alimentées et provoquées par l’argent des gens comme George Soros », a déclaré Kowalewski. « Soros veut créer en Pologne un nouveau "Maïdan ukrainien" pour se débarrasser du gouvernement conservateur, sans laquelle il n’y aura pas de réformes positives ».
Pologne : une fronde financée par Soros
Rappelons que le pays ne permettait déjà l’avortement qu’en cas de viol, d’inceste, de malformation ou de danger pour la vie de la mère. La proposition de loi rejetée ne devait plus le réserver qu’au dernier cas. Elle bénéficiait d’un large soutien parmi les femme polonaises – sa pétition avait recueilli plus d’un demi-million de signatures en trois mois.